La smartwatch Hublot / FIFA testée en conditions réelles à Moscou

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The Hublot / FIFA smartwatch, tested on the ground in Moscow - Hublot
Quel meilleur endroit pour tester la montre connectée Hublot pour la Coupe du Monde que sur place, au sein des stades russes ?

Que le lecteur pressé s’épargne le temps de lire cet article pour en connaître le verdict : la Big Bang Referee 2018 FIFA World Cup Russia est une réussite. La manufacture de Nyon, d’habitude si prompte à dompter en premier d’improbables défis technologiques, avait cette fois choisi d’attendre pour sortir sa première smartwatch. TAG Heuer et Bulgari – du même groupe LVMH – avaient déjà sorti les leurs, de même qu’une bonne partie de l’industrie horlogère dont, en pionnier, Frédérique Constant.

Des vertus de la patience

Grand bien prit Hublot d’attendre, fut-ce quelques années. Le produit ici développé est réussi, mais particulier à bien des égards. Déjà, il n’est dédié qu’à un seul et unique sport : le football. C’est un contre-pied total de la tendance générale de l’industrie qui est, à l’inverse, de prétendre au plus large panel sportif, copiant en cela ce que font les montres « outdoor » depuis bien des années.

Deuxième originalité : cette Big Bang n’est connectée qu’à la Coupe du Monde 2018. Elle n’est pour l’instant pas utilisable pour une autre compétition. Enfin, dernière particularité : la pièce s’enorgueillit de donner en temps réel les résultats des différents matchs en cours de jeu.

La smartwatch Hublot / FIFA testée en conditions réelles à Moscou

Avouons-le de suite, il n’y a pas deux matchs joués simultanément durant la Coupe du Monde, sauf aux derniers tours de qualifications. L’effet « push en temps réel » n’est donc pas toujours indispensable : on ne risque pas, en regardant un match, d’en manquer un autre puisqu’il n’y en a justement pas d’autre ! La Big Bang connectée est donc surtout utile pour connaître l’évolution d’un match que l’on ne regarde pas en direct.

Autre petite précision détectée à l’essai : le « temps réel » ne l’est pas tout à fait. Il y a précisément 15 secondes entre l’action sur le terrain et sa notification sur la montre. Les âmes chagrines (et mesquines) s’en délecteront. De manière plus appropriée, on notera que cette technologie est une première, qu’elle fonctionne parfaitement et que ce temps de latence est déjà tout à fait respectable au regard de l’infrastructure technique qu’elle présuppose.

La smartwatch Hublot / FIFA testée en conditions réelles à Moscou

Autre atout indéniable de la montre : son look. Certes, 49 mm, c’est imposant. Toutefois, le choix titane la rend presque imperceptible au poignet. De surcroit, la boîte fine la fait glisser sans difficulté sous une chemise. En réalité, si Hublot avait proposé une boîte plus petite, il se serait trouvé des mécontents pour la juger illisible...

Quelques marges de progression...pour une v2 ?

Au final, si la Big Bang Referee 2018 FIFA World Cup Russia est réussie, elle n’est pas parfaite. Déjà, en n’utilisant que la fonction « notifications de match », l’autonomie dépasse les 24h, un résultat tout à fait honorable. Cela n’aurait toutefois pas dû empêcher de mettre un témoin de batterie sur l’écran principal.

La smartwatch Hublot / FIFA testée en conditions réelles à Moscou

Ensuite, la montre peut avoir besoin de quelques minutes pour se connecter à un téléphone qui est à plus de deux ou trois mètres : une antenne Bluetooth un peu faible ? Enfin, dernier point perfectible : un accès rapide à certaines fonctions directement par la couronne aurait été bienvenu. Il aurait pu faciliter la navigation et – pourquoi pas – apporter une touche plus horlogère à une montre qui, somme toute, n’en est pas une... A ce jour, Hublot n’a confirmé aucun plan de développement d’une seconde montre connectée. Le cas échéant, ces enseignements pourront lui servir ou, à défaut, être partagés aux autres marques du groupe, notamment TAG Heuer.

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