Nebula : synthèse tech et tradi

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Nebula : a confident blend of tech and traditional - Arnold & Son
Ceux qui n'ont pas le budget nécessaire à l'assemblage d'une collection qui satisferait toutes leurs envies peuvent se tourner vers ce squelette spectaculaire.

La Nebula est l'une des rares montres qui coche presque toutes les cases. Elle concentre en une seule entité ce à quoi aspirent nombre d'amoureux d'horlogerie. Ceux qui sont à la recherche d'une prestation complète. Qui veulent à la fois une esthétique, une technicité, une rareté, une aspérité et des finitions, sans pour autant payer les prix impossibles dont les marques haut de gamme ont le secret. Ceux qui veulent rester dans le créneau classique et portable, dans des dimensions raisonnables, mais sans verser dans l'habituel, le banal, le balisé.

Nebula : synthèse tech et traditionnelle

Pour ceux là, il faut donc se tourner, par exemple, vers Arnold & Son. D'un côté, la Nebula bénéficie d'une facture classique. La boîte est bien plus sophistiquée que ce qu'une simple vue de dessus permet de voir. Elle a des niveaux, un fond bassiné, des cornes vissées et creusées en forme de crosse. La couronne est plate et large, et la lunette fine, à godrons, maximise l'ouverture. Le cadran, par contre, n'a rien à offrir : il n'y en a pas. Tout au plus trouve-t-on un réhaut discret. A la place, le calibre A&S5101 occupe presque tout l'espace. C'est lui la vedette, l'ingrédient horloger et design à la fois, qui domine la montre et lui donne sa présence. Son squelettage, son agencement, sa construction, le niveau de détail qui est offert au regard, sont très tech. Et extrêmement satisfaisants.

Nebula : synthèse tech et traditionnelle

Comme toujours, le style Arnold & Son est basé sur une symétrie très visible et sur plus d'un axe. La Nebula présente 7 ponts visibles. Tous sont ajourés. Idem pour la platine, qui est constituée d'arcs entrecroisés et où les percements sont nombreux. Il s'agit bien d'un mouvement squelette et très aérien de surcroît. Les deux barillets offrent une durée de marche considérable de 90 heures, ce qui est à nouveau inhabituel. Les ponts, tous autant qu'ils sont, les barillets, les roues, toute la surface visible du mouvement est satinée sur les deux faces, ce qui fait ressortir les chanfreins polis et les dentures, qui sont elles aussi brillantes. En regardant bien tous ces organes, on réalise qu'Arnold & Son a fait passer côté cadran bien des pièces qui sont normalement logées sur l'autre face. Ce renversement maximise le spectacle au poignet et diminue l’intérêt de regarder le calibre côté fond. Plus besoin de retourner sa montre pour s'en régaler.

Nebula : synthèse tech et traditionnelle

Les amateurs de mécanique retiendront deux détails en plus de cette somme. Le premier est que le mécanisme de remontage manuel, jamais élégant avec son pignon coulissant et son ressort, est renvoyé au dos. Le second est le ressort de cliquet, celui qui empêche le barillet de se dévider tout seul. Arnold & Son n’en utilise jamais de banals et, ici, il s'agit d'une longue lame courbée, de toute beauté, vissée grâce à son talon situé à la périphérie de la platine. Dans une nouvelle inversion, il est situé côté cadran.

Nebula : synthèse tech et traditionnelle

L'esthétique, la technique, la réserve de marche, le squelettage, les finitions, la symétrie, la rareté, une affirmation savante et pas nécessairement ostentatoire d'une connaissance de l'horlogerie, cette montre a bien des atouts. De plus, elle est disponible en acier et en or en 41,5 mm de diamètre, ainsi qu'en or, sertie ou non, dans la taille plus resserrée de 38 mm...en attendant une hypothétique acier 38 mm qui devrait taper dans le mille auprès des collectionneurs qui affectionnent les petites tailles.

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