Le tournoi international de foot que vous avez peut-être manqué

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The international football tournament you might have missed - Editorial
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Tournoi de foot international au coeur de l'industrie horlogère et coup d'oeil sur l'impact du sponsoring d'Hublot de la Coupe de Monde.

Non, je ne parle pas de la Coupe du Monde qui s'est terminée hier. Un autre tournoi international de football a eu lieu la semaine dernière au cœur de l'industrie horlogère suisse. Il s'appelle la "Uhrencup" (traduction allemande de "Coupe horlogère"), s’est déroulé à Bienne, la ville autoproclamée "Watch City" qui abrite plusieurs marques horlogères, et a évidemment un sponsor horloger. Peu connue, la marque Votum produit exclusivement des montres mécaniques depuis 1962, date de la première édition de la Uhrencup.

Tout a commencé lorsqu'une autre grande ville horlogère, Granges (berceau de Breitling et d’Eterna), souhaita organiser une grande fête pour l'inauguration d'un nouveau stade en 1962. A l'époque, l'équipe locale du FC Granges brillait en ligue nationale et des dizaines de milliers de spectateurs vinrent assister au tournoi où s’affrontèrent des équipes de ligues étrangères et suisses. L’aura du FC Granges a pâli depuis, mais la Uhrencup a continué d’avoir lieu chaque année depuis cette date, parfois grâce seulement au dévouement de quelques passionnés. Plus récemment, le tournoi a connu un renouveau de popularité et j'ai été ravi de voir l'Uhrencup 2018 accueillir mon équipe locale Wolverhampton Wanderers pour sa préparation d'avant-saison. Mais j’ai raté l’occasion de les voir puisque, pour la première fois, j'étais au Goodwood Festival of Speed, en Angleterre, dont vous pourrez bientôt lire mon reportage.

Il y a une correspondance parfaite entre la Uhrencup et l'industrie horlogère suisse, qui reste toujours aussi populaire grâce à des gens passionnés et dévoués. Des héros méconnus comme Charles Vermot - qui cacha dans un grenier tous les outils nécessaires à la fabrication des mouvements Zenith El Primero quand, en 1975, l'entreprise envisagea d'abandonner complètement les mouvements mécaniques -, à des hommes d'affaires visionnaires comme Nicolas G. Hayek et Jean-Claude Biver, l'industrie horlogère doit beaucoup à une poignée de personnes. 

Quels résultats pour Hublot ?

Il y a un mois, j’évoquais le fait que Hublot ne pouvait pas être perdant en tant que chronométreur officiel de la Coupe du Monde de la FIFA. Mais quel impact ce sponsoring a-t-il réellement eu sur la marque? Le site de vente horloger Chrono24 a publié des infographies montrant ce que j'appellerais des "micro-pics" dans le trafic vers leurs pages liées à Hublot qui semblent correspondre aux instants où le tableau brandé Hublot du quatrième arbitre a été montré au cours de deux des matches de l’Allemagne en phase de poule. Chrono24 a son siège en Allemagne, ce qui explique la référence aux matches de l’Allemagne, et peut-être aussi l’absence de toute statistique liée à la traumatisante défaite 2-0 de l’équipe nationale contre la Corée du Sud, ou à d'autres matches du tournoi. Des statistiques à propos du match passionnant entre la Belgique et le Japon en huitième de finale auraient pu être intéressantes, par exemple. Il est indéniable que ces graphiques montrent en effet des pics, mais regardez-y de plus près et vous remarquerez une absence d'échelle sur l'axe des y et des tranches temporelles différentes sur l’axe des x.

Le plus pointilleux des lecteurs pourrait également se demander qui est le mystérieux "Perez" censé être entré à la 58e minute du match Allemagne-Mexique (il n'y a aucun joueur de ce nom dans l'équipe mexicaine). Le seul graphique vraiment digne d'intérêt, même sans chiffres, est le dernier, qui montre l'augmentation générale du trafic pour Hublot, du moins jusqu'au 27 juin, date de l’élimination de l’Allemagne. Peut-être moins attirant visuellement, il montre cependant une légère augmentation de l'intérêt suscité par Hublot pendant le tournoi, ce qui correspond bien à la hausse que nous avons enregistrée sur WorldTempus et qui équivaut à un bond de 50% du trafic pour Hublot. Si le même chiffre pouvait s’appliquer aux ventes de Hublot, je suis sûr que le CEO de la marque, Ricardo Guadalupe, considérerait ce parrainage comme un succès retentissant.

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