1856, afin de sauver la région de la famine et du chômage, l’arrivée d’Eterna est une aubaine pour la population de Granges, dans le canton de Soleure en Suisse. Avec la création d’ébauches, puis de mouvements et de montres, Eterna a connu de grands jours de gloire par le passé. Tombée dans l’oubli notamment à la suite de nombreuses directions aux idées variées, Eterna tente aujourd’hui une nouvelle fois de renaître de ses cendres. Arrivé il y a seulement onze mois à la tête de la marque, Robert Dreyfuss a permis à Eterna d’accroître le nombre de ses ventes pour 2015, et ce de manière significative. Et les ambitions sont nombreuses.
Rajeunir, se repositionner sur le marché horloger, revitaliser, moderniser, tels sont les objectifs fixés par Robert Dreyfuss. Avec une nouvelle équipe, la manufacture de Granges s’engage une fois de plus dans la quête du renouveau et de la légitimation de sa force d’antan.
« 2016 marquera le renouveau de la marque », peut-on entendre dans la bouche de tous les nouveaux membres de l’équipe d’Eterna à leur conférence de presse la semaine dernière, à Interlaken. C’est à Baselworld en mars prochain que toutes les nouveautés seront révélées. D’ici là, il faudra attendre. Le temps pour la marque de peaufiner sa résurrection.
Une marque qui se veut plus féminine
« Pour le moment, nous avons une production de montres pour hommes de 70%, contre 30% de montres pour femmes. Nous désirons à terme arriver à 50% pour chaque segment », avoue Robert Dreyfuss. Il est nécessaire selon la marque d’établir une offre conséquente pour la gente féminine. À l’occasion de ses 160 ans, pour la foire de Bâle en mars prochain, ce seront ainsi de nouveaux modèles de la collection Kontiki qui seront présentés, avec une nouvelle identité et un nouveau design.
The American dream
En plus de cette féminisation de la marque, Eterna souhaite étendre ses ventes aux Etats-Unis, où la marque est actuellement quasi inconnue. « Il y a beaucoup de potentiel pour Eterna à s’étendre aux Etats-Unis », se réjouit Robert Dreyfuss. « La marque est extrêmement bien implantée en Asie grâce à notre collaboration avec le groupe chinois Citychamp. Il est important maintenant de se repositionner aux quatre coins du globe ».
Renaître de ses cendres
Plusieurs CEO ont dirigé Eterna ces dernières années, avec l’ambition de redorer le blason de la marque, en vain. Aujourd’hui, Robert Dreyfuss espère être, entouré de sa nouvelle équipe, le fameux prince charmant qui réveillera la marque endormie d’un doux baiser, comme il en fait l’analogie avec humour. Convaincu de leur nouvelle stratégie, « nous donnerons un nouvel essor à Eterna d’ici fin 2017», s’exclame le CEO en guise de conclusion.
Un modèle classique et innovant à la fois
La collection Kontiki fait partie des gènes de la marque suisse. Ce mois-ci, Eterna dévoile l’arrivée de son nouveau modèle, la Royal Kontiki Chronographe. Son calibre manufacture 3916A a été complété par un chronographe à flyback et un affichage de la date. Avec une réserve de marche de 65 heures, elle est disponible en trois versions, en acier anthracite ou noir, ou mixant les deux.
