Une signature esthétique

Image
An aesthetic signature - Tourbillon
2 minutes read
Chaque manufacture a la sienne. L’apparence du tourbillon est un élément de design caractéristique des marques, une signature subtile et exclusive. Portraits de cages pas forcément dorées.

Un nom sur un cadran, un logo sur la couronne, une gravure sur la boucle, les marques impriment leur empreinte à différents endroits de la montre. Mais ces signatures-là sont à la portée de tous. Il en existe une, infiniment plus exclusive, complexe et graphique, qui n’est l'apanage que des plus grandes maisons : le design d’un tourbillon.

Le pont
Le tourbillon est composé d’un grand nombre de pièces dont l’essentiel est minuscule. Mais deux composants ont une taille suffisante pour servir de page blanche à l’inscription d’un signe spécifique. Le premier est le pont du tourbillon. Il le retient par le dessus et l’arrime au reste du mouvement. Le plus souvent, il s’agit d’une barrette qui bénéficie d’un important travail de polissage, d’anglage et parfois de berçage, cette opération qui consiste à en arrondir le profil. Plus rarement, comme chez Chopard, il prend une forme particulière, en l’occurrence un grand cadre rectangulaire, le plus fin possible pour ne pas obstruer la vue sur la rotation du tourbillon. Il existe cependant deux cas où ce pont n’est pas personnalisable. Le premier est quand il est fait d’une rondelle de saphir transparent, une option de plus en plus populaire et qu’utilise par exemple Bulgari. L’autre cas est celui du tourbillon volant, et pour cause. Sa définition même est de ne pas avoir de pont de tourbillon.

 

Chopard-tourbillon


La cage
Heureusement, il lui reste un composant fonctionnel essentiel et propice au design, sa cage. C’est elle qui contient l’échappement de la montre et qui lui permet d'être mis en mouvement. Elle est le véhicule rotatif du balancier et comme tout véhicule qui se respecte, il a une apparence bien particulière. Tout en devant rester la plus légère, et donc fine possible, la cage répond à trois types d’approche. La première est historique et est l’apanage des marques qui n’ont jamais cessé leur production durant des décennies, voire des siècles. Girard Perregaux en fait partie. La seconde approche est ultra-fonctionnelle et basée sur une économie maximale de poids; c'est celle d'Audemars Piguet dont l’étoile à trois branches est ramenée au plus fin. Enfin, la dernière est une tendance récente, le produit d’une culture de branding qui a gagné bon nombre de maisons. Le logo de la marque devient la forme de la cage. Cartier y a logé son C majuscule, Piaget son P et Vacheron Constantin sa Croix de Malte.

 

Cartier-tourbillon


La beauté
Reste des designs gratuits, beaux, choisis pour leur apparence. Christophe Claret utilise un pliage trilobe à l’ancienne, hommage à l’esthétique de l’âge classique de l’horlogerie. A. Lange & Söhne a ses trois branches terminées par des gardes de sabre, cumulant effet visuel et rigidité. Roger Dubuis utilise un triskèle offrant une grande surface plane, qui se prête particulièrement bien au polissage. C’est en effet la vocation de ces cages que d’offrir un terrain de jeu aux finitions les plus exclusives. Car après tout, c’est à ce registre qu’appartient le tourbillon.
 

Roger-Dubuis-tourbillon.jpg

 

Pour ouvrir la galerie-photo, cliquez sur l'image mosaïque tout en haut de la page.