Au début du XXe siècle, quand la montre de poche migre sur le poignet, elle souffre rapidement des problèmes d’étanchéité auxquels elle n’était jusqu’alors que peu exposée. Pour pallier à ce problème, les horlogers réalisent diverses tentatives débouchant sur différents brevets liés à l’étanchéité.
Ainsi, le 30 octobre 1925, Paul Perregaux et Georges Perret, de La Chaux-de-Fonds, déposent un brevet pour une montre dont la couronne vissée assure l’étanchéité au niveau de la tige de remontoir. Ces derniers cèderont leurs droits à Hans Wilsdorf, fondateur des montres Rolex S.A., qui obtient peu après les brevets habituellement considérés comme ceux de la très célèbre Oyster. Ce modèle, dont la forme permet une étanchéité optimale, influera durablement sur la forme de boîte des montres étanches à venir. Et c’est ainsi qu’en 1927, Mercedes Gleitze, traversera la Manche à la nage, une Rolex Oyster au poignet.
À partir de cet événement médiatique aux immenses retombées pour le développement de la marque, les montres étanches vont poursuivre leur évolution jusqu’à nos jours. La Rolex Submariner commercialisée en 1953, la Fifty Fathom (1953) de Blancpain ou encore la Seamaster d’Omega en 1948 en sont que quelques exemples les iconiques.
En 1960, désireux de repousser les limites atteintes de l’étanchéité, Rolex fixe une montre Oyster, au sous-marin bathyscaphe Trieste du professeur suisse Auguste Piccard. Cette montre battra tous les records en résistant à une profondeur de 10’916 mètres dans la fosse des Mariannes (Océan Pacifique) où la pression exercée est supérieure à une tonne par centimètre carré. La marque réitérera cet exploit en 2012 avec sa Deepsea Challenger qui atteint les 10'908 mètres de profondeur.
Aujourd’hui, les montres portant la désignation « étanche » doivent être conformes et avoir subi avec succès les tests prévus par la norme en vigueur. Ces montres sont destinées uniquement à une utilisation quotidienne courante et doivent résister à l'eau durant des exercices tels que la nage de courte durée. Toutefois, qu'il y ait ou non une indication supplémentaire de surpression, elles ne sont pas destinées à la plongée sous-marine. Les montres dites de plongée sont quant à elles des montres-bracelets devant répondre à des normes plus poussées et spécifiques destinées à la plongée en eaux profondes.