Qui connaît la Seastrong originale, lancée il y a près de 60 ans ? Personne. La pièce est introuvable. Collection vite arrivée mais probablement tout aussi vite rattrapée par les icônes qui ont alors raflé la mise des plongeuses (Rolex, Blancpain, Panerai, Doxa, etc.), la Seastrong s’est rapidement éclipsée. Mais en 2002, la marque Alpina rejoint le groupe Frédérique Constant et ses fondateurs, Peter et Aletta Stas, entendent rebâtir la notoriété de la belle endormie sur ses gloires passées. La première pièce rééditée est l’incontournable Alpiner (terre), puis la Startimer (air), avant que l’appel du large ne se fasse sentir avec l’Extreme Diver puis la Seastrong, premières plongeuses modernes de la nouvelle ère d’Alpina.
Comme pour Frédérique Constant, la recette appliquée à Alpina en général, et à la Seastrong en particulier, est d’une efficacité redoutable : une montre classique, bien finie, avec une belle histoire, et à un prix défiant toute concurrence. C’est la raison pour laquelle Alpina a d’abord choisi de relancer sa Seastrong avec un mouvement quartz avant de lui offrir, les années passant, des mouvements mécaniques.
Offrir plus, pour moins
Pour sa Seastrong, Alpina a donc veillé à maintenir au plus haut niveau la valeur perçue de sa nouvelle collection, que les anglo-saxons traduisent de manière beaucoup plus directe par l’expression « value for money ». L’idée est explicite : offrir le maximum, pour la somme minimum. Alpina ne lésine donc pas pour proposer une Seastrong très généreuse. Sa dimension en impose : 44mm. Son boîtier est de forme coussin. Ce n’est pas un standard, loin s’en faut: dans l’univers de la plongée, seule Panerai en avait fait sa signature avant qu’Alpina ne s’en empare à son tour. L’on a ainsi le sentiment d’avoir au poignet un véritable instrument de plongée. C’est non seulement un facteur rassurant, mais également un gage de parfaite lisibilité.
À ce registre, Alpina ne fait pas non plus dans la demi-mesure, avec des aiguilles glaive très généreusement dimensionnées et luminescentes, comme le sont également les index. Enfin, la Seastrong version XXIe siècle se distingue par une dernière curiosité : une grande date à 6h. Sans constituer une spécialité de la maison, la grande date traverse néanmoins régulièrement les collections d’Alpina. On la trouve d’ailleurs toujours sur certaines Startimer. L’idée n’est pas commune mais pleine de bon sens : puisque l’esthétique d’une montre de plongée se juge essentiellement à sa lisibilité, quitte à mettre une date, autant qu’elle soit la plus grande possible. Après tout, la loupe Cyclope de Rolex ne dit rien d’autre… Le parti pris de la Seastrong est donc d’offrir, à 6h, un disque pour les dizaines, un autre pour les unités. Enfin, quitte à renforcer la valeur perçue de sa plongeuse, Alpina la dote d’une couronne avec insert en caoutchouc, d’un chrono ultra-précis et d’une lunette en aluminium proposée en quatre couleurs différentes : bordeaux, gris, bleu marine et orange. Un moyen astucieux de garantir quatre looks différents… sans toucher à la boîte, au bracelet, ni au cadran!
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