Le sport et l’Alpina AlpinerX

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Sport and the Alpina AlpinerX - Why not...?
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Courir, nager, escalader, marcher... Cette smartwatch signée Alpina est la compagne idéale pour la pratique des sports outdoor.

Il est évident que, depuis quelques années, le sport et la santé occupent une place de plus en plus importante dans notre vie. Courir, nager, escalader, voire simplement marcher, sont désormais plus que de simples activités ! Elles sont devenues un style de vie.

Bien sûr, l’horlogerie a toujours été proche des sportifs.

C’est une nageuse qui a testé l’étanchéité de la première Rolex Oyster. Ensuite, il a fallu chronométrer les exploits des Dieux du Stade, mais aussi construire des montres capables de résister à des vies plus actives. Elles devaient être plus solides, plus étanches, voire plus lisibles. Et puis est venu le temps de proposer d’accompagner l’activité sportive de manière plus proactive.

C’est ce que les chronographes ont permis de faire en fournissant à chacun un outil de mesure « portatif ». Et en étant « actives » par le porteur de la montre.

La montre sportive est vraiment née dans les années soixante, d’abord comme outil professionnel puis comme compagnon de baignade et d’activité outdoor. Mais il a fallu attendre pas mal de temps pour qu’elle devienne un véritable outil sportif.

En fait, c’est avec l’arrivée du quartz que les montres ont pu devenir plus compliquées sans pour autant recourir aux grandes complications. Elles ont appris à compter, à mesurer, à calculer, voire même à enregistrer des voix. Lentement, ces montres digitales des années 80 ont conquis un nouveau public, moins horloger et plus pratique. La montre devenait un outil qui facilitait la vie quotidienne, sans se limiter à la « seule » mesure du temps.

Pour les horlogers historiques, ces montres ne l’étaient plus vraiment. Elles abritaient des technologies venues de l’univers informatique et suivaient des processus de développement et de production bien éloignés de ce qui existait dans les douces vallées du Jura suisse. Pour beaucoup, elles venaient aussi d’un continent encore bien mystérieux : l’Asie.

Mais avec ces montres digitales venait aussi d’apparaître quelque chose de nouveau : l’interaction.

Désormais, le possesseur d’une de ces pièces pouvait « jouer » avec, interagir, parler, lui demander des choses et glisser entre les différents menus. C’était compliqué, parfois abscons, mais cette nouvelle relation avec l’objet allait établir un nouveau standard et un nouveau désir.

Parallèlement, la pratique du sport continuait de grandir et devenait un business. Il fallait s’habiller, se chausser, se déplacer. Il fallait mieux se connaître, mieux s’entraîner. Et, pour cela, il fallait de l’information. La montre sportive devait suivre cette tendance et continuer à devenir plus intelligente. Mais aussi plus solide.

Il fallut aussi abandonner l’or et l’acier, et recourir au plastique. Pour beaucoup, c’était encore une hérésie, mais Casio releva le défi et lança la G-Shock en 1983. Était-ce une montre pour les sportifs ? Non, elle visait avant tout les ouvriers qui travaillaient dans des conditions extrêmes. Mais sa solidité allait en faire LA montre des militaires et des sportifs. Le plastique, l’acier, le quartz et l’interface : la montre sportive moderne venait de naître.

Et comme elle visait un public de plus en plus large, elle devait aussi penser à son prix et donc à sa production et sa distribution. Simple d’usage mais complexe par les fonctions offertes, solide et économique, voilà ce qui définissait ces nouvelles baroudeuses.

En fait, la montre sportive a forcé l’industrie horlogère à se repenser totalement. Mais en y regardant de plus près, elle a même fait plus : elle a créé sa propre industrie, son propre marché et ses propres valeurs. Car les sportifs – amateurs ou professionnels – ont d’autres attentes. Avec eux, la fonction revient en force, alors que pour les montres « classiques » elle s’était lentement estompée au profit du look et de l’image projetée. Mais cette remise au centre de la fonction pose aussi un problème : il faut rester innovant, attractif et toujours proposer plus et mieux.

Face à cette demande, la mécanique perd du terrain face à l’électronique et au digital. Non pas que ces deux-là s’opposent. Ils se construisent désormais en parallèle. Nous en voyons le résultat aujourd’hui avec la montée en puissance irrémédiable des smartwatches, objets hybrides toujours difficiles à appréhender pour nos horlogers classiques. Elles sont les montres les plus vendues au monde. Un point c’est tout.

Bien sûr, tout n’est pas lié au sport. Elles offrent bien plus que ça. Mais ce qui est intéressant c’est que le sport est peut-être le moyen pour les horlogers de rester en contact avec ce nouveau monde. Les smartwatches ont déjà gagné la bataille de la communication. Elles s’orientent désormais vers la santé. Pour ces deux domaines elles peuvent réclamer l’exclusivité et devenir « la seule » montre au poignet.

Mais, pour le sport, c’est peut-être différent. J’aime les montres vintages, j’aime les montres mécaniques, j’aime la belle horlogerie, mais pour le sport je cherche quelque chose d’autre. Je ne veux pas choisir, mais faire cohabiter. Quand le temps est venu de partir courir, la montre sportive devient un compagnon indispensable. Apres l’effort, elle mérite de se reposer et je peux revenir vers d’autres pièces.

C’est dans cet équilibre que se trouve peut-être la réponse que beaucoup cherchent entre smartwatches et montres « classiques ». Il y a le cerveau et le cœur. On choisit la première par besoin, l’autre par désir. Cette différence est fondamentale : utilité versus plaisir, efficacité versus émotion.

Une fois que l’horloger a compris que ce qui sépare ces deux mondes n’est en fait pas la montre, mais sa raison d’être, il peut se remettre au travail. Et c’est justement ce qui est séduisant avec les différentes marques qui se mettent à relever le défi de l’efficacité au détriment de la seule émotion. Le parcours est difficile, tortueux, mais il vaut peut-être la peine…

Le sport et l’Alpina AlpinerX

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Essayons de voir cela avec l’Alpina AlpinerX.

Pourquoi Alpina ?

La marque est née il y a 130 ans.

Elle était alors non pas une manufacture horlogère, mais plutôt un assembleur, qui créait ses pièces à partir de composants fournis par d’autres entreprises. Son nom – ainsi que son logo – évoquent bien sûr les Alpes suisses et montrent de manière intéressante un lien ancien avec l’univers du sport et des activités de plein air.

C’est d’ailleurs grâce à des pièces robustes, étanches, antimagnétiques et antichocs qu’Alpina s’est fait connaître. Elle restera fidèle aux mouvements mécaniques, alors même que la crise du quartz se pointe. Cette décision lui fut malheureusement fatale.

Depuis sa relance en 2003, Alpina garde les pieds sur terre, en proposant des pièces accessibles, sympathiques et au design classique.

Le sport et l’Alpina AlpinerX

Récemment, la marque au triangle rouge s’est lancée dans l’aventure des smartwatches en proposant plusieurs modèles, allant de la plongeuse intelligente (l’horological smartwatch) à des modèles plus sportifs dont nous allons parler tout de suite : la gamme AlpinerX.

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Alpina continue à cultiver son lien fort avec la montagne en sponsorisant plusieurs événements de freeride, mais aussi des courses de traîneaux. En 2018, Alpina devient partenaire de la National Park Foundation, une association américaine qui soutient les efforts de préservation des fameux Parcs Nationaux.

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Avec son histoire et son lien intime avec la montagne, Alpina ne pouvait qu’être tentée par un défi horloger de taille. En osant s’infiltrer dans l’univers des montres dites intelligentes, la marque fait un pari risqué. Mais séduisant.

L’Alpina AlpinerX : que la montagne est belle…

Nous voici donc en présence d’une montre que je qualifierais de bizarre, mais dans le bon sens du terme. Avec cette AlpinerX, Alpina nous propose sa vision de la smartwatch. Alors, allons droit au but : est-ce une concurrente directe de l’Apple Watch ? Non. Et elle n’a pas pour vocation de l’être. Rappelez-vous, pour conquérir le cœur d’une nouvelle cible, les horlogers doivent prendre de la distance et de la hauteur et penser différemment. C’est ce que nous pousse à faire l’Alpina AlpinerX.

Le sport et l’Alpina AlpinerX

D’abord, soyons clair, c’est une montre. Par-là, je veux dire que nous retrouvons les caractéristiques esthétiques d’une montre « classique ». Ce qui est amusant, c’est qu’elle peut même avoir un petit côté semi-vintage. On y retrouve l’affichage numérique et digital qui m’avait séduit sur ma première montre, une Certina des années 80. Elle nous renvoie aussi à l’Aerospace de Breitling, voir la X-33 d’Omega.

Le sport et l’Alpina AlpinerX

Donc, il y a des aiguilles, un – petit – écran, une couronne, des poussoirs et une lunette graduée. Nous sommes en univers connu. Le cadran est agréable, bien dessiné, avec des chiffres imposants à 12, 3, 6 et 9 heures. L’écran se situe dans la partie basse du cadran et les aiguilles sont larges et chargées en matériel luminescent.

Le boîtier est un des premiers éléments de surprise. Il est en fibre de verre, mais n’étant pas un expert en matériaux, je pourrais aussi dire en plastique renforcé. N’y voyez rien de négatif, bien au contraire. Ce choix correspond parfaitement à la vocation de la montre et lui donne un aspect plutôt chaleureux. Le choix de ce matériau permet aussi de proposer la montre dans une couleur classique noire, mais aussi en bleu marine du plus bel effet.

Le sport et l’Alpina AlpinerX

Enfin, le bracelet en caoutchouc – disponible en plusieurs couleurs - et la boucle déployante viennent compléter parfaitement cette baroudeuse à la bouille souriante.

Voici donc pour le côté « montre ». Maintenant, intéressons-nous à l’intelligence. L’AlpinerX est clairement une montre outdoor. Elle est dotée de divers capteurs, dont le plus intéressant – pour le résident californien que je suis – est celui qui permet de mesurer l’exposition aux UV. C’est rare et c’est malin !

Mais en plus de vous prévenir des coups de soleil, l’AlpinerX propose une boussole, un baromètre, un GPS (via connexion au téléphone), un capteur d’activité et un thermomètre. Les fonctions classiques chronographe et fuseaux horaires sont aussi présentes. Enfin, une fois connectée à votre téléphone, elle peut aussi vous notifier les appels et messages reçus.

Le sport et l’Alpina AlpinerX

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Ce qui rend l’Alpina AlpinerX encore plus séduisante, c’est la durée de sa batterie, qui offre plus de deux ans d’autonomie et évite ainsi de se retrouver avec une montre « morte » au moment de se lancer dans un trek ou une course.

Comme toute smartwatch qui se respecte, l’AlpinerX se connecte à votre téléphone sur lequel se trouve l’application AlpinerX développée par Alpina. Vous pourrez ainsi configurer votre montre, choisir les fonctions que vous souhaitez voir s’afficher sur l’écran de votre montre, mais aussi consulter votre activité quotidienne, y compris votre sommeil. Tout cela est donc bien sympathique et Alpina semble avoir dans son offre une pièce qui devrait séduire ceux qui sont épris de grand air, mais aussi ceux qui veulent pouvoir partir en voyage avec une montre à la fois jolie, utile, solide et discrète.

Le sport et l’Alpina AlpinerX

Pour terminer, il me semble important d’évoquer le prix de cette montre, qui est fort raisonnable et qui positionne bien l’AlpinerX face à ses concurrents. Il est aussi intéressant de noter que, si elle est disponible aujourd’hui dans le commerce, elle a été lancée via Kickstarter, encore une façon intelligente de la différencier.

Qu’en pense l’avocat du diable ?

Nature, grand air, sport, exercice… tout cela vous maintiendra en bonne santé et, ça, l’avocat du diable ne l’aime pas ! Mais trêve de plaisanterie. Que peut-on reprocher – ou suggérer – à Alpina au sujet de l’AlpinerX ?

Côté esthétique, j’aurais souhaité voir un écran un peu plus grand et un peu moins de texte sur le cadran. Le logo Alpina pourrait aussi être plus petit.

En matière de fonctionnalité, la montre est complète. Il y a fort à parier que dans le futur elle évoluera et en offrira peut-être de nouvelles. Mon principal regret vient de la limitation de l’information disponible sur le – trop – petit écran. Une version à deux écrans pourrait résoudre ce point.

Bien sûr, on pourrait souhaiter un GPS et un capteur de fréquence cardiaque embarqués dans la montre, mais cela se ferait au détriment de la batterie.

Finalement, je pense que le plus difficile avec l’Alpina AlpinerX est de la positionner clairement entre la montre et la smartwatch. Elle a beaucoup pour séduire et il faut lui donner l’occasion de le faire.

Sortez, bougez ! Comment porter l’Alpina AlpinerX en mode sport ?

Pour une fois, pas de costume, de blazer, de chemises ou de souliers fashion dans cette rubrique. L’AlpinerX est une sportive, alors en avant pour une séance de running ou de CrossFit !

Commençons par bien nous chausser. Pour courir, mon choix se porte sur la fameuse Nike Vaporfly 4%, une des chaussures de running les plus élaborées, dont la rumeur veut qu’elle aide à baisser son rythme cardiaque et augmenter son efficacité de 4%...

Si ce choix est trop extrême, la nouvelle Adidas UltraBoost reste une option solide. Ou l’Asics MetaRide avec son inhabituelle semelle courbée.

Maintenant, il faut s’habiller confortablement. Un bon short est un accessoire indispensable. Et là, je n’en vois qu’un : le Train-Lite™ Liner 7" Conditioning Short de la marque ASRV. Qu’a-t-il de si spécial ? Il intègre un sous-short de compression, qui contient une poche qui abritera votre smartphone et le coincera sur votre cuisse. C’est malin et extrêmement utile. En plus, ces shorts sont disponibles dans des tons plutôt inhabituels, comme du blanc ou un motif camouflage fort sympathique.

Côté tee-shirts, c’est toujours chez ASRV que vous trouverez des modèles à la fois pratiques, simples et agréables à porter, qu’ils soient à manches longues ou courtes. L’autre option : Nike dont les collections sont toujours fort originales.

Pour aller loin, il faut ménager la monture et donc boire. Un sac à dos doté d’un système d’hydratation est toujours utile. Il doit bien s’adapter à votre morphologie et se faire discret. Après de nombreux essais, je ne saurais que conseiller l’Osprey Duro 6. Il m’a accompagné dans de très nombreuses sorties et semi-marathons sans jamais me laisser tomber.

Enfin, en cas de mauvais temps, il faut toujours prévoir une veste légère et résistante à la pluie. À ce jour, une des plus agréables à porter est l’Asics MetaRun.
Enfin, quand l’effort se fait difficile, rien de tel que la musique et une bonne paire d’écouteurs est indispensable. Les meilleurs du marché sont certainement les Jabra Elite Sport, qui sont très compacts, tiennent parfaitement en place et offrent un son assez bluffant.

Ainsi équipé, il ne vous reste plus qu’à passer votre AlpinerX au poignet et commencer à courir, sauter, escalader ou tout simplement marcher.

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