Marque indépendante bénéficiant d’ateliers intégrés pour la création de ses mouvements, cadrans et boîtiers, Parmigiani jouit d’une liberté qu’elle met à profit pour donner naissance à des montres techniquement et esthétiquement très recherchées. Elles sont généralement inspirées des œuvres du passé qui passent entre les mains des horlogers maison spécialisés dans la restauration. Cette activité constitue l’âme de la marque. Expert en la matière, Michel Parmigiani s’y adonnait complètement quand il a rencontré le président de la Fondation de Famille Sandoz qui, après lui avoir confié la maintenance d’une collection d’une richesse inestimable, allait lui donner les moyens de produire des montres à son nom. Depuis lors, la restauration apporte des connaissances et des compétences dont bénéficient les œuvres du présent. Chez Parmigiani Fleurier, la restauration est une philosophie de marque, un gage de virtuosité dans la recherche de l’excellence.
Complication télescopique
L’Ovale Pantographe donne un parfait exemple du lien que la marque entretient avec l’histoire de l’horlogerie. Elle reprend l’esthétique et la complication d’une montre de poche datant de 1780 qui a fortement marqué les esprits quand elle est passée par l’atelier de restauration Parmigiani Fleurier en 1997. Dans un boîtier de forme ovale, dûment étudiée pour tempérer la féminité par des accents masculins, le pantographe — nom emprunté à un instrument de dessin à tiges articulées — désigne un système qui permet aux aiguilles de s’allonger et de se raccourcir pour suivre les contours du cadran. Ces structures télescopiques, composées de plus de 30 éléments, sont façonnées dans un alliage d’aluminium à base de magnésium, seul matériau capable d’assurer la mobilité requise. Pour éviter toute confusion dans la lecture, l’aiguille des minutes ne se rétracte jamais autant que celle des heures. Le cadran frappé d’un motif grain d’orge apporte du relief et de la sophistication à cette montre animée par un mouvement tout en or rose qui résulte d’un savoir-faire particulier, la ductilité du métal imposant des contraintes inhabituelles en matière d’usinage et de finitions.
Inspiration grecque
Si les chefs d’oeuvre du passé constituent une source d’inspiration majeure chez Parmigiani Fleurier, c’est pour leur capacité à s’inscrire dans le temps, une préoccupation immanente à l’horlogerie comme l‘est la quête de la précision. La Toric, première montre dessinée par Michel Parmigiani, suit la règle directrice dans un boîtier qui évoque la base des colonnes de la Grèce Antique à travers ses godrons et ses moletages. Pour la nouvelle Toric Chronomètre, la forme a été dynamisée et épurée, grâce notamment à des lignes moins galbées, des cornes plus fonctionnelles et une couronne plus imposante. Dans une collection placée sous le signe de la haute horlogerie, le mouvement réalisé avec des composants de très haute qualité répond à des standards d’excellence en matière de précision et de fiabilité. La masse oscillante guillochée à la main d’un motif grain d’orge ajoute au raffinement des calibres gravés d’un numéro de certification individuel. 
L’élégance de la Toric Chronomètre est tout aussi manifeste sur des cadrans noirs opalins ou blancs grenés. Ces derniers, typiques de la marque, relèvent d’un savoir-faire manuel qui consiste à brosser les surfaces avec un mélange de sel et de poudre d’argent et à sentir la progression du travail qui ne se révèle qu’à la fin. La subtilité est à son comble avec des chiffres arabes d’une grande finesse, un demi chemin de fer périphérique, de longues aiguilles, de type javelot pour les heures et les minutes, et un guichet de la date en arc de cercle. Le fond et la forme se mettent à l’unisson pour que la Toric Chronomètre exprime avec éloquence la nature du temps, la maîtrise horlogère de son fabricant et le bon goût de celui ou de celle qui la porte.
Créations féeriques
Fidèles à eux-mêmes, les artisans cadraniers ne cessent de faire des merveilles sur les visages des montres féminines.
Née du ciel du Val-de Travers où est installée Parmigiani Fleurier, la Tonda 1950 Galaxy met à l’honneur l’art des cadraniers intégrés à la manufacture. Ils se sont inspirés des millions d’étoiles qui scintillent la nuit dans une région où aucune lumière ou presque ne vient leur faire de l’ombre. Tels des alchimistes, ces artisans expérimentent, testent et inventent des recettes pour magnifier les cadrans qui passent entre leurs mains. Ils ont fait merveille en reproduisant le bleu profond d’un ciel nocturne, une couleur parmi les plus difficiles à restituer. Pour ce faire, ils ont eu recours au verre aventuriné, un matériau créé par hasard à Murano au 18ème siècle. Un souffleur de verre fit tomber sans le vouloir de la limaille de cuivre dans du verre en fusion. Surpris par le résultat éblouissant, il adopta la formule et baptisa sa trouvaille « aventurine » (en italien, per aventura signifie par hasard). Sur le cadran de la Tonda 1950 Galaxy, le verre aventuriné parsemé de particules dorées de cuivre scintille au centre d’un halo dessiné par les diamants sertis sur la lunette. La composition céleste se complète par une petite nébuleuse, l’opale blanche qui agrémente la couronne.
Doublement lunaire
La Tonda Métropolitaine Sélène intègre l’indication des phases de lune via un disque 24 heures orné de deux lunes qui apparaissent à tour de rôle au-dessus des volutes d’un nuage. Elles ont l’étrange couleur rousse des nuits où l’astre apparaît bas sur l’horizon et leurs surfaces sont agrémentées de cratères ou mers lunaires. On obtient cet aspect plus vrai que nature selon un procédé artisanal complexe, par superposition de décalques. Au centre du cadran tout en nacre — une des deux options proposées —, la fleur de lotus relève d’une véritable prouesse. Découpée comme de la dentelle, elle se compose de deux strates, l’une vernie puis satinée, l’autre polie. Grâce au jeu sur la profondeur et le contraste, le lotus blanc, qui dans la nature s’ouvre à la tombée de la nuit, prend un éclat des plus merveilleux. Il exacerbe la féminité de cette Tonda Métropolitaine Sélène déclinée sur cuir ou acier.
Rayons de nacre
De nouvelles Kalpa Donna adopte la nacre pour arborer de somptueux cadrans, de couleur lilas, mandarine, blanche ou nacre de Tahiti, qui apparaissent proprement rayonnants. La matière précieuse est gravée de segments qui partent du centre vers la périphérie comme pour indiquer les heures. La composition évoque des décors guillochés recouverts d’émail translucide dits flinqués ou des voiles de tissus subtilement imprimés. A douze heures, un petit diamant dissémine ses feux pour accentuer le jeu des lumières. Ces Kalpa Donna recèlent un trésor caché, un nouveau mouvement à quartz entièrement réalisé en or rose. On découvre au verso son pont central en forme de corne — symbole de Parmigiani Fleurier — auquel font écho les gravures, délicates à réaliser compte tenu de la nature et de l’épaisseur du métal, répandues en myriade sur les autres surfaces. A chaque couleur de cadran sa couleur de bracelet en cuir, à moins que l’on ne préfère la version métal.
Mosaïque de diamants
En full serti, l’élégante Tonda 1950 Clarity inaugure une trame de diamants particulièrement vibrante. D’esquisse en esquisse, Parmigiani Fleurier a opté pour une structure qui produit en trompe-l’œil un effet de cadran bombé. Petites au centre du cadran, les pierres vont grandissantes vers le milieu avant de suivre la pente inverse pour s’immiscer parfaitement entre les index. Rien de statique dans cette mosaïque : les artisans maison ont insufflé une nouvelle forme de vie en utilisant des brillants de cinq tailles différentes, dûment millimétrés et placés au cordeau. On en compte 620 pour un total de 2,495 carats, auxquels il faut ajouter les 84 qui totalisent 0,646 carat sur la lunette. Proposée en trois variantes luxueusement féériques, la Tonda 1950 Clarity pousse sa féminité à l’extrême lorsqu’elle est associée à un bracelet en veau nacré estampé de fleurs.
