Les horlogers et les joailliers font partie du même monde. Deux industries puisant dans les richesses de savoir-faire ancestraux, faisant appel à de nombreux métiers d’art et ayant pour vocation la création d’objets du désir. Ce qui explique le succès planétaire de maisons qualifiées d’horloger-bijoutier comme par exemple Cartier, Bulgari, Piaget…
C’est ainsi que l’on découvre, selon la formule de certains, des bijoux qui donnent l’heure, et selon celle des autres, des montres bijoux. Une famille de bijoux fonctionnels qui ornent le poignet des élégantes. La frontière entre montres et bijoux est de fait souvent abolie et ce, au service de l’extrême luxe. Celui qui permet la création de montres joaillères.
Autant de garde-temps à découvrir à l’occasion des présentations de haute joaillerie à Paris qui se déroulent pendant la semaine de la couture. Des montres qui surgissent sans crier gare parmi des sautoirs, boucles d’oreilles et autres bagues et bracelets…
En règle générale animées de calibres à quartz, elles peuvent également affirmer un certain caractère horloger au fil d’un mouvement mécanique. Ce qui est le cas cette année chez Bulgari qui ose pour la première fois introduire dans une montre bijou un mouvement mécanique à remontage manuel doté d’un échappement à tourbillon et de surcroit squeletté ! En marge de ce cas à part, ce n’est pas au cœur du boîtier, mais bien entendu autour, que le spectacle est à son comble.
La créativité des studios de création semble sans limite. Chez Chopard, un paon rejoint l’audacieux bestiaire joaillier de Caroline Scheufele, coprésidente et directrice artistique.
Victoire de Castellane, directrice artistique du pôle joaillerie de Dior, continue d’écrire le lexique joaillier de la maison avec une nouvelle interprétation de la subtilité́ de la dentelle…
Si les inspirations et les styles peuvent varier selon les maisons, l’ADN de la montre joaillère est très précis. Des gemmes d’exception sertis sur un lit de diamants ou une profusion de pierres de couleurs qui épousent le poignet avec sensualité, soulignant la grâce des mouvements d’une main féminine.
Un résultat toujours flamboyant pour des chefs d’œuvre qui nécessitent des centaines d’heures de travail. Le prix à payer pour un luxe absolu.