Premiers pas de danse à Tokyo

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First dance steps in Tokyo - Jaquet Droz
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Jaquet Droz a dévoilé à Tokyo deux pièces issues de son partenariat avec le Béjart Ballet Lausanne. Une collaboration fructueuse que la marque pourrait à l’avenir exploiter d’autres manières.

Il y a des concours de circonstances que l’on ne saurait ignorer. Jaquet Droz vient d’en bénéficier pleinement. La marque était présente à Tokyo la semaine dernière pour dévoiler les premières pièces issues de sa collaboration avec le Béjart Ballet Lausanne. Et ce fastueux lancement coïncidait avec les 50 ans du Tokyo Ballet, les 50 ans des relations Suisse – Japon, les 190 ans de la création de la 9ème Symphonie de Beethoven, et les 50 ans de leur première représentation par Maurice Béjart, en 1964. Un alignement des planètes idéal pour un lancement qui fera date.

Un mouvement saisi à la volée

Certes, sur le fond, la réalisation de pièces peintes n’est pas une nouveauté. En Asie notamment, on trouve de nombreuses « Petite Heure Minute » où figurent des représentations de l’Automate de la maison ou autres signes distinctifs. Mais les pièces du Béjart Ballet Lausanne sont différentes.

Déjà, parce qu’elles sont le fruit d’un partenariat, un sponsoring. La remarque semblerait anodine en d’autres circonstances mais pas pour Jaquet Droz. Car jamais, depuis sa création et son relancement en 2000, la marque de La Chaux-de-Fonds ne s’était ouverte à un quelconque mécénat ou partenariat – faisant ainsi exception notoire dans les mœurs du marketing horloger.

Ensuite, parce que ces pièces ont été réalisées avec la contribution décisive d’une artiste externe. Ce sont les dessins de Stéphanie Barba qui ont été choisis pour décorer deux modèles de Petite Heure. L’artiste de 83 ans est la seule à avoir partagé avec ses crayons, les classes, répétitions, représentations, bref, l’intimité de Maurice Béjart, durant 20 ans. Son savoir-faire est unique : Stéphanie Barba, dans la pénombre des salles d’opéra, réalise à la volée, sans retouche, le dessin de ce qu’elle voit sur l’instant. Et ne retouche jamais ses œuvres – « ce serait les figer, les finir, l’inverse de ce que je recherche », souligne l’artiste.

 

Stéphanie Barba

 

Deux pièces d’exception

La concrétisation de ces dessins se fait par deux pièces, éditées en 28 exemplaires chacune. La première se nomme « Le Chef », du nom d’une position bien précise des chorégraphies de Béjart. Garde-temps de 43 mm en or, elle s’offre un cadran en émail grand feu avec un dessin positionné à 7h, peint de tons proches d’une sanguine. Fait unique dans les collections Jaquet Droz, le dessin est signé, côté cadran, de la main de l’artiste. Un fond transparent laisse découvrir un mouvement automatique dont le rotor est gravé du même motif. La pièce s’offre 68h de réserve de marche, le standard – fort appréciable – de Jaquet Droz.

La seconde pièce se nomme « Le Vautour ». Là aussi, le nom est peu commun mais renvoie également à une posture propre aux chorégraphies de Béjart. « Le Vautour » se réduit cette fois à 39 mm et se pare de bleu et de diamants, boucle comprise

 

« Le Chef » et « Le Vautour »

 

Cohérence d’actions

Pour Jaquet Droz, le Béjart Ballet Lausanne remplit 100% des objectifs que la marque recherchait. Connue et en représentation dans le monde entier, la compagnie est un vecteur de communication complet, capable d’aller porter l’image de Jaquet Droz au plus près de ses clients finaux. La cohérence de thème est également perceptible par tous, les deux univers partageant la sémantique du mouvement et de la précision.

« Le mouvement du temps » est donc l’univers qui relie les deux institutions. Pour Jaquet Droz, il reste cependant des portes à ouvrir. Car si la représentation de Béjart se fait aujourd’hui par le dessin, l’automate reste l’une des grandes forces de Jaquet Droz. Et un automate qui danse, en mouvement, serait la plus belle cohérence que la marque pourrait développer pour ce partenariat. Un jour, peut-être.

 

Jaquet Droz

 

 

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