Décollage imminent
Elle n’est pas nouvelle mais on la retrouve avec plaisir. L’Avigation Big Eye, remise sur le devant de la scène en 2017, fait l’objet d’une nouvelle variation. Initialement dessinée dans les années 30, cette pièce se décline désormais en titane avec un nouveau cadran bleu. Sa particularité : un compteur 30 minutes surdimensionné qui rappelle son ascendance aéronautique. La nouvelle Avigation n’est pourtant pas bloquée en son temps puisqu’elle est aujourd’hui dotée d’un nouveau mouvement chronographe avec spiral en silicium qui l’ancre définitivement dans le XXIe siècle et qui est garanti cinq ans. Parmi les finitions et détails qui font son charme, on apprécie notamment le cadran grainé et dégradé de bleu. Tout au plus aurait-on pu imaginer des aiguilles inspirées de la forme cathédrale des années 20 et 30 mais, dans sa version actuelle, l’Avigation Big Eye est un exemple de lisibilité.
65 ans au compteur
Un peu plus près de nous, le modèle Silver Arrow est pour la première fois produit en 1956. Loin de l’esprit Art Déco de ses prédécesseurs, ce modèle affirme au contraire la simplicité et la sobriété qui allaient prévaloir au long des années 50 et 60. Il s’agit donc d’un modèle à trois aiguilles que Longines a eu la bonne idée de respecter sans l’agrandir et sans lui ajouter le guichet de date. Le diamètre est donc préservé à 38,5 mm. Il retrouve les aiguilles dauphine qui parcourent un cadran sobre agrémenté de la signature Silver Arrow en italique à 6h. On note les index particulièrement atypiques, en vague puis rectilignes toutes les trois heures. Dernier point toujours appréciable avec ce diamètre : elle se porte aussi bien sur un poignet autant masculin que féminin.
Classique un jour, classique toujours
Avançons dans le temps : 1992, c’est la date de lancement de la Grande Classique de Longines. Aujourd’hui, la manufacture élargit sensiblement sa collection, étirée sur six diamètres (24, 29, 33, 36, 37 et 38 mm). On en retrouve les attributs essentiels que sont les cornes attachées au fond du boîtier, et les très fines aiguilles (heures et minutes uniquement) balayant un cadran très sobre. Il sera en nacre blanche, noir, bleu ou brun, argenté ou doré, parfois soleillé, voir laqué ou flinqué, agrémenté de chiffres romains, de diamants, parfois d’index peints : une large gamme qui préserve un classicisme certes conventionnel mais qui répond à une demande qui ne faiblit pas – et ne faiblira probablement jamais.
Vague à l’âme
Passons sous le niveau de la mer, avec deux nouveautés. La première, la Legend Diver, est remontée à la surface du temps de ses premiers développements, en 1937, lorsque Longines se penchait pour la première fois sur la construction d’un boîtier étanche. La première montre de plongée civile suivra en 1958 (Nautilus Skin Diver), pour se déployer tout au long des années 60. En 2007, la marque au sablier dévoilait la réédition de la Legend Diver Watch, dont elle annonce aujourd’hui une nouvelle variation. Celle-ci se dote évidemment d’un verre saphir, en lieu et place du plexi historique. Deux couronnes et un fond vissé lui garantissent aujourd’hui une étanchéité à 300 mètres. Le mouvement manuel d’époque est remplacé par un mouvement automatique doté d’un spiral en silicium. La Legend Diver, qui existait déjà en noir et avait fait sensation en vert, est aujourd’hui disponible en version bleu ou brune, avec bracelet cuir – un choix pertinent pour le quotidien mais que l’on peut toujours interroger pour une montre de plongée. En revanche, malgré les apparences, le diamètre très contemporain de 42 mm est fidèle à l’esprit de la montre de plongée de la fin des années 50. La Super-Compressor réf. 7042, sortie en 1959, avait déjà un diamètre similaire, qui fut peu ou prou préservé tout au long des décennies suivantes avec les différents modèles de montre de plongée de Longines.
L’HydroConquest voit double
Plus près de nous mais toujours sous l’eau, Longines dévoile également de nouvelles variations de sa sportive maritime moderne, l’HydroConquest. Aujourd’hui, la marque explore le territoire bicolore. En versions bleue, grise, noire ou verte, ces garde-temps au design épuré arborent une lunette rehaussée d’un insert en céramique accordé au ton des cadrans. Ce sont aujourd’hui de nouvelles variations de PVD jaune, acier ou rose donnent une esthétique renouvelée à la gamme, toujours avec un insert en céramique et une étanchéité garantie à 300 mètres. Avec peut-être une mention affective toute particulière pour le modèle noir et or rose, particulièrement élégant tant à la ville que sur le deck d’un yacht.
Dolce Vita, l’immuable
Enfin, de nouveaux modèles viennent enrichir la collection DolceVita, lancée il y a presque 25 ans, en 1997. Alors que la mode du vintage n’était pas encore revenue sur le devant de la scène, cette pièce s’inspirait déjà des codes esthétiques des années 20 et de la tendance Art Déco, avec un cadran rectangulaire qui allait également devenir, en 1931, la signature de la Reverso de Jaeger-LeCoultre. Aujourd’hui, la collection DolceVita affiche de nouveaux cadrans sectorisés qui peuvent, selon les goûts, venir quelque peu en alourdir son esthétique. Ils complètent les collections existantes, sans les remplacer. Autre nouveauté : ses bracelets deviennent interchangeables. De quoi enrichir une offre déjà passablement pléthorique, avec près de 70 références disponibles. Il sera difficile de ne pas y trouver l’élue de son cœur...
