Serge Panczuk

Comprendre, apprendre et partager. Au delà de mon métier j’aime enseigner. C’est un exercice qui me permet de me confronter régulièrement à de nouvelles idées.
Un de mes grands-pères était mineur et cordonnier durant son temps libre, l’autre travaillait dans les textiles. Mon père – qui a aussi commencé sa carrière au fond d’une mine en Alsace - aimait les stylos, parce qu’ils symbolisaient l’éducation et l’apprentissage.
Aujourd’hui, après avoir habité à quelques kilomètres des bords du Léman, j'habite dans le sud de la Californie.
Mon activité professionnelle au sein d’une entreprise de technologie médicale m'amène à voyager très fréquemment en Asia, Océanie et Europe. Il n'y a rien de mieux qu'un vol de 15 heures pour écrire!
Et si j'aime le monde de la high-tech californienne, j'ai une vraie passion pour l'artisanat et « le bel objet ».
C’est ce qui m’a amené à l’horlogerie. Notre rapport avec le temps est intime. Le temps est un allié ou un ennemi. Il faut le respecter. C'est la vocation de la montre.
Une montre vit avec ou même grâce à son interaction avec son « propriétaire ». Cette dimension quasi « humaine » est pour moi fondamentale. Au-delà d’une pièce d’horlogerie, il y a une personne, une histoire, une vie.
Au delà de l’horlogerie, j’ai aussi la passion de l’écriture. Cela me permet de rendre concret des sujets qui restent théoriques, de partager et de laisser une trace.
Ecrire c'est donc s'inscrire dans le temps. Le temps, toujours lui …
Comprendre, apprendre et partager.
Au delà de mon métier j’aime enseigner. C’est un exercice qui me permet de me confronter régulièrement à de nouvelles idées. Mon approche horlogère est aussi basée sur ces trois piliers. J’aime utiliser la montre comme véhicule, et construire une histoire autour des pièces dont je parle. C’est une façon de partager, mais aussi d’inscrire les garde-temps dans un environnement concret.
D’ailleurs, je ne parle que des montres que j’aime, que je ressens où qui m’inspirent.
Au-delà des montres, j’ai un énorme respect pour les horloger(e)s qui leurs donnent vie.
A la question « quelle est votre montre préférée ? », je réponds toujours « la prochaine ». Je ne suis pas mono marque, j’apprécie la diversité des créations. J’aime les marques qui osent, et surtout celles qui savent « parler et séduire » plus que produire. Je suis particulièrement intéressé par les micro-marques qui nous ramènent à l'origine de l'artisanant horloger.
J’ai un grand respect pour les marques qui rendent accessible au plus grand nombre le goût des belles pièces. Parce que la valeur d’une montre ne peut pas être son prix.
Si je devais avoir un rêve, il serait de développer une montre pour enfant qui ne soit pas un jouet. Une vraie pièce mécanique, déclinaison de celle de Papa … Pour partager et transmettre …
Encore une question de temps ….
Il est vraiment difficile d’écrire sur l’horlogerie. A l'heure des blogs, qu'est-ce qu'un livre peut encore apporter ? Selon moi, il doit rester un objet artisanal, facile d'accès, et qui me permet d'apprendre.
Dans cette catégorie, je pense notamment au désormais célèbre « Panerai une storia italiana ». C’est une œuvre d’art publiée en édition limitée. Le mien est le 508 (je suis né un 5 août). Un autre monument est l'exceptionnel « Moon Watch Only ». Dans un autre registre, je conseille le récent « A Man and His Watch », qui parle de vraies personnes autant que de montres.
Je conseille aussi la lecture des ouvrages de Mondani / Patrizzi. Il y a rarement mieux pour celui qui veut « entrer » dans une montre, et en comprendre l’histoire.
Enfin, on ne peut pas parler de temps sans finir avec « Une brève histoire du temps » du génie Stephen Hawking.
Pensez bien à ce titre, il contient beaucoup de messages.





