Deux tons, de bon ton

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Two-tone, setting the tone - Two-tone watches
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Les montres bicolores sortent doucement de leurs registres habituels. Jaune et gris, jaune et rose, les deux mélanges classiques, sont bousculés par des tons nouveaux, plus rétro, plus virils.

Pour ceux qui ne les apprécient pas, les montres bicolores sont faciles à ranger dans deux catégories. D'un coté, les clients chinois, qui raffolent des mélanges or et acier. De l'autre, les femmes qui veulent de l'or, peu importe s'il n'est pas seul sur la montre, et à bas prix. Si ces deux motivations existent bel et bien, elles ne sont pas les seules. Le succès mondial de la montre bicolore s'est en effet construit sur l'appétit de la clientèle américaine des années 80 et 90. Ce qui est bien la preuve qu'elles peuvent être à la fois viriles et pas économiques, puisque ce marché était à la fois très masculin et riche. 

Alors la montre bicolore se trouve de nouveaux registres d'expression. Plus horlogers, plus masculins, parfois techniques, plus opulents aussi, ils touchent un public élargi et qui n'a pas peur des clichés. Tout commence par de petites touches. Des détails or sur un ensemble acier qui ont un côté vintage bien en vogue, comme les aiguilles et typos sur la Seiko de plongée Réédition 1968. L'arrivée du bronze dans le paysage change aussi la perception de la couleur dorée et son utilisation. Oris décline sa Divers Sixty-Five avec une discrète lunette en bronze sur une boite acier, dans un registre qui est lui aussi vintage. 

Deux tons, de bon ton

Les montres star sont des cas particuliers. Ces modèles très en vue, de marques très puissantes, ont tendance à être déclinés dans des dizaines de variantes, dont l'or et acier fait naturellement partie. Qu'une Panthère de Cartier le soit est une évidence. Mais Cartier a étendu la logique à sa Santos. Il faut dire que la naissance de ce modèle dans les années 80 en a fait une candidate naturelle. Idem pour l'Octo de Bulgari, proposée en or rose et acier sur toute la longueur de son bracelet, à tel point qu'on ne peut la soupçonner de vouloir fonctionner à l'économie.

Deux tons, de bon ton

Puis viennent les modèles franchement, classiquement bicolores. Longines en est un spécialiste de fait, avec un centre de gravité commercial proche de l'Asie. Sa Record bascule dans le bi-ton, mais avec une diffusion mondiale, une nouvelle ambition pour ce mélange de couleurs. Chopard décline cette année son chronographe Mille Miglia dans une version Racing Edition à lunette, poussoirs et couronne en or rose, une première avec un cadran en carbone...

Deux tons, de bon ton

Enfin, certaines montres sortent de la définition historique du bicolore. Traditionnellement centrée sur la combinaison gris/jaune, puis gris/rosé, les jeux de couleur sont devenus bien plus larges. Le développement de montres plus techniques, qui jouent sur une grande variété de teintes, des boîtiers noirs et en carbone ont créé une nouvelle liberté de tons. Richard Mille dispose du Quartz TPT, une matière que la marque peut colorer à volonté et qu'elle peut mélanger au Carbon TPT pour aboutir à des bicolores sans équivalents, comme le noir et orange de la RM11-03 McLaren parmi tant d'autres exemples.

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