Carnets de Bâle

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Belle of the Ball at Baselworld - Dior
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Après l’annonce de ses collections courantes à Paris il y a deux semaines, Dior Horlogerie déploie ses métiers d’arts en diverses pièces uniques. Le lien entre haute couture et haute horlogerie n’a jamais été aussi palpable.

Grand soir, grand bal, fil d’or, froufrous et cancans : le vocable Dior de ses collections 2015 n’appartient qu’à elle. Loin de la simple figure de style, ce champ lexical de la haute couture trouve véritablement sa résonnance en haute horlogerie. Laquelle, dans les deux cas, se traduit le plus souvent par des pièces uniques et hautement créatives.

Paris-Tokyo
C’est un esprit que l’on avait aperçu à Tokyo lors d’un défilé aux couleurs électriques, à la différence assumée. Pourtant, le nom de cette collection est celui de l’une des robes du grand couturier en personne, Christian Dior, dessinée dans les années 50 : Envol.
De ce pont érigé entre deux pans de sa propre histoire, Dior Horlogerie a crée quinze pièces uniques, dont neuf sont aujourd’hui exposées à Baselworld. Le travail appliqué aux créations de la maison se veut futuriste dans ses couleurs, traditionnel dans ses matériaux. Les couleurs sont fortes, électriques. Les bracelets, eux, sont métallisés. Et pourtant, la matière première des cadrans est le pur fruit de la nature : des élytres de scarabée.

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Avec ce matériau, qui n’est pas sans rappeler de nombreuses créations horlogères à base d’ailes de papillons, Dior a su créer un large éventail chromatique allant du vert au violet. Eventail, le mot est lâché : ces élytres se déploient effectivement comme un éventail, positionné côté cadran en une marqueterie unique et bigarrée. Tout autour se déploie une lunette sertie d’une pierre aux tons associés à la dominante dégagée par les élytres : spinelle, saphir, diamant. Les bracelets empruntent le même chemin créatif avec un cuir à effet métallisé. Le toucher est unique, à la fois familier et nouveau.

Cousue de fil d’or
En parallèle, la Dior VIII Grand Bal Fil d’Or prend aujourd’hui la suite de son aînée, la Fil de Soie. Le procédé reste le même : tirer parti du Calibre « Dior Inversé », dont la masse oscillante se situe côté cadran, pour déployer le talent de métiers d’arts en voie de disparition.
La broderie au fil de soie, à cette échelle millimétrique, en était déjà un. Celle au fil d’or l’est encore plus. Seule une poignée de dentelières pratiquant la dentelle au fuseau la maîtrise, au chef lieu de cet art séculaire, Le Puy-en-Velay. Le résultat, d’une incommensurable finesse, se déploie au sein d’une boîte en céramique noire ou blanche à lunette sertie. A partir de 40 000 euros.

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Plumes triple épaisseur
C’est ce même Calibre « Dior Inversé » que l’on retrouve ensuite habillé de plumes. L’exercice n’est pas nouveau, un tel modèle avec masse oscillante parée de véritables plumes était déjà en collection. Ce qui ne l’était pas, c’est une variation avec cadran lui aussi habillé de plumes.
Au total, Dior déploie donc trois niveaux de plumes dans un boîtier de même épaisseur, s’autorisant ainsi de multiples variations chromatiques allant du noir au jaune en passant par le bleu. Toutes ces nuances sont tenues en leur centre par un disque laqué de la même teinte que la boîte : céramique noire ou blanche. Cette Dior VIII Grand Bal « Cancan » sera éditée dans chacune de ces versions à 88 pièces uniquement.

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Enfin, Dior complètera la collection Dior Grand Soir « Frou-Frou » qu’elle avait présentée il y a quelques jours à Paris. Au total, la collection comportera donc cinq pièces, faisant la part belle au plissé, au déployé, à ces jeux de tissus que l’horlogerie réinterprète aujourd’hui avec un drapé d’or jeté sur cadran en nacre. Les motifs sont littéralement sculptés dans une dentelle d’or (blanc, rose ou jaune) créant un motif tridimensionnel unique. A partir de 150 000 euros.
 

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