À la manière des montres Audemars Piguet

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37 mm Royal Oak Selfwinding Flying Tourbillon Extra-Thin (Rd#3) © Audemars Piguet
Comment la toute nouvelle Royal Oak Tourbillon Volant Automatique Extra-Plat (RD#3) fait bien les choses

Vous savez cet ami à vous qui a tellement de chance dans la vie que même ses problèmes semblent presque enviables ? Par exemple, vous l’écoutez se plaindre de ne plus avoir assez de place pour ses voitures dans son garage, ou de devoir effectuer un trajet plus long le matin parce que son petit génie d’enfant a réussi les tests pour entrer dans une sorte d’école pour petits génies. Et vous vous dites : « Mon pote, j’aimerais bien avoir des problèmes comme les tiens. » J’ai parfois le sentiment qu’Audemars Piguet est un peu comme cet ami, parce qu’un des problèmes principaux que la marque affronte c’est que son énorme attractivité commerciale et sa popularité éclipsent parfois ses prouesses dans d’autres domaines : comme son travail pionnier en innovation mécanique. Autrement dit, son problème est d’avoir trop de succès. À mes yeux, c’est comme le gars qui a trop de voitures et pas assez de place dans le garage.

La Royal Oak étant une géante du design et une icône horlogère, les gens ne prêtent souvent pas attention aux mouvements exceptionnels à l’intérieur. Et vous savez, je le comprends parfaitement. Si Taylor Swift et Stephen Hawking assistent à la même fête, vers qui pensez-vous que la plupart des gens afflueront, même s’ils reconnaissent objectivement que ces deux personnages partagent le même statut pour changer le monde ? (Cet ami à vous serait probablement invité à cette fête et se plaindrait ensuite qu’il y avait trop de monde et qu’il y avait trop de paparazzis qui bloquaient la sortie.) C’est une question intéressante à aborder dans le cadre de la nouvelle Royal Oak Tourbillon Volant Automatique Extra-Plat, également connue sous le nom de RD#3.

37 mm Royal Oak Selfwinding Flying Tourbillon Extra-Thin (Rd#3) © Audemars Piguet
Royal Oak Tourbillon Volant Automatique Extra-Plat (RD#3) © Audemars Piguet

Si nous poursuivons avec cette analogie, Taylor Swift est tout dans une montre sauf le mouvement. Elle jouit d’une carrière déterminante pour l’industrie, qui a commencé avec une petite communauté de loyalistes avant de devenir la superstar d’aujourd’hui. Malgré ses nombreuses variations stylistiques, elle conserve ses valeurs et son esprit essentiels, ce qui lui permet de devenir un point de ralliement dans un monde où les nouvelles tendances ne cessent d’émerger et de disparaître, créant une surcharge d’informations et une lassitude de la nouveauté. Sa dernière itération, un mélange très évolué d’éléments classiques et modernes (aiguilles de style « Jumbo » avec des pointes arrondies associées à des index en diamant taille baguette ; cadran petite tapisserie d’un bleu profond avec un pourtour fumé sombre) prend maintenant la communauté d’assaut, suscitant titres de journaux, nouveaux fans et, naturellement, beaucoup, beaucoup de ventes.

À l’intérieur nous avons le calibre 2968, le Stephen Hawking dans cette métaphore en cours (et certains diront « tirée par les cheveux »). Avec une simple conjecture relative à l’angle de portance de l’ancre d’échappement, il a créé une approche complètement nouvelle de la façon dont nous pouvons penser aux échappements, le mécanisme fondamental grâce auquel les montres mécaniques fonctionnent. Dans ma dernière analyse de la RD#3, j’ai exploré en détail comment le calibre 2968 était capable de faire avancer les choses au niveau de la façon dont les horlogers pourraient tirer parti des nouveaux principes de la théorie de l’échappement pour améliorer la performance chronométrique des montres mécaniques. Les montres RD d’Audemars Piguet sont connues pour apporter des perspectives mécaniques innovantes d’une manière étayée par des données et la science de l’ingénierie. En un sens, aussi intéressantes soient-elles en tant que montres, elles sont encore plus intéressantes par le potentiel qu’elles introduisent dans le domaine horloger en général.

37 mm Royal Oak Selfwinding Flying Tourbillon Extra-Thin (Rd#3) © Audemars Piguet
Royal Oak Tourbillon Volant Automatique Extra-Plat (RD#3) © Audemars Piguet

Le nouveau modèle RD#3, avec ses dimensions plus petites (37 mm) en or blanc, ainsi que le cadran bleu foncé fumé et le sertissage en diamants taille baguette sur la lunette et les index horaires, attractifs pour un large public, est exactement le genre de modèle que nous imaginerions équipé idéalement de l’échappement à grande amplitude. Les montres plus petites avec des accents en diamants tendent à être considérées d’une certaine façon. Les gens semblent partir du principe qu’elles ont moins de valeur technique et cela ne devrait vraiment pas être le cas. Audemars Piguet est peut-être un nom célèbre en termes d’identité et de marque, ce qui en dit long sur la façon dont ils répondent aux demandes du marché, mais nous ne devrions pas oublier le rôle important qu’ils jouent également en attirant les consommateurs vers de nouveaux points de vue horlogers.

Peut-être que si nous accordions plus d’attention à cet aspect de ce qu’ils font, nous comprendrions pourquoi Audemars Piguet jouit d’un tel niveau de succès. Evidemment ils produisent des montres fantastiques qui se vendent follement bien, mais ils travaillent aussi très dur à la création du bon public pour ce qu’ils produisent. Et pour revenir à cet ami dont nous parlions au début, celui qui semble tout avoir pour lui dans la vie, nous pourrions peut-être tirer une leçon ou deux de ce qu’il fait. Un jour, peut-être, nous aurons nous aussi trop de voitures pour notre garage.

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