Dans l’odyssée de science-fiction culte Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, le superordinateur Pensées Profondes donne la réponse à « la question ultime sur la vie, l’univers et le reste », un problème dont il a calculé la réponse pendant 7,5 millions d’années. La réponse, qui déroute les personnages du roman et a toujours fasciné les geeks depuis sa publication, est à la fois banale et mystérieuse, provoquant des théories et des spéculations à la fois à l’intérieur du récit du livre et dans le monde réel. La réponse à tout, selon l’AI fictive Pensées Profondes, est « 42 ».
Qu’a donc de si spécial le nombre 42 ? Pressé de donner une explication définitive, Douglas Adams répondait qu’il avait délibérément choisi un simple chiffre au hasard, sans vraiment y réfléchir, dans la même veine que les autres éléments pseudo-scientifiques qu’il avait écrits dans ses livres. Cependant, les scientifiques et les mathématiciens se sont emparés de ce chiffre comme d’une sorte de shibboleth de la culture geek, en y faisant d’obscures et explicites références dans leurs travaux comme un clin d’œil secret à d’autres membres de la communauté de fans du « Voyageur galactique ». Jean-Paul Delahaye, professeur émérite de science informatique à l’Université de Lille, a écrit un essai disséquant les qualités uniques du nombre 42. La chaîne de télévision européenne culturelle ARTE a produit une série de documentaires intitulée « 42 – la réponse à presque tout » qui explore divers sujets en rapport avec la science. Dans le monde de l’horlogerie, un monde avec son lot de geeks et de scientifiques, le nombre 42 se trouve fréquemment dans le contexte des diamètres de boîtiers. Et si vous demandez à Blancpain, les concepteurs de la légendaire montre de plongée Fifty Fathoms, quel est le parfait diamètre pour une montre sportive, vous pourriez découvrir qu’à ce moment précis dans l’histoire de l’univers, leur réponse est… Vous avez deviné : 42.
Il y a eu une période dans les années 2000 (heureusement très brève) où les montres semblaient suivre un régime gym-et-stéroïdes, grossissant à un degré effrayant. Cela ne s’appliquait pas seulement aux montres sportives, pour lesquelles une certaine taille et musculature peut se justifier, mais de manière générale. Ici chez WorldTempus, nous sommes tous en faveur de la liberté de porter ce qu’on veut, même si on a l’air d’avoir une assiette de table attachée au poignet. Mais, il faut admettre que nous avons tous poussé un soupir de soulagement lorsque cette tendance a passé et que les montres ont commencé à retrouver des tailles plus cohérentes et proportionnelles à nos poignets.
La seule catégorie de montre pour laquelle cela fait encore sens de proposer des diamètres de boîtiers bien au-dessus de 40 mm est celle des montres sportives, plus particulièrement les montres de plongée. Il y a des raisons historiques pour lesquelles les montres de plongée doivent être plus grandes, des raisons vraiment liées à la protection de la vie des plongeurs. Tout d’abord, les montres de plongée doivent être très lisibles, ce qui requiert un grand cadran. C’est déjà assez difficile de lire quoi que ce soit sous l’eau, imaginez essayer de lire un tout petit cadran pourvu de maigres aiguilles dans des eaux troubles lorsque vous avez besoin de vérifier le temps dont vous disposez avant que l’oxygène ne commence à vous manquer. Deuxièmement, une montre de plongée doit être fiable. Si c’est une montre mécanique, le mouvement à l’intérieur doit être robuste et assez puissant pour supporter les chocs et autres contraintes environnementales sans perdre ou gagner de temps. En d’autres termes : plus elle est grande, mieux c’est.
La fonction du boîtier est de bien protéger les rouages internes de la montre et avant l’existence de la technologie d’usinage de haute précision et des techniques sophistiquées d’étanchéité actuelles, le meilleur moyen de protéger une montre sous l’eau était de l’envelopper dans autant de métal extérieur que possible. Ajoutez une cage en fer souple entre le mouvement et le boîtier, à des fins antimagnétiques, et tout à coup votre montre de plongée ressemble à une chose avec laquelle vous pourriez ouvrir des rochers.
Vous savez ce qui répond à tous les points ci-dessus ? Exactement, la Blancpain Fifty Fathoms Automatique 42 mm. (Elle est vraiment la réponse à tout, du moins dans cette situation). Elle est merveilleusement lisible. De larges aiguilles et des index du cadran et de la lunette remplis de Super-LumiNova, des glaces saphir bombées au-dessus du cadran et de la lunette pour maximiser la visibilité même dans de mauvaises conditions d’éclairage. Le puissant calibre 1315 automatique doté de cinq jours de réserve de marche est conçu pour offrir une distribution optimale de l’énergie au balancier, assurant une performance chronométrique de haut niveau à tout moment.
L’imposant boîtier de 42 mm est assez grand pour accueillir le cadran large et pratique ainsi qu’une ample lunette facile à utiliser, tandis que sa hauteur abrite confortablement le calibre 1315 et procure un poids rassurant sur le poignet, particulièrement le modèle en or rouge. Le titane choisi pour la Fifty Fathoms Automatique 42 mm est un cran au-dessus du titane grade 5 que l’on voit généralement dans les montres bracelets en titane haut de gamme. Connu sous le nom de titane grade 23 dans les applications industrielles, cet alliage de titane a tous les avantages du titane grade 5, avec des quantités précises d’aluminium (pour la ductilité et la résilience) ainsi que du vanadium (conférant des qualités d’anticorrosion et de stabilité thermique).
Ce qui distingue le titane grade 23 du titane grade 5 c’est la pureté structurelle, car il contient des pourcentages plus faibles d’oxygène, de nitrogène et de fer, des éléments qui ne font pas partie de l’alliage mais existent en tant que minuscules inclusions introduites pendant le processus de production des alliages de titane. Le titane en général est classé comme un matériau hypoallergénique, ce qui permet son utilisation dans des applications médicales comme les prothèses et les implants où la biocompatibilité est de première importance. Ses propriétés d’élite, particulièrement dans les alliages de titane grade 23, soulignent l’approche fonctionnelle et qualitative de Blancpain dans la construction de la meilleure montre possible pour la plongée professionnelle et récréative.
Dans le passé, les mesures antimagnétiques pour une montre bracelet consistaient à intégrer une cage en fer souple autour du mouvement, similaire au principe de la cage de Faraday qui protège les équipements sensibles des interférences électriques. Les innovations modernes en horlogerie ont permis aux fabricants d’échapper à cette solution laborieuse, puisque les composants les plus vulnérables à l’influence magnétique peuvent maintenant être réalisés en matériaux amagnétiques comme le silicium. Blancpain est idéalement positionné pour exploiter de tels matériaux étant donné le rôle précurseur de sa maison mère dans l’adaptation du silicium à des usages horlogers, sans parler d’autres matériaux exclusifs au groupe comme le Nivagauss et le Liquidmetal (tous deux des alliages de métaux amorphes hautement résistants au magnétisme). En conséquence, la collection Fifty Fathoms présente un fond de boîtier transparent depuis quelque temps, et les modèles en 42 mm en profitent pleinement pour mettre en valeur le calibre 1315.
Un dernier mot sur le diamètre du boîtier : si les tailles de boîtiers de 42 mm et 38 mm existent déjà dans la sous-catégorie Fifty Fathoms Bathyscaphe, la collection principale de Fifty Fathoms ne comprend actuellement que des modèles en 45 mm, à part le modèle anniversaire de l’an dernier, l’édition limitée Fifty Fathoms 70ème anniversaire Acte 1. Avec ces deux nouvelles versions de Fifty Fathoms Automatique 42 mm, la montre de plongée iconique de Blancpain est sur le point d’offrir un avenir plus portable et plus compact à la collection, et il y a même quelques indices laissant penser qu’un plus petit modèle pourrait suivre. Pour l’instant, le nombre magique reste 42 et si ce n’est peut-être pas la réponse à tout pour toujours, il fait clairement le travail lors de notre voyage à travers l’univers Blancpain.
