ArtyA, sculpter la lumière

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ArtyA Sculpts Light  - ArtyA
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Deux créations d’apparences très différentes, mais réunies par la lumière. En exploitant ses propriétés, Yvan Arpa a créé la plongeuse ultime, et le saphir aux 1000 couleurs

Personne n’a jamais bien compris le cerveau hyperactif d’Yvan Arpa. Créatif absolu, débridé, mettant son talent au service de sa marque (ArtyA) comme d’autres, il trace une voie rapide et unique qui ne s’encombre que rarement des avis, prix, et récompenses. Mais la donne pourrait changer. Parce que le produit, lui aussi, a changé. A la manière d’un haïku, ArtyA a supprimé de ses créations tout ce qui n’était plus nécessaire. Les pièces sont plus évidentes. Elles vont à l’essentiel. Le public même le moins aguerri à l’univers singulier d’ArtyA peut donc les appréhender sans maîtriser les 20 dernières années qui les ont précédées. 

Une idée lumineuse

Il en va ainsi de la Depth Gauge. Nul besoin d’être expert pour comprendre de quoi il s’agit : d’une montre de plongée qui « mesure la profondeur », en traduction littérale. L’amateur distrait trouvera l’idée originale. Le collectionneur plus aguerri se souviendra que quelques marques ont déjà proposé des montres à profondimètre mécanique, comme Jaeger-LeCoultre ou Oris. Deux marques qui ont créé ce que l’horlogerie suisse a toujours su faire de mieux : des procédés extrêmement compliqués pour indiquer des mesures extrêmement simples. On y parlait valve, pression, étanchéité et systèmes tubulaires. Délices d’horlogers et jubilations de collectionneurs en mal de curiosités mécaniques. 

ArtyA, sculpter la lumière

Yvan Arpa a – comme toujours ! – pris le parti inverse : proposer de manière simple la mesure d’une donnée simple. Comment ? Sans mécanique ! Mais avec optique. Parce qu’Yvan Arpa, de formation scientifique, sait que l’eau et la lumière entretiennent une relation algébrique : la seconde faiblit à mesure que la première se densifie. Traduction : plus on descend, moins on y voit. 

Mais les bandes de lumière (que l’on appelle spectre) qui disparaissent au fil de l’immersion ne sont pas aléatoires. Le bleu, le jaune, le rouge, etc., s’effacent tous dans un ordre précis, à une profondeur précise. Ainsi est née la Depth Gauge (présélectionnée dans la catégorie "Montres de Plongée" du Grand Prix d'Horlogerie de Genève de cette année) : les segments de couleur qui disparaissent de son cadran au fil de la plongée indiquent le niveau de profondeur auquel l’on est. Une idée...lumineuse. 

Et pour ceux qui ne plongent pas, l’onde de surface restera la meilleure alliée : ArtyA l’a également reproduite à fleur de cadran dans sa bien nommée « Wave », dont l’émail reproduit l’impact d’un galet à la surface de l’eau. Peut-être le cadran le plus représentatif des montres de plongée jamais réalisé. 

ArtyA, sculpter la lumière

Annoncer la couleur

Comme ArtyA utilise les propriétés de la lumière pour sa Depth Gauge, il en a fait de même pour son Caméléon. Un animal ? Non, un concept : celui d’un saphir qui change de couleur selon l’angle d’incidence de la lumière qui le traverse. 

A nouveau, il y aurait deux niveaux de lecture. Celui, expert, qui se remémore qu’Yvan Arpa est l’homme qui a le plus travaillé le saphir ces 15 dernières années, développant d’innombrables boîtes saphir pures ou incrustées d’éléments (comme des balles), ainsi que la première montre de plongée au monde réalisée en saphir. Et un autre niveau de lecture, moins averti, qui constatera simplement qu’ArtyA a réussi l’impossible : une boîte, 1000 couleurs. 

ArtyA, sculpter la lumière

De prime abord, cela existe déjà. C’est le principe de la polarisation. Cela reste toutefois un traitement de surface, fragile, et peu évident au quotidien : essayez de lire un tableau de bord électronique avec des verres polarisés...

ArtyA a donc développé une première mondiale : des boîtiers en nano-saphir capables de changer de couleur en fonction de la lumière. À la lumière naturelle, le boîtier "Caméléon" a une couleur jaune. Lorsqu'il est exposé à une lumière artificielle (6500K ou plus), il change de couleur. À la lumière artificielle (6500K ou plus), il devient vert. Telles sont les propriétés d’un nano-saphir de type vitrocéramique, qu’ArtyA est la première entreprise au monde à utiliser. Mais pas la dernière : il se murmure que quelques cohortes de vils copieurs sont déjà sur les rangs...

 

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