Chaque année, lors du SIHH, Cartier tient une exposition parallèle. Sur son stand, dans des vitrines closes, la marque présente entre 20 et 40 montres joaillières. Pas celles qui sont au catalogue et que le public verra en boutique. Pas celles qui sont produites en plusieurs exemplaires afin de satisfaire plusieurs clients. Des pièces uniques, de haute volée, créatives et superbement réalisées. Pour ce faire, et jusqu’à l'année 2016, Cartier avait additionné ses savoir-faire mais ne les avait pas fait réellement dialoguer.
D’un côté, un trésor de créativité s'exprimant à travers des bijoux en volume et richement sertis. De l'autre, des mouvements horlogers de diverses origines, mais qui étaient là surtout pour donner l'heure. Ils ne faisaient pas vraiment partie du spectacle, ou si peu. En 2016, Cartier a multiplié la haute joaillerie par la haute horlogerie. Du Cartier à la puissance 2 où mécanique et gemmes parlent d'une seule voix pour émerveiller, surprendre et créer le désir.
En particulier, cette nouvelle mathématique de la haute joaillerie horlogère passe par la mise à profit des mouvements mystérieux. Grâce à eux, deux aiguilles flottent dans un disque transparent. L'heure est en lévitation, dans le vide et rien de laisse transparaître le comment. Les moyens étant insondables, la magie opère. Renaissance d'un principe utilisé pour des pendulettes et que la marque n'a jamais abandonné, ces heures mystérieuses adaptées aux pièces de poignet se sont tout naturellement insérées dans l'univers onirique de Cartier.
Interprétation animales autour des totems de la marque. Constructions géométriques à forte inspiration Art Déco. Jeux de couleurs qu’aucune autre maison n'ose. Le registre de cette galerie d'art éphémère est large et puise dans l'histoire de Cartier. On y trouve donc un dragon coiffé d'une opale de feu mandarine, géante, de 24 carats. Le pelage d'un tigre. Un bracelet en rayons de miel. Une panthère lovée autour d'une heure mystérieuse, dont les tâches et les yeux sont de saphir bleu sur un fond de diamants serti neige. Un serpent d'eau aux écailles de turquoise, onyx et diamants qui s'est enroulé autour d'un disque donnant l'heure dans la transparence.
Plus loin, un double bracelet, l'un en onyx et l'autre en diamants, sont entrecroisés comme les Anneaux de Saturne qui lui ont donné son nom. Le clou du Spectacle était cependant cette Azuré Tourbillon Mystérieux, un pendentif à double tourbillon heures mystérieuses, inspiré d'un papillon de nuit. A son pendant, un saphir de Ceylan de 26 carats et au dos, un fond transparent qui assume totalement la symbiose avec la mécanique horlogère.
