Vacheron Constantin mobilise l’école Boulle

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Vacheron Constantin mobilises École Boulle - Partnership
Vacheron Constantin se rapproche de l’école de design et métiers d’arts Boulle, à Paris. Et compte bien utiliser ces deux expertises pour ses futures collections « Fabuleux Ornements ».

Au moins, on ne pourra pas reprocher à Vacheron Constantin une certaine constance. Alors que la manufacture vient d’annoncer, ce 18 novembre, un partenariat unique avec l’école Boulle de Paris, elle rappelle à bon escient que le premier accord de ce type avec l’école d’horlogerie de Genève... remonte au XIXe siècle !

« Ce type de partenariat n’est pas une option, c’est une responsabilité », soutient Juan-Carlos Torres, CEO de Vacheron Constantin. « Nous nous devons de développer les métiers d’arts de Vacheron Constantin, mais aussi à la manière de Vacheron Constantin, car nous avons une tradition en la matière qui nous est propre. En 1755, Jean-Marc Vacheron transformait déjà des pièces existantes pour les rendre plus belles ».

Un souffle créatif parisien
Aujourd’hui, la manufacture n’a plus à prouver son talent dans les métiers d’arts. Elle a préempté ce territoire avec une force telle qu’il est devenu difficile pour d’autres de s’y faire une place. Mais pour continuer à avancer, la maison a perpétuellement besoin de se renouveler. Quitte à s’enrichir d’un souffle extérieur ? C’est l’idée de cet accord, une main tendue envers la prestigieuse école parisienne Boulle.

 

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En substance, Vacheron Constantin confie à quelques dizaines d’élèves de première année de DMA (Diplôme des Métiers d’Arts) le projet de réaliser une évolution cadran de la collection « Fabuleux Ornements » présentée en 2014. Les trois caractéristiques des modèles devront être respectées : des montres féminines gracieuses mariant plusieurs métiers d’arts, une thématique ornementale et une heure décentrée. Le travail créatif portera donc sur la partie en croissant, libérée par cette heure décentrée. Comme pour tout travail scolaire, les élèves auront un cadre d’exercice strict : le cadran fini ne devra pas coûter plus de 10 000 euros, et les premières pistes créatives devront être rendues mi-décembre.

 

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Continuité d’action
Pour conclure ce partenariat, Vacheron Constantin s’est appuyé sur son Institut, sorte de think tank interne rassemblant les directions des principaux métiers de la maison. C’est cet Institut, au travers de sa directrice Samira Marquis, qui pilote le projet. « Nous poursuivons avec l’école Boulle l’éducation et la transmission des savoirs qui nous animent », souligne-t-elle. « Nous formons chaque année une trentaine d’horlogers et opérateurs horlogers ainsi que dix apprentis en métiers d’arts (anglage, guillochage, sertissage, etc.). Nous avons d’ailleurs reçu le Prix de la Meilleure Entreprise Formatrice en 2013, remis par l’Etat ».

Verra-t-on prochainement des pièces cosignées « Vacheron Constantin – Boulle » ? « Il est trop tôt pour le dire », tempère Juan-Carlos Torres. « Les premières épreuves nous parviendront dans quelques semaines et nous déciderons de la marche à suivre d’ici février 2015, sur la bases de plans définitifs ». Dans la pratique, la manufacture n’a aucune obligation de retenir l’une des pistes créatives proposées par l’école Boulle. Le temps de réalisation, lui, dépendra des techniques suggérées par les élèves.

En parallèle, Vacheron Constantin a également missionné les élèves pour réaliser un écrin. Cette fois, ce ne seront plus les élèves des métiers d’arts qui seront mis à contribution, mais quatre élèves du BTS Design Produit. Ils pourront proposer deux à quatre projets maximum, finis en juin 2015. Celui qui sera (éventuellement) retenu sera présenté dans la vitrine de la boutique parisienne de la maison... avant d’être remis au client qui fera l’acquisition de la pièce qui s’y trouve.
 

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Vacheron Constantin