Breguet «Type XXII 10 hz flyback chronograph»
Dévoilé en 2010, ce spectaculaire chronographe signé Breguet est une réinterprétation du Type XX livré à l’aéronavale française 50 ans plus tôt. Sa fréquence a été augmentée à 10 Hz (soit 72’000 alternances par heure). L’aiguille des secondes effectue une rotation complète en 30 secondes. Cette prouesse est rendue possible grâce au silicium qui permet d’alléger les composants mobiles de l’échappement et d’éviter les problèmes de lubrification liés à ces hautes fréquences. Une pièce aérienne qui a marqué l’entrée de Breguet dans la chronométrie du XXIe siècle.
Breitling «Calibre B01»
En 2002, Breitling inaugure à la Chaux-de-Fonds une unité dédiée à la production de mouvements certifiés chronomètres, un bâtiment ultra-moderne de 80 mètres de façade érigé en à peine 8 mois. Le premier calibre manufacture né de cette «Chronométrie Breitling » est sobrement nommé «B01». Le Calibre Breitling 01 est la pierre angulaire de l’une des dernières grandes maisons qui n’avait pas sa propre manufacture. Il se distingue par une architecture nouvelle, avec roue à colonnes, embrayage vertical et réserve de marche supérieure à 70 heures. Il est doté d’un système d’auto-centrage des marteaux de remise à zéro. Son architecture modulaire, rappelant tout en la poussant encore plus loin celle du célèbre calibre 11 qui équipait les Chrono-Matic de la maison 40 ans plus tôt, simplifie la maintenance et le SAV car elle dissocie le train de rouages de la partie chronographe et du mécanisme de remontage automatique. Le B01, certifié par le COSC, a ouvert la voie au développement de nombreuses variantes : B02 (GMT), B03 (chronographe à rattrapante), B04 (chrono GMT) et plus encore. La robustesse et la qualité de conception sont telles que la marque a pu offrir à ses clients, dès 2012, une garantie étendue à 5 années pour tous les chronographes équipés de ce calibre. Ce gage de qualité a par ailleurs permis à Breitling de fournir une variante du chronographe à Tudor, dans le cadre d’un partenariat où elle bénéficie, en retour, d’un automatique
Omega «Calibre 9300»
C’est à Baselworld 2011 qu’Omega dévoile le calibre 9300, un mouvement chronographe à remontage automatique avec compteur secondes et compteur combinant heures-minutes. Tout comme le calibre 8500 (nouvelle génération de calibres automatiques présentée 4 ans plus tôt), il a été spécifiquement développé pour exploiter pleinement les performances de l’échappement Co-Axial, désormais indissociable de la marque biennoise, et d’un spiral en silicium, ce qui n’est pas encore, à l’époque, le standard. Il repose sur une traditionnelle roue à colonnes, est alimenté par deux barillets (60 heures de réserve de marche) et comprend la date. Omega le veut bien positionné: moins de CHF 8’000 au lancement. Techniquement, le calibre 9300 offre un découplage de la mise à l’heure qui n’affecte pas la marche des secondes. Quant à la roue à colonnes, elle comporte exceptionnellement trois niveaux en raison d’un nouveau système de protection du calibre
Jager LeCoultre «Duomètre Chronographe »
En 2007, Jaeger-LeCoultre a présenté pour la première fois son principe du Duomètre dans un chronographe. Il repose sur le concept Dual-Wing qui comporte un premier train de rouage dédié à la fonction horaire (heures, minutes, secondes) et un second consacré au chronographe, avec une seconde foudroyante au 1/6e de seconde. Cela a nécessité la mise au point d’un système d’embrayage entièrement nouveau pour assurer les fonctions de démarrage et d’arrêt de la mesure du temps. Chacun des deux mécanismes est alimenté par son propre barillet, assurant une réserve de marche de 50 heures pour l’heure, 50 heures pour le chronographe.
Montblanc « Metamorphosis»
Dévoilée en 2010, la Metamorphosis est un OVNI. Ce chrono fou se compose de deux cadrans superposés. Un premier (sans chrono) affiche l’heure à la manière d’un régulateur, avec les heures à midi et le duo minutes / secondes par aiguilles centrales (minutes rétrogrades). En actionnant la targette située à 10h, ce premier cadran s’ouvre, s’efface, et un second cadran apparaît en dessous. Les heures à midi et la date à 6h disparaissent. Une fois tous les volets ouverts, un cadran s’élève à 6h tel un ascenseur tandis qu’une ouverture fait disparaître l’aiguille de la date, au profit du nouvel affichage. Une pièce hors norme qui ne fut éditée qu’à quelques exemplaires. Pour collectionneurs (très) avertis.
Richard Mille « RM 50-03 »
En 2017, Richard Mille dévoilait un chronographe avec heures, minutes, split-seconds et totaliseur 30 minutes. Rien d’exceptionnel en soi: il en existe quelques dizaines du même type. Sauf que cette RM 50-03 fait… 38 grammes, bracelet inclus. Cette montre co-créée avec McLaren F1 est construite essentiellement en Graph TPT. Il contient du graphène, 6 fois plus léger que l’acier et 200 fois plus résistant. Il est inséré dans une structure en Carbone TPT, constituée de 600 couches de carbone empilées. Le calibre, au complet, ne pèse que 7 grammes.
*À l’occasion du 20ème anniversaire de GMT Magazine et de WorldTempus, nous nous sommes lancés dans le projet ambitieux de résumer les 20 dernières années en horlogerie dans The Millennium Watch Book, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book est disponible sur www.the-watch-book.com, en français et en anglais, avec une remise de 10% en utilisant le code WT2021.
