Lisez la première partie de notre rapport exclusif sur le SIAR 2020 ici.
Le premier jour du SIAR a surpris tout le monde par l'enthousiasme inattendu des détaillants et des clients. Nous poursuivons notre visite avec d'autres pièces extraordinaires de Jacob & Co. La pièce unique "Íconos de México" Opera Pancho Villa était également présente, avec son beau mouvement ainsi qu'une boîte à musique qui reproduit l'hymne national mexicain, une montre que nous avons eu la chance d'admirer dans le -précieux- métal.
Ulysse Nardin a développé un projet intéressant avec son distributeur mexicain pour créer dix pièces uniques dans sa collection Classico, avec une peinture miniature faite main par un célèbre artiste autodidacte possédant une longue et illustre carrière : Jorge Aviña. Celui-ci a peint dix scènes représentatives de l'histoire du Mexique, qui ont été réduites et reproduites par les artisans d'Ulysse Nardin en Suisse pour créer cinq pièces à trois aiguilles et cinq autres à tourbillon (à six heures). Pour intégrer ces peintures, il a fallu prendre en compte le format circulaire des montres, la zone centrale pour les aiguilles ainsi que la position du tourbillon.
Ces montres ont été achetées presque immédiatement et pratiquement aucune n'a atteint les vitrines du SIAR, bien que nous puissions en photographier une exclusivement qui arrivera à la fin du mois de novembre.
Charles Girardier était une autre des jeunes entreprises qui cherchaient un représentant au Mexique. La marque a apporté au SIAR sa pièce nominée au GPHG 2020, le Tourbillon Signature Mystérieuse "Fleur de Sel", dont le cadran émaillé montre également des "paillons d'argent", une technique ancienne sauvée par ses artisans qui consiste en l'application de décorations utilisant des feuilles d'or fin ou d'argent. En plus du tourbillon 60 secondes, à 12 heures on trouve un dispositif qui change de position en lien avec la gravité, et qui arme ou désarme le monogramme de Charles Girardier. Celui-ci peut toutefois être personnalisé avec les initiales de votre choix.
Jaeger-LeCoultre a présenté sa montre-outils Polaris Mariner Memovox, une authentique montre de plongée qui a été vue pour la première fois de ce côté du monde, à une époque où la vie d'un plongeur pouvait dépendre d'une montre pour l'avertir lorsqu'il devait remonter à la surface.
IWC a apparemment vendu deux de ses Big Pilot Constant Force Tourbillon Racing en cératane, une pièce qui a suscité un grand intérêt chez les amateurs. L'Odysseus de A. Lange & Söhne avec son bracelet en caoutchouc a également connu un grand succès parmi les visiteurs, qui ont rapidement vidé le stock.
L'Excalibur Automatic en or rose de Roger Dubuis a fait ses débuts au SIAR avec un nouveau bracelet en caoutchouc décoré d’un "camouflage numérique", ceci éloignant encore plus cette pièce de tout conventionnalisme. La marque a également présenté une pièce en édition limitée créée pour le boxeur mexicain Saúl "El Canelo" Álvarez, champion du monde dans plusieurs catégories à la WBC, WBO et CMB. Le bracelet met en valeur le cuir utilisé pour les gants de boxe et les tons caractéristiques utilisés par le champion.
Trilobe nous a montré une autre façon de présenter l'heure, en changeant de perspective mais avec bien plus qu'une autre façon de lire l'heure. La marque a aussi apporté un mouvement de sa propre fabrication, avec une conception architecturale qui contraste avec l'anarchie apparente de son cadran. Le modèle Matinaux en or rose est la preuve que cette jeune marque sera bientôt présente sur le marché mexicain.
Louis Moinet a présenté son tourbillon Ad Astra, aussi particulier que la personnalité de Jean-Marie Schaller, qui incarne parfaitement le style Steampunk de la marque nommée d’après le nom de l'inventeur du chronographe.
Panerai a montré sa maîtrise des matériaux avancés avec des échantillons de la production de ses boîtiers en Carbotech, Fibratech et en titane imprimé en 3D, mais a aussi mis en avant la technologie et la tradition maritime, le tout dans environnement confortable avec terrasse donnant sur la grande avenue "Paseo de la Reforma" à Mexico.
Les extraordinaires horlogers de Lépeé ont présenté leur folles merveilles mécaniques, dont certaines avec l'aide d'une imagination extérieure comme Maximillian Büsser, comme l'imposant robot Balthazar et bien sûr l'incroyable horloge TriPod.
Girard-Perregaux a fait un voyage dans le passé historique du Mexique en réinterprétant "La Esmeralda", un tourbillon à trois ponts qui a remporté la médaille d'or en 1889 et qui a appartenu au président Porfirio Díaz au début du XXème siècle. Cette pièce a été recréée sous la forme d'une montre-bracelet, en conservant les trois ponts d'or fonctionnels et un chariot gravé qui évoque la pièce originale.
La collection Limelight Gala de Piaget a été présentée avec de nouvelles versions équipées d'un calibre automatique (pas seulement avec un mouvement quartz). L’édition limitée de la Polo S avec cadran en PVD vert, et index et aiguilles en or rose, était également de la partie.
Dans les salons de chaque marque, le nombre de personnes en même temps était limité et les visites étaient découpées en tranches horaires à choisir, de sorte que la distanciation sociale puisse être maintenue sans problème majeur, ce qui a été fait de manière très ordonnée.
Vacheron Constantin a sorti l’artillerie lourde au Mexique avec la Traditionelle Répétition Minutes Tourbillon, l'Overseas Quantième Perpétuel Ultra-Plate et l'Overseas Tourbillon avec son cadran bleu profond. Les deux tourbillons sphériques de Purnell ont immédiatement attiré l'attention. Les spectateurs étaient donc nombreux à vouloir en savoir plus sur cette marque qui visitait le Mexique pour la première fois.
Ce fut un plaisir de constater à quel point l'esprit de la communauté horlogère s'est amélioré au fur et à mesure que les heures passaient sur chacun des trois jours de ce grand salon horloger. Malgré les masques obligatoires, un plus grand nombre de sourires était perceptible à la fin de l'événement. HYT a également répondu présent avec ses nouvelles versions Flow qui ont démontré qu'elles avaient pour vocation de changer la conception de l'horlogerie, en intégrant un système d'éclairage LED actionné par un microgénérateur mécanique, l'un d'eux avec un dôme en diamant (sorte d'igloo en carbone de la plus belle des formes) et un autre avec une sorte de vortex d'où sort la lumière pour éclairer la montre insolite.
Selon l'alphabet, Zenith vient à la fin. Cependant, ce n'est pas faute de nouveautés. La marque a présenté trois éditions spéciales de la Defy 21 : celle dédiée au producteur et DJ Carl Cox, en carbone forgé, l'Ultraviolet et la Pink Ribbon. Personnellement, je n'aurais aucun problème à porter en permanence une Ultraviolet au poignet, avec son calibre capable de marquer mécaniquement un centième de seconde. Voilà à quel point les trois jours du SIAR ont été courts, une cuillérée d’optimisme nécessaire à l'industrie horlogère, qui a une fois de plus fait preuve de résistance face à l'adversité. Si un coup de pouce était nécessaire pour relancer notre industrie, il est très probable que le SIAR ait eu cette fonction. L'optimisme prudent affiché face à une année extrêmement difficile pourrait être le début d'une reprise économique très nécessaire pour l'industrie, et il est évident que la créativité horlogère et le désir des clients continuent d’être présents pour nous montrer la voie.
Toutes nos félicitations au SIAR Mexico et à son PDG, Carlos Alonso, pour avoir réussi à organiser un événement aussi spécial, une fois de plus.
