En horlogerie, le quantième perpétuel, soit l’indication du calendrier en tenant compte de la longueur variable des mois, y compris des années bissextiles est historiquement présent dès les horloges monumentales, se retrouve dans la montre de poche et se verra transposé à la montre-bracelet.
En ce qui concerne la subtilité de l’année bissextile, elle existe déjà dans le calendrier julien, mais elle sera adaptée dans le calendrier gregorien afin d’’être astronomiquement plus correcte. Ainsi, aujourd’hui une année bissextile est forcément un multiple de 4, mais non séculaire. Cependant les siècles divisibles par 400 demeurent néanmoins des années bissextiles. Par exemple, l’an 1900 n’était pas bissextile bien que divisible par 4 et par 100, mais non par 400. Quant à l’an 2000, divisible également par 4, 100 mais aussi 400, fut une année bissextile. Sachant ce qui précède, la prochaine année séculaire non bissextile sera l’an 2100. Ceci a son importance car la plupart des garde-temps mécaniques actuels dotés d’un quantième perpétuel, ne prennent pas en compte des exceptions séculaires.
C’est en 1925 que la première montre-bracelet dotée d’un mécanisme de quantième perpétuel voit le jour. Il s’agit d’une montre Patek Philippe réf 97 975. Cette pièce qui est l’ancêtre de la référence 5940 est une adaptation d’un mouvement existant à quantième perpétuel de montre pendentif datée de 1898, toujours de Patek Philippe.
Il faudra entendre 1929 pour que le premier calibre à quantième perpétuel spécifiquement dédié à la montre-bracelet voit le jour chez Breguet avec le modèle 4244.
Aujourd’hui, le quantième perpétuel revêt divers visages très variés. Parmi les plus impressionnants on retrouve l’Octo Finissimo quantième perpétuel de Bvlgari qui avec son mouvement manufacture de seulement 2.75 mm d’épaisseur en fait la montre de tous les records.
On remarquera également le calibre HMC 800 de H. Moser & Cie dont la date peut être réglée dans les deux sens à n’importe quel moment de la journée, caractéristique qui rend ce calibre singulier.
Le quantième perpétuel, fameux « QP » dont parlent les connaisseurs est une complication qui s’avère extrêmement utile au quotidien. Plus besoin pour son possesseur de régler sa montre en fin de mois si celui-ci ne comporte pas 31 jours. Un confort d’utilisation qui se transpose dans des mouvements mécaniques complexes et magnifiques à observer.