Blancpain

Marc A. Hayek
Image
Marc A. Hayek
Marc A. Hayek
En tant que plus ancienne marque horlogère au monde, Blancpain est l’archétype de la Manufacture à l’héritage horloger pluri-séculaire qui a su préserver sa tradition, tout en y insufflant un esprit d'innovation. A chaque époque correspond une invention qui a marqué son temps et est restée référente à travers les décennies.

En tant que plus ancienne marque horlogère au monde, Blancpain est l’archétype de la Manufacture à l’héritage horloger pluri-séculaire qui a su préserver sa tradition, tout en y insufflant un esprit d'innovation. A chaque époque correspond une invention qui a marqué son temps et est restée référente à travers les décennies.

Blancpain, c'est avant tout l'œuvre d'un visionnaire. En 1735, Jehan-Jacques Blancpain perçoit le potentiel d'un tout nouveau secteur d'activité : l'horlogerie. Installé à Villeret, dans le Jura bernois, il s'y établit comme horloger de profession et s'inscrit en ce sens dans les registres communaux.

En 1815, son arrière-petit-fils, Frédéric-Louis Blancpain, est l'un des premiers à innover dans les méthodes de production en introduisant la fabrication en série. En 1865, alors que l'industrialisation faisait peser une pression croissante sur les prix des composants, Jules-Emile, petit-fils de Frédéric-Louis Blancpain, a l'idée de se spécialiser dans les montres haut de gamme afin de survivre à cette période. Sur le plan technique, Jules-Emile et son fils Frédéric-Emile sont également les auteurs d'inventions majeures, notamment la modernisation de l'échappement, dont la forme évolue en cylindre et lequel se voit doté d'une ancre en remplacement de la roue de couronne.

Dès 1926, la marque participe à la conception des premiers mouvements automatiques pour les montres-bracelets destinées aux hommes puis aux femmes quatre ans plus tard, avec un modèle rectangulaire, la Rolls – qui devient la première montre dame automatique au monde. En 1932, lorsque le dernier héritier masculin de nom Blancpain s'éteint, Betty Fiechter, fidèle collaboratrice de Frédéric-Emile Blancpain, en prend la direction. La Manufacture se renomme « Rayville S.A. », anagramme phonétique de Villeret, ce qui lui permet de poursuivre son activité légalement. Betty Fiechter devient la première femme présidente et propriétaire d’une Manufacture horlogère, qu’elle dirige jusqu’au début des années 1950, lorsque son neveu, Jean-Jacques Fiechter, la rejoint. Ensemble, ils donnent une nouvelle dimension à l’entreprise.

En 1953, Jean-Jacques Fiechter – CEO de Blancpain de 1950 à 1980 – conçoit et présente la Fifty Fathoms, première montre de plongée moderne, qui équipera cette même année les Nageurs de Combat de l'armée française dans leurs missions subaquatiques. D'autres forces navales à travers le monde adopteront la Fifty Fathoms comme l'un des composants essentiels de leurs équipements.

Cette pièce définira les caractéristiques des montres de plongée pour l’ensemble de l’industrie horlogère, lesquelles sont aujourd'hui toujours en vigueur, et donne ainsi naissance à la collection Fifty Fathoms devenue iconique pour Blancpain.

Parmi les autres grands succès de la Manufacture, il faut citer, trois ans plus tard, le lancement de la montre Ladybird, équipée du plus petit mouvement rond de l’époque.

En 1961, pour répondre à une demande croissante de ses garde-temps, Rayville-Blancpain intègre la Société Suisse pour l'Industrie Horlogère (SSIH). Celle-ci cèdera au début des années 80 le nom Rayville-Blancpain à Jacques Piguet, fils de Frédéric Piguet et directeur de l'entreprise éponyme, ainsi qu'à Jean-Claude Biver, alors employé de la SSIH. La société installe son siège de production au Brassus, à la Vallée de Joux, et s'appelle désormais Blancpain SA.

En 1992, Blancpain rejoint le Swatch Group. Dix ans plus tard, Marc A. Hayek devient le Président et CEO de la Maison et donne un nouvel élan à la Manufacture qui se lance, sans jamais s'éloigner de son héritage précieux, dans une quête constante d'excellence et d'innovation. Dès lors, d’importants investissements dans le capital humain et les moyens de production sont consentis, tandis que le nombre de premières mondiales et de brevets se multiplie avec une impressionnante série de nouveaux mouvements. En 2010, la Maison intègre la manufacture Frédéric Piguet, opération qui lui permet dorénavant de maîtriser la totalité des étapes du processus de fabrication de ses garde-temps.

Grâce à ses innovations permanentes et sa production entièrement verticalisée, Blancpain jouit aujourd'hui d'une complète liberté de création. Celle-ci se manifeste notamment par la conception et fabrication à l’interne d’une grande partie des composants et des outils, l’assemblage manuel de chaque mouvement, ou encore les finitions entièrement réalisées à la main jusque dans les moindres détails, selon des techniques ancestrales. S’inspirant de son passé afin de sans cesse renouveler l’horlogerie mécanique, la force de la Manufacture réside dans sa capacité à créer des garde-temps à la fois novateurs et respectueux de la tradition horlogère suisse.

Lire la suite