U2

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U2 - Sinn
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Un sous-marin au poignet

Au départ, elle s’appelait Einsatzzeitmesser (compteur de mission). Puis EZM5. Finalement U2, bien plus simple et surtout international. Elle est lancée en 2005. Son nom la place dans la lignée de la U1. Et puisque Sinn aime les choses simples et fonctionnelles, l’explication coule de source : la U1 est étanche à 1 000 mètres, la U2 à 2 000 mètres.

Deutsche Qualität

Dès le départ, Sinn joue sur la dénomination de sa pièce, U2, pour faire le parallèle avec le sous-marin éponyme, mis en service en 1935 et coulé neuf ans plus tard à l’ouest de Kaliningrad. La U2 est donc réalisée… en acier de sous-marin, comme l’était déjà sa grande sœur la U1. Le choix est judicieux : le matériau est réalisé localement par une entreprise allemande (ThyssenKrupp), et s’avère naturellement d’une résistance parfaite à la pression comme à la corrosion saline, ainsi qu’antimagnétique. La U2 se présente dès son lancement sur deux variantes de bracelet, acier ou caoutchouc avec boucle déployante.

U2

Une boîte? un caisson!

Outre l’étanchéité de la boîte à 2000 mètres (testée à 2500 mètres), dûment certifiée le 10 juillet 2005 à Hambourg par la Germnischer Lloyd (certification 50372-05 HH), Sinn a prévu trois garanties supplémentaires pour que sa U2 reste totalement à l’abri de l’humidité. La première : la boîte n’est pas emplie de l’air ambiant et donc de 78% d’azote, 21% d’oxygène et 1% d’argon, mais uniquement de ce dernier, l’argon. Gaz rare et inerte, il n’interagit pas avec les éventuels autres gaz qui pourraient se frayer un chemin vers le cœur du mouvement. 

Deuxième garantie : Sinn utilise pour la lubrification de son mouvement une huile qui lui est propre, de référence 66-228. Particularité : sa plage de fonctionnement optimal est extrêmement étendue, allant de -45° à +80°C. De quoi plonger sereinement dans la totalité des conditions marines que l’on rencontre sur la planète Terre. Pour sortir de cette plage d’utilisation, il faudra donc aller faire trempette… sur Mercure. Ce qui reste relativement improbable...

Troisième garantie : la U2 comporte en son sein, au plus près du mouvement, trois capsules de déshumidification (l’une est d’ailleurs visible à 6h, les deux autres étant dans la profondeur du mouvement pour le déshumidifier en continu). Elles sont emplies de sulfate de cuivre. C’est, pour dire les choses simplement, une forme de sel anhydre, c’est-à-dire qui ne contient pas d’eau. Et donc l’élément idéal pour absorber l’humidité si jamais elle venait à s’infiltrer au sein de la boîte. Le témoin d’humidité à 6h changerait de couleur si un tel événement survenait.

Intentive et créative 

La U2 comporte plusieurs autres spécificités. Par exemple, sa lunette rotative a été spécialement endurcie. Elle atteint ici 1500 Vickers. À titre de comparaison, la dureté de l’acier est de 160 Vickers, celle du titane de 970 Vickers.

Ensuite, son joint d’étanchéité est en viton — ou plutôt Viton, puisqu’il s’agit d’une marque. Les produits Viton, à base de fluoroélastomères haute performance, durent plus longtemps et conservent leur flexibilité, leur force et leur forme dans la plupart des environnements extrêmes. Le joint de la U2 est notamment quatre fois plus imperméable que les joints horlogers traditionnels, explique Sinn.

Enfin, chose peu commune, la U2 affiche un second fuseau horaire. Un choix astucieux lorsque l’on sait que la plupart des immersions profondes se font en des zones très spécifiques du globe, et rarement là où l’on réside.

Cette année, GMT Magazine et de WorldTempus se sont lancés dans le projet ambitieux de résumer la montre de plongée depuis l'an 2000 dans The Millennium Watch Book - Diver, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book - Diver est disponible sur en français et en anglais ici :

 

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