La beauté hybride des boîtiers

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The hybrid beauty of cases - Louis Vuitton
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Quasi coussin, carré arrondi, la forme de boîte des deux dernières nouveautés horlogères Louis Vuitton est inclassable, et mérite un coup d'œil attentif.

C'est une habitude de classification qui montre ses limites. Ranger les formes de boîtier dans des cases comme ronde, carré, rectangulaire, tonneau ou coussin devient de plus en plus difficile à mesure que les montres se sophistiquent. Car en réalité, ces appellations désignent des dessins à plat alors que l’horlogerie est faite de volumes. Et c'est dans la troisième dimension que se situe toute sa personnalité. Le boîtier de la Voyager de Louis Vuitton, également utilisé dans le modèle Tourbillon Volant Poinçon de Genève, en est la parfaite illustration.

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A plat, on pourrait le résumer comme étant le croisement d'un cercle et d'un carré. Mais on serait alors loin de la réalité. Il faut dire que Louis Vuitton n’a jamais produit de montre à la forme tout à fait classique ou évidente. La marque se concentre sur des propositions esthétiques qui sortent toujours du lot. Ce boîtier est bien dans ce cas-là.

Tout d'abord, cercle et carré se mélangent déjà de bien des manières, télévision, coussin et leurs variantes. Le cadran de la Voyager est rond de même que la lunette satinée qui l’entoure. Mais la carrure de sa boîte s’élargit par endroits, sur deux axes en croix, qui étirent la forme générale d’une manière unique. Elle a emprunté au carré ces excroissances qui auraient pu devenir des coins, mais ils sont restés doux.

Ensuite, toute la subtilité de la boîte de la Voyager se joue sur la forme de sa carrure. Ce grand ruban qui l'entoure monte et descend, se penche et ondule selon une trajectoire qui n’a pas de nom, qui ne rentre pas dans une case. Il est parfaitement poli, sauf à 3 et 9 heures, où il remonte pour rejoindre la lunette. Légèrement concave, cette pièce contient la lumière bien particulière de cette boîte.

Mais elle ne serait rien sans les cornes qui en dépassent à midi et à 6 heures. Elles sont très courtes et étroites. Le bracelet de la Voyager est donc petit par rapport au diamètre total de 41 mm de la montre. Elle est donc très facile à porter, sur toute taille de poignet, car c’est le bracelet qui se charge d’épouser le bras, pas les cornes.

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Enfin, il ne faut pas oublier qu'une montre se regarde aussi de dessous, surtout quand elle possède un mouvement aussi spectaculaire que la Tourbillon Volant Poinçon de Genève. Après avoir scruté le fin squelette du calibre LV104 sous toutes les coutures, on peut jeter un œil à son fond. Sans le volume de la lunette, on comprend la forme générale, presque à plat de ce boîtier. Et on se rend compte que même si son fond synthétise sa forme, elle laisse de côté toute la subtilité qui fait de la Voyager une montre véritablement à part.

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