La mécanique se dévoile

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Mechanics. Unveiled. - Baselworld
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Dans le sillage d’une wonder week genevoise dénuée de pudeur, Baselworld confirme la tendance. 2015 est bel et bien l’année du squelette.

Les maisons horlogères se sont-elles donné le mot ? Si l’art du squelettage n’est pas nouveau – il fut très en vogue au XVIIIe siècle -, il semblerait que la montre squelette occupe à nouveau une place de premier choix dans le cœur des amateurs d’horlogerie. D’une part, le squelettage offre une démonstration criante de l’expertise mécanique de l’horloger : il faut en effet une dextérité peu commune pour parvenir à sculpter la matière d’une montre et les composants de son mouvement pour n’en conserver que l’essentiel tout en préservant la fiabilité mécanique. D’autre part, l’art de squeletter une montre est bien souvent une nouvelle déclinaison des métiers d’art – notamment de la gravure et la sculpture – dont les horlogers se sont montrés très friands ces dernières années.

Chez Claude Meylan, le squelettage des montres est bien plus qu’une simple tendance. C’est une raison d’être. L’horloger de la vallée de Joux poursuit sa quête d’épure mécanique avec la montre LAC Tortue de Joux. Au cœur du boîtier de forme en acier, le mouvement se met à nu dans un jeu de transparence qui évoque des rayons de soleil se reflétant sur les eaux lacustres. La grande force de ce garde-temps dont chaque pont a été évidé et entièrement décoré est de parvenir à mettre en lumière tous les composants essentiels au fonctionnement de son mouvement. Un mouvement relativement simple, certes, avec ses roues des heures et des minutes mises en majesté au centre, mais dont l’harmonie et l’épure méritent vraiment d’être soulignées.

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Grand amateur de montres squelettes, Hysek n’en est pas non plus à son coup d’essai avec le modèle IO 45mm Tourbillon Squelette. La démarche tient elle aussi à une recherche extrême de transparence. Traversée de lumière, cette nouvelle déclinaison du modèle de 49mm présentée à Baselworld il y a tout juste un an met en exergue la puissance de son mouvement tourbillon à travers deux glaces saphir. Une première version est équipée d’une glace saphir, sur le fond, décorée à l’aide d’un procédé de métallisation. Une deuxième version voit le verre saphir côté face gravé sur sa surface de chiffres romains. Une manière pour Hysek de s’affranchir du cadran et d’offrir une vue parfaitement dégagée sur le calibre dont le remontage manuel le dispense de masse oscillante.

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Chez Armin Strom, le parti pris est différent. Le squelettage ne témoigne pas d’une quête de simplicité esthétique mais plutôt une démonstration de la complexité mécanique habituellement dissimulée sous le cadran. La Skeleton Pure proposée en quatre versions rend hommage à l’architecture du mouvement en mettant en lumière la disposition en superposition des composants. La platine colorée en PVD-3D offre un joli contraste avec les ponts de rouage et de barillet. Conjugaison harmonieuse de tradition et de modernité, la Skeleton Pure est produite en édition limitée à 100 exemplaires pour chaque version - Fire en or rose, Water en acier inoxydable, Air en titane, Earth en acier PVD noir.

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Avec la First Class Double Rotor Skeleton 20 years, la maison Perrelet élève quant à elle son Double Rotor au sommet de son raffinement. Déjà bien rodée à l’art délicat du squelettage, la marque profite de son expertise pour rendre hommage à ce mécanisme innovant et invite le regard à se perdre dans les profondeurs du mouvement. Doté d’un nouveau design en or rose, le Double Rotor arbore une finition Côte de Genève et une gravure spéciale marquant ce jubilé. Telle une signature, le rubis visible au centre du mécanisme a été conservé, apportant une touche de couleur et d’élégance à cet ensemble complexe et raffiné, présenté en  édition limitée à 250 en acier et 77 en or rose.

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