Et pourquoi pas ?

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One Year, One Watch - Jaeger-LeCoultre
2013 : Deep Sea Chrononograph Cermet*

Ouest

En septembre, en arrivant à Los Angeles, ma famille et moi sommes devenus officiellement des immigrants. Alors, que dire de cette année américaine ? Qui dit Californie dit « start-up ». En 2013, Pebble, une montre qui se dit intelligente, fait la une. Si l’intérêt est grand, beaucoup se demandent si ce concept de « smartwatch » a un avenir. Bientôt le géant Apple apportera sa réponse. La Californie aime ses GAFA. G comme Google en panne pendant 5 minutes. Le trafic Internet mondial baisse de 40 % ! Ses Google Glass devraient révolutionner le monde. Le futur montrera qui des montres A ou des lunettes G l’emporteront. L’automobile californienne sursaute : au Sud, Fisker – qui a inventé la voiture de luxe tout électrique – ferme ses portes. Au Nord, la Tesla Modèle S entre dans sa première année de production. Quelques années plus tard, Fisker deviendra Karma et transférera son siège d’Anaheim à Irvine, pas loin de chez nous.

Et pourquoi pas ?

Anaheim ville abrite deux légendes : le parc Disneyland et les Ducks, équipe de NHL connue pour son logo de « canard fâché ». Au cinéma, Disney réussit le carton plein avec Frozen. Pour la NHL, c’est plus dur. Janvier voit se terminer un conflit social qui a vu l’annulation de la moitié des matches de la saison ! Finalement, ils reprennent, les Ducks retournent sur la glace. Ouf ! La Californie, ce sont aussi les feux. En 2013, le pire s’appelle le Rim Fire, devenu le troisième plus grave de l’histoire de l’État qui, malheureusement, en verra d’autres. Après les feux, l’eau du Pacifique. Fan de l’America’s Cup, je regarde avec intérêt les régates de la 34e édition qui se déroulent à San Francisco. Elle est remportée par Oracle.

En décembre, la nostalgie s’empare de nous. Il faut retrouver un peu de Suisse dans cette Californie croulant sous le soleil de Noël. Direction le Basilic, connu pour ses raclettes. On y croise Scarlett Johansson qu’Esquire vient d’élire femme la plus sexy du monde. GQ remet le trophée du « Sexiest Man Alive » au californien Adam Levine. Quelques semaines plus tôt, à Newport Beach, j’avais essayé cette Jaeger- LeCoultre Deep Sea Cermet. Sexy, plongeuse, sportive, elle est ma montre de 2013.

Et pourquoi pas ?

Pourquoi Jaeger-LeCoultre ?

Jaeger-LeCoultre, c’est pour beaucoup la Reverso. Elle occupe tellement de place qu’il est parfois difficile d’imaginer la marque autrement qu’au travers de son icône envahissante. Dommage car elle a bien plus à offrir. J’ai toujours eu un faible pour les modèles sportifs. J’ai adoré les Tribute to Polaris et Tribute to Deep Sea. J’ai été un fan de la première heure des montres Navy SEALs qui sont parmi les pièces les plus « badass » que j’ai portées. Sans parler de la Master Compressor Extreme, grande voyageuse, trop tôt disparue. Elles ont toutes été dans ma collection. La Cermet ne déroge pas à la règle. Je finis 2013 avec elle à mon poignet.

La Jaeger-LeCoultre Deep sea chronograph cermet

Nous voici en présence d’un magnifique chronographe tricompax de facture a priori très classique, évolution du modèle présenté en 2012. Cette version change néanmoins le matériau de la boîte – aluminium recouvert de céramique – et la taille qui passe à 44 mm. Elle conserve l’intéressant indicateur de fonctionnement du chronographe qui permet de savoir quand les poussoirs sont activés, évitant de compromettre son étanchéité. En noir, la montre gagne en personnalité comparé à la version en acier. Ses poussoirs sont toujours en acier, réservant le noir pour la boîte. Ce contraste est très réussi. Enfin, l’inscription « automatic » présente sur la version acier a disparu : bravo !

Qu’en pense l’avocat du diable ?

Il adore la Californie, ses feux et sa ville de Hell située près de Riverside ! La Jaeger-LeCoultre Deep Sea Cermet est une montre magnifique qui aurait mérité un bracelet plus original. Mais mon plus grand regret reste qu’elle ne soit plus dans les collections de la marque. Avec elle, Jaeger-LeCoultre avait anticipé la vague neo-vintage et était en avance sur son temps. Elle avait tout pour durer !

*À l’occasion du 20ème anniversaire de GMT Magazine et de WorldTempus, nous nous sommes lancés dans le projet ambitieux de résumer les 20 dernières années en horlogerie dans The Millennium Watch Book, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book est disponible sur www.the-watch-book.com, en français et en anglais.

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