En route vers Opus 14 – 5ème partie

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The road to Opus 14 – Part 5 - Harry Winston
Dans ce dernier volet de notre rétrospective de la série Opus, nous tentons de deviner à quoi la nouvelle Opus 14, tenue jalousement secrète jusqu’à son lancement, pourrait ressembler, compte tenu des modèles précédents.

Certains éléments, qu’ils soient physiques ou moins tangibles, sont incontournables s’agissant d’un modèle de la série Opus d’Harry Winston. Le premier d’entre eux est le concept même sous-jacent à la série : il doit s’agir d’une collaboration entre la marque et un autre horloger ou concepteur de mouvements, et le résultat  - la montre - doit afficher des éléments de design des deux parties. C’est ce qui rend cette collection si particulière et différente des autres séries spéciales. N’oublions pas que les montres haut de gamme signées Harry Winston englobent aussi deux autres gammes spéciales, Project Z et Histoire de Tourbillon.

Si l’on analyse l’histoire de la série Opus, on remarque un certain nombre de points communs qui peuvent nous orienter sur ce que sera l’Opus 14. Elle aura sans aucun doute un boîtier en métal précieux, probablement de l’or blanc, si l’on se réfère à sa fréquence d’utilisation dans les modèles précédents. A cause des complications et du besoin de rendre visible le mécanisme de la montre ou ses fonctions, elle aura vraisemblablement un mouvement à remontage manuel, puisqu’une seule Opus, la 9, abrite un calibre automatique. Plus révélateur, seuls 3 modèles sur les 13 créés jusqu’à aujourd’hui possèdent des aiguilles conventionnelles, et plusieurs offrent un affichage de l’heure original et alternatif. On peut donc légitimement s’attendre à ce que l’Opus 14 défie une fois encore les conventions en matière d’affichage de l’heure.

La taille du boîtier dépendra évidemment du type de mouvement et des complications. Mais il doit aussi correspondre à l’époque. Après le vent de folie qui a soufflé sur les années 2000 et engendré des boîtes affichant jusqu’à 56 mm, on peut s’attendre à une taille plus modeste. Dans la série, les réserves de marche ont régulièrement décliné, oscillant entre un maximum de 122 heures et un minimum de 35 heures. Il ne s’agit peut-être que d’une coïncidence, mais si cette tendance se confirme,  elle pourrait bien déboucher sur une complication énergivore et, partant, visuellement impressionnante.

Et qui donc pourrait acheter cette nouvelle pièce ? Les premiers modèles de la gamme étaient davantage que de simples pièces uniques, elles étaient une vitrine de premières mondiales en termes de technologie et demeuraient des éditions strictement limitées et destinées aux plus fins connaisseurs. Mais les éditions limitées se sont développées pour atteindre le nombre assez élevé de 100 pièces. A mon avis, l’Opus 14 inversera la tendance et sera donc beaucoup plus exclusive.

Le point le plus déterminant cependant est que ce nouveau modèle est le premier conçu depuis le rachat d’Harry Winston par le Swatch Group. Qui que soit le mystérieux horloger ou concepteur de mouvement choisi, il aura eu l'opportunité de travailler avec les ressources de recherche, de développement et de production du plus grand groupe horloger du monde. Le résultat promet d’être encore plus spectaculaire que tous les modèles de la série Opus d’Harry Winston dévoilés jusqu’à aujourd’hui.

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