Toutes les mélodies sont dans la nature

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Play my Song! - Reuge
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Led Zeppelin, Beethoven ou K-Pop, ce qui compte c’est la musique. Et Reuge, manufacture d’automates musicaux, exauce tous les mélomanes grâce au savoir-faire d’un « arrangeur »

Le catalogue de musiques de Reuge dénombre plus de 800 références, sans compter qu’il est possible d’en créer de nouvelles à volonté ! Merci qui ? Merci l’arrangeur, oiseau rare se jouant autant des exigences de la mécanique que des subtilités mélodiques, pour transposer tout morceau dans une boîte à musique. Quasi aucune mélodie ne résiste au talent de ce magicien digne de Fantasia, capable d’animer la matière – à condition de pouvoir en extraire 30 à 50 secondes représentatives. Avec des automates à 36, 72, voire 144 lames dans le cas des « cartels », la complexité mélodique ainsi que la durée vont grandissantes.

Un rouleau muni de picots sert de « partition ». En frappant les lames d’un « clavier », ceux-ci produisent un son – une note ! À la façon d’un piano, l’arrangeur reproduit des harmonies en faisant sonner plusieurs lames simultanément. Pourtant, contrainte supplémentaire, un automate musical ne peut jouer de façon rapprochée la même lame, pour des raisons de vibration (bien que celle-ci soit contrôlée grâce à des « plumes », voir notre article Vibrato, ma non troppo: automates musicaux et plumes anti-vibrations). Selon les besoins de la mélodie, l’arrangeur fera donc en sorte de jouer une même note sur plusieurs lames différentes.

Juke-box mécanique

Comme la « Dolce Vita » – à 72 lames –, un automate peut se targuer de jouer jusqu’à 15 mélodies, grâce à cinq mouvements interchangeables, comportant chacun un rouleau avec trois extraits. Chacun est actionné à la suite, avec une came qui décale la partition – soit le rouleau – entre eux. Composer ainsi 15 mélodies au total sur un même clavier comporte bien entendu d’importantes contraintes en matière d’arrangement musical. L’arrangeur pourra aussi choisir de proposer une mélodie plus longue, découpée en trois parties – plutôt que trois morceaux différents – simplement en modulant les intervalles silencieux. Et si cela lui donne certainement du fil à retordre, la simplicité d’exécution n’en est que plus merveilleuse !

Écouter la Wienerwalz jouée par l’automate Dolce Vita

Aux côtés des playlists de musiques plus classiques ou traditionnelles, les hits contemporains sont aussi de la partie, comme sur Music Machine 3, créée en collaboration avec MB&F. Cet automate à deux rouleaux peut jouer six morceaux, soit les thèmes de La Guerre des Étoiles (1977), de Mission impossible (1960), de James Bond (1962), du Parrain (1972) par Nino Rota, de Furyo (1983) par Ryuichi Sakamoto et d’Amicalement vôtre (1971) par John Barry.

Toutes les mélodies sont dans la nature

L’art de se mettre d’accord

Si, autrefois, l’accordage se faisait à l’oreille, ce sont aujourd’hui des machines automatisées qui affinent les lames jusqu’à obtenir la note désirée. Ce fut le prédécesseur de l’actuel arrangeur qui mit au point ces aides infiniment précieuses, capables d’accorder le clavier. La lame est jouée, les fréquences du son comparées à celle souhaitée. Puis, une petite meule vient affiner au besoin l’une ou l’autre partie. Car plus l’épaisseur de la lame est grande, d’autant sa rigidité ainsi que la hauteur de sa fréquence. Un travail qui ne serait rien sans l’ingénieux arrangement mélodique et mécanique réalisé au préalable.

Alors, êtes-vous plutôt hymne national de l’Uzbekistan, BTS, My Way de Frank Sinatra ou dernier tube à la mode sur YouTube ? Faites votre choix et plongez dans la discographie de Reuge…

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