La Cvstos Eiffel vue par...M. Eiffel

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The Cvstos Eiffel seen by...Mr Eiffel - Cvstos
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Cvstos a dévoilé en janvier une pièce hommage à Gustave Eiffel. WorldTempus a pu réunir la pièce et l’un des descendants directs de l’ingénieur. Conversation croisée à un siècle d’écart.

C’était un télescopage unique dans l’horlogerie. Alors qu’elle exposait à Belles Montres la nouvelle version de sa « Gustave Eiffel », la marque a reçu la visite de... M. Philippe Couperie-Eiffel, descendant direct de l’intéressé !
Certes, les deux univers s’étaient déjà rencontrés, notamment pour élaborer ce garde-temps unique, hommage au génie de M. Eiffel. L’entrevue ne manquait toutefois pas de piment : voir la Eiffel au poignet de M. Eiffel n’arrive pas tous les jours. WorldTempus a saisi cette occasion unique de capturer le regard de l’un sur l’autre.

WorldTempus: Quels liens entretenez-vous avec votre arrière-arrière-grand-père, et donc avec la montre qui lui rend hommage ?
Philippe Couperie-Eiffel: Le lien ? La Suisse ! J’ai passé de nombreux étés à Vevey, dans la propriété de Gustave Eiffel. Je fus très proche de sa fille, Valentine, qui est décédée lorsque j’avais 16 ans. J’ai grandi dans l’environnement direct et intime de Gustave Eiffel, entouré de ses souvenirs, ses plans, son faste. Valentine m’a légué son testament, un document unique qui a d’ailleurs nourri la réalisation de mon livre, « Eiffel par Eiffel ».

 

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Pourquoi le choix d’une montre comme symbole de cette admiration que vous lui vouez ?
Toutes les composantes de l’histoire du grand homme se retrouvent dans cet objet : la mécanique, la précision, la Suisse. J’ai rencontré en Antonio Terranova, cofondateur de Cvstos, un homme très méticuleux. C’est un ami qui nous a présenté et j’avoue que j’ai été tout de suite séduit. Antonio s’est beaucoup intéressé à notre famille, nous avons beaucoup discuté, il a compris ma motivation de rendre hommage à Gustave Eiffel par des objets d’exception.

 

"Concevoir un objet pérenne"

Quelle a été votre implication personnelle dans la création de la pièce ?
Je suis venu plusieurs fois à l’atelier de Cvstos. J’ai par exemple souhaité obtenir une montre très légère. C’est ce qu’aurait voulu mon aïeul, lui qui était pionnier en matière d’architectures aériennes, très ouvertes. On le voit très nettement dans son usage de la croix de Saint-André sur la Tour qui porte son nom.
D’une manière générale, je ne me suis pas intéressé qu’à l’esthétique de la pièce. J’ai porté dessus un regard d’ingénieur, comme l’aurait fait Gustave Eiffel. Avec, en parallèle, un autre soin constant : concevoir un objet pérenne. C’est la caractéristique essentielle des travaux de mon aïeul. Nul ne connaît intégralement son œuvre, qui s’étend de la Tour jusqu’au canal de Panama, en passant par des voies ferrées, des ponts, de viaducs, des gares, etc.

 

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Songez-vous à d’autres projets de ce type ?
Avant d’en parler à Cvstos, je ne peux pas prendre la liberté de vous le révéler (rires) ! Nous présentons toutefois dès aujourd’hui un modèle avec une finition nouvelle, argentée. Pour la suite, je la connais, mais il faudra attendre Baselworld, je crois...
Me concernant, ma préoccupation première est la protection et le respect du  nom Eiffel. J’ai longuement bataillé – et gagné – contre un groupe mondial du BTP qui utilisait notre nom de manière non autorisée (procès Eiffage contre Eiffel, perdu par la première en janvier 2010, ndlr). Il est aujourd’hui protégé. J’aimerai à présent ouvrir un musée en son honneur à Vevey, là où il a longtemps résidé, voire un mémorial à Panama. Nous sommes aujourd’hui 60 descendants directs. J’estime qu’il est de notre devoir d’engager de telles actions de mémoire.

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