Only Watch : Top 5 des mouvements les plus fous

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Only Watch, plus importante vente de la planète horlogère ? Ni en volume, ni en valeur, loin de là. Mais en termes de créativité, peut-être. Zoom sur les mouvements les plus fous créés spécialement pour l’occasion !

1. TAG Heuer Monaco Split-Seconds Chronograph

À n’en pas douter, la nouvelle équipe à la tête de TAG Heuer fait des étincelles. Après l’immense succès mondial des nouvelles Carrera, les équipes de Carole Kasapi, sous la direction de Frédéric Arnault, se sont remises à l’établi pour dévoiler le premier chronographe à rattrapante de l’histoire contemporaine de la marque. La complication en tant que telle n’est pas nouvelle, TAG Heuer travaillant sur le chronographe depuis plus d’un siècle. Mais ses modèles modernes n’en comportaient plus guère. Il fallait remonter aux années 60 pour avoir des calibres mécaniques à rattrapante, 1989 pour son homologue à quartz.

Les particularités de la pièce sont nombreuses, à commencer par une esthétique très disruptive, un fond saphir creusé qui contient une partie du mouvement, un titane texturé aux effets peu communs et, bien sûr, un nouveau mouvement, le TH81-00, développé en collaboration avec Vaucher et capable de mesurer simultanément deux temps distincts. C’est aussi le mouvement chronographe automatique le plus léger jamais fabriqué par TAG Heuer, entièrement exécuté en titane.

Monaco Split-Seconds Chronograph © TAG Heuer
Monaco Split-Seconds Chronograph © TAG Heuer

2. Jacob & Co. and Concepto Watch Factory – Astronomia Revolution 4th Dimension

Par où commencer ? Cette « quatrième dimension » est si superlative que l’on ne sait comment la résumer ! Elle est dotée d'un tourbillon volant à trois axes, placé au bout d'un carrousel à deux bras, l’autre bout portant le module horaire. Le premier axe du tourbillon tourne en 60 secondes, le second en 18 secondes et le dernier en 15 secondes, le tout au bout d’un bras lui-même en rotation. Il s'agit donc d'un tourbillon à quatre axes, le premier dans une montre-bracelet.

De plus, la cage du tourbillon contient un échappement à force constante. Le cadran sous le carrousel en rotation est une structure évidée en or rose façonnée comme une grande pièce de haute joaillerie. Jacob & Co. l’a sertie de 35 pierres précieuses, choisies parmi 7 types de gemmes. Chacune est taillée sur mesure pour former un champ de lumière colorée. Chaque pierre est placée vers le haut. La disposition est aléatoire, créant une surface irrégulière. Elle capte la lumière, la remodèle et la renvoie. Le tout au sein de 47 mm d’une totale démesure.

Astronomia Revolution 4th Dimension © Jacob & Co. And Concepto Watch Factory
Astronomia Revolution 4th Dimension © Jacob & Co. And Concepto Watch Factory

3. Konstantin Chaykin Stargazer

Konstantin Chaykin est un horloger indépendant qui a fondé sa propre manufacture en 2003. C’est l’un des inventeurs les plus prolifiques, récemment très exposé pour sa Joker, immense succès au look inimitable. Mais, pour Only Watch, l’homme est revenu aux grandes complications.

Konstantin Chaykin s’est donc concentré sur une montre à multi-complications. Autour du design de la Joker, la Stargazer affiche un total de 16 complications, incluant un tourbillon et 11 fonctions astronomiques. La pièce possède une double face réversible. Cela inclut un boîtier à forme symétrique, des entre-cornes en forme de H, et un bracelet réversible doté d’une fixation spéciale et même d’une boucle réversible.

La Stargazer possède deux cadrans, ce qui permet d’afficher de nombreuses indications sans nuire à la lisibilité. Certaines complications sont sans précédent dans l’histoire de l’horlogerie : un indicateur discret des phases de lune, des indicateurs d’azimut au lever et au coucher du soleil — ces inventions ont fait l’objet d’un dépôt de brevet. Le tout dans seulement 42 mm de diamètre. Un tour de force d’un homme discret, prolifique, ingénieux et brillant.

Stargazer © Konstantin Chaykin
Stargazer © Konstantin Chaykin

4. L. Leroy Répétition Minutes

Si l’édition 2023 d’Only Watch compte pléthore de tourbillons, il y survient étonnement peu de répétition minutes. Celle de L. Leroy est d’autant plus surprenante que la marque semblait plongée dans un sommeil profond. Un crève-cœur, tant ce nom historique, contemporain de Berthoud, Breguet, Moinet et tant d’autres, est porteur de merveilles horlogères qui habitent toujours palais et châteaux.

L.Leroy a donc créé une pièce unique inspirée d'une montre à tact, pendentif, réalisée par Leroy vers 1810 pour le prince Émile Maximilien Léopold Auguste de Hesse. À cette époque, alors que l'électricité était inconnue et que les aiguilles lumineuses n'avaient pas encore été inventées, ce type de montre permettait de connaître l'heure, même dans l'obscurité, en touchant l'aiguille qui se déplaçait en direction des douze diamants situés sur le pourtour du boîtier et faisant office d'index.

Aujourd'hui, L.Leroy réinterprète ce garde-temps qui fait désormais partie de la collection du Patek Philippe Museum. Son mouvement à remontage manuel est composé d'un tourbillon volant et d’une répétition minutes. Le boîtier de 43 mm est fait de deux métaux : carrure, fond du boîtier, verrou de sonnerie et couronne sont en titane de grade 5 ; lunette et capot arrière sont en or blanc 18 carats Palladium PD210. Entièrement gravée à la main, opération peu aisée sur des pièces en titane compte tenu de la dureté du matériau, elle a requis 120 heures de travail.

Minute Repeater © L. Leroy
Répétition Minutes © L. Leroy

5. Louis Vuitton Tambour Einstein Automata

Difficile exercice pour La Fabrique du Temps Louis Vuitton, autant appréciée qu’honnie pour ce qu’elle sait faire de mieux : casser les codes. Son automate Albert Einstein ne brisera pas cet élan. L’œil gauche du scientifique fait place à une Fleur de Monogram Louis Vuitton en laque bleue, au-dessus de sa célèbre langue rose. À gauche de son visage, des équations. L’une d’elles, « E = LV2 », est un clin d'œil ludique à sa célèbre formule d’équivalence masse-énergie « E = MC2 ». Au bas du cadran, un modèle d’atome entouré de quatre orbitales de valence. Sur le front d’Einstein, une ouverture révèle l'équation non résolue « T = ? ».

Une mèche camoufle le poussoir d’un automate, qui permet de déclencher quatre animations. Ainsi, le motif dans l’ouverture frontale se transforme en un chiffre de 1 à 12 indiquant l’heure. Le modèle d’atome amorce à son tour une rotation : l’une de ses orbitales de valence (reconnaissable à son extrémité en pointe laquée) se déplace jusqu’à atteindre la position adéquate sur une échelle comprise entre 0 et 60 et dévoile ainsi les minutes. Les pétales de la Fleur de Monogram ornant l'œil d’Einstein se rétrécissent, laissant deviner la mécanique du mouvement. Enfin, sa langue se déploie complètement.

La montre cache encore un dernier secret : lorsque la réserve de marche est presque épuisée, E ne sera plus égal à LV2 mais à OW2. L’indicateur fera ainsi apparaître les initiales de la vente caritative Only Watch...

Tambour Einstein Automaton © Louis Vuitton
Tambour Einstein Automata © Louis Vuitton
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