Aux origines de MB&F, Singer et Urwerk

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In on the ground floor, with MB&F, Singer and Urwerk - Chronopassion
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Certains clients, avec Internet, connaissent mieux les pièces que leurs détaillants, mais pas toujours – notamment ces détaillants qui ont eux-mêmes participé au lancement des marques qu’ils distribuent. Un cas rare, mais réel.

Prendre une marque inconnue sous son giron est un exercice périlleux pour un détaillant. Les valeurs sûres se vendent mieux, en horlogerie comme dans n’importe quel autre secteur. Les maisons indépendantes, elles, souffrent de tout : défaut de notoriété, d’image de marque, de clients, de budget. Sauf lorsque Laurent Picciotto en tombe sous le charme et décide, au cas par cas, d’en accompagner certaines.

Aux origines de MB&F, Singer et Urwerk

Urwerk, la pionnière

Trois de ces marques ont ainsi été lancées avec la contribution de Chronopassion. La première : Urwerk. « Felix (Baumgartner, ndlr) avait sorti une première série de pièces mais le carrousel satellitaire n’était pas encore totalement au point », se remémore Laurent Picciotto. « Il est venu me voir avec autant d’idées qu’une absence totale de budget ! Pur horloger, il n’avait pas de business plan en tête – il n’en a d’ailleurs probablement toujours pas et c’est ce qui fait l’authenticité de sa démarche. Je l’ai donc orienté vers quelques confrères et, tous ensemble, nous avons commandé un premier modèle décliné en quatre versions, en ayant simplement vu un prototype acier. Urwerk s’était lancé en 1997, nous avons souscrit en 2004 et, en 2006, les premières UR-103 ont vu le jour ».

Aux origines de MB&F, Singer et Urwerk

MB&F, la rigueur créative

Le cas MB&F est différent. Déjà, par l’historique : Laurent Picciotto et Max Büsser se connaissent depuis le siècle dernier, bien avant que le second n’envisage l’aventure avec ses « Friends ». « Il y a eu un réel cap franchi avec les Opus que Max développait chez Harry Winston », se souvient Laurent Picciotto. « Max m’avait prévenu qu’il préparait quelque chose mais j’ignorais encore quoi. Il m’en a averti deux ans avant, en l‘occurrence avant la sortie de la première HM ».

La suite avec MB&F sera différente d’Urwerk. Max Büsser opte pour la souscription, c’est-à-dire l’avance de fonds pour la réalisation des premières pièces. Laurent Picciotto accepte le pari, pourtant réputé risqué. La créativité de Max Büsser et sa personnalité emportent son adhésion : « un vrai gentleman », glisse Laurent Picciotto, qui confesse également avoir apprécié « le véritable plan créatif associé au développement de la marque, avec un calendrier de nouveautés clair et fiable, appuyé par une habile communication ».

Aux origines de MB&F, Singer et Urwerk

Singer, le cas à part

En complément des considérations purement horlogères, Laurent Picciotto a parfois accompagné une marque pour bien d’autres raisons. Parmi ses passions revendiquées : la belle mécanique, le rock, la guitare, l’indépendance. C’est ce qui l’a rapproché de Singer, le préparateur mondialement renommé de Porsche 911. Un préparateur…également chanteur de rock : Rob Dickinson, outre son propre groupe, est le cousin de Bruce Dickinson, leader d’Iron Maiden.

« Evidemment, lorsqu’ils ont commencé à parler horlogerie, toutes les planètes étaient alignées ! », glisse Laurent Picciotto. « Je suis allé les voir à Genève, nous avons passé des heures à parler Porsche, rock et chrono. La magie du mouvement Agenhor a fait le reste. Une bête de course qui reste un chrono d’élite pour collectionneur averti ». Aujourd’hui, Chronopassion est l’un des rares détaillants au monde à offrir la plupart des modèles « Track 1 » de Singer. En attendant les prochains tours de piste…

Aux origines de MB&F, Singer et Urwerk