S’il y a bien un trait caractéristique chez Frédérique Constant, c’est sa...constance. L’approche et l’accroche sont faciles, mais suffisamment rares pour être soulignées. Car n’importe quelle marque qui rencontre le succès finit dans la plupart des cas par augmenter sensiblement ses marges, et donc ses prix. Une irrésistible attraction vers un segment premium, à laquelle bien peu de maisons résistent.
Mais rien de tout cela chez l’horloger genevois. En 1988, la marque se fixe pour objectif de délivrer la belle horlogerie mécanique suisse au plus grand nombre, à un prix abordable. Et malgré le succès rencontré, Frédérique Constant n’a jamais dévié de sa route. Refusant les augmentations annuelles systémiques, la marque persévère dans le développement de pièces de qualité, au prix juste. Seul changement au fil du temps : elle s’est progressivement mise à développer ses propres complications.
Tourbillon abordable
Il en a ainsi été du chronographe, du calendrier perpétuel, ou encore du tourbillon. Celui-ci a été créé il y a tout juste 15 ans, alors que l’atelier genevois était déjà devenu manufacture (à partir de 2006). Plusieurs coups de sabre avaient déjà été donnés dans les prix du tourbillon, habituellement à six chiffres. On pense à certaines marques comme Jaquet Droz puis, de manière beaucoup plus profonde, par TAG Heuer, avec une proposition en son temps à 15 000 $. Frédérique Constant s’est alignée avec des prix assez similaires.
Design classique, technique moderne
Aujourd’hui, la marque édite une série limitée à seulement 150 exemplaires de son tourbillon Manufacture. Il intègre la collection Classics. Comme son nom l’indique, c’est une gamme qui privilégie la tradition horlogère séculaire. Elle s’incarne notamment en une boîte en or rose 18 carats d’un diamètre très contenu de seulement 39 mm.
Il s’agit néanmoins d’un tourbillon de facture moderne, puisqu’il est équipé d’une roue d’échappement et d’une ancre en silicium. Ce choix offre au propriétaire un mouvement amagnétique et insensible aux variations de température, rendant sa montre plus précise, en conformité avec la vocation originelle du tourbillon, tel qu’il fut breveté par Breguet en 1801.
Outre les deux aiguilles glaive très effilées de couleur or, polies à la main, on retrouve des index sensiblement agrandis et affinés pour ce modèle. On note également le cerclage de l’ouverture sur le tourbillon, à 6h. Le cadran gris anthracite soleillé est minimaliste. À 3h, la couronne est de type oignon, telle que l’on en trouvait au siècle dernier. Côté fond, on découvre le calibre FC-980 originel développé en 2008, fini selon la tradition horlogère - anglage, perlage, cerclage, flancs étirés et poli miroir. Il offre 38h de réserve de marche. La pièce est proposée à 24'995 euros.
Féminine et scintillante
Du côté des montres féminines, Frédérique Constant propose aujourd’hui une nouvelle variation de l’un de ses récents succès, la Highlife Ladies Automatic Sparkling. Depuis deux ans, la collection Highlife est revenue sur le devant de la scène, avec son boîtier très profilé, et son bracelet intégré et interchangeable. La Sparkling est la vedette du versant féminin de la collection.
La nouvelle édition s’habille d’une lunette et d’index en diamants, mais révèle également un cadran d’un gris-bleu inédit et constellé de micro-inserts brillants, à l’image d’une voûte étoilée. Une pièce automatique avec fond saphir décoré colimaçon, limitée à 888 exemplaires, fournie avec un second bracelet (caoutchouc blanc) et proposée à 3595 euros.
