Esprit de compétition

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Spirit of competition - Baume & Mercier
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WorldTempus a eu la chance de rencontrer le pilote américain Allen Grant pour parler de ses relations avec l’emblématique Shelby Cobra et avec Baume & Mercier.

La Shelby Cobra est peut-être l’incarnation parfaite de la « muscle car » américaine, mais en tant que britannique je me sens obligé de souligner que son attrait visuel provient du Royaume Uni. En 1961, Carroll Shelby contacte l’entreprise AC Cars, située à Thames Ditton dans le Surrey, pour qu’elle lui construise une version modifiée du modèle AC Ace pouvant accueillir les moteurs V8 qui deviendront la signature sonore de cette voiture.
En fait, le châssis numéro CSX2128 qui a inspiré les éditions Baume & Mercier Capeland Shelby® Cobra 1963 et Competition 1963 présentées au SIHH 2016 peut être décodé ainsi : C pour la troisième série de la production de Cobra et SX pour Shelby Export, allusion à toutes les voitures avec conduite à gauche envoyées à Shelby aux Etats-Unis sans moteur ni transmission, qui seront ensuite équipées de moteurs V8 par Shelby.

Cobra

Allen Grant travaillait chez Shelby à l’époque de la Cobra. Il s’est débrouillé pour décrocher le volant d’une Cobra Coventry Motors (dont les couleurs étaient l’œuvre du colocataire de Grant, un certain George Lucas, futur célèbre créateur de Star Wars). Les exploits de Grant lui valent la reconnaissance de Carroll Shelby qui lui confie le volant de la CSX2128 lors des courses suivantes, avec le numéro 15 et les couleurs noire et jaune caractéristiques de l’écurie.
Le noir et le jaune sont très présents sur les deux éditions Baume & Mercier Capeland Shelby® Cobra 1963 qui ne diffèrent que par leur bracelet (l’une arbore un bracelet sport en caoutchouc noir, tandis que l’autre présente un bracelet en cuir d’alligator noir avec doublure en cuir de veau jaune). Toutes deux sont limitées à 1963 exemplaires et équipées d’un mouvement chronographe Valjoux 7753 automatique.

Baume-Mercier-Capeand-Shellby-Cobra

Ces nouveaux modèles évoquent une époque de la course automobile où « les hommes étaient des hommes, et les hommes conduisaient les voitures », pour reprendre les termes employés par Allen Grant. Ainsi qu’il l’explique, il fut un temps où « les voitures étaient très rapides parce qu’elles étaient très légères et leurs moteurs très puissants, tout en étant relativement simples. Les bougies étaient visibles et on pouvait les remplacer au besoin. Aujourd’hui on ne peut pas travailler sur une voiture à moins d’avoir un ordinateur et d’être bon en informatique. On ne voit plus les composants du moteur. Cela réduit l’aspect humain. »
Mais c’était également une époque où le chronographe mécanique avait une fonction authentique dans la course automobile. Lorsque l’on demande à Allen Grant comment il mesurait le temps dans le cockpit comparé aux pilotes actuels de Formule 1 qui sont informés en permanence grâce à des affichages dans l’habitacle ou à leurs écouteurs, il révèle qu’il chronométrait ses tours « assez simplement en utilisant un bon chronographe. Je chronométrais mes tours et j’essayais différentes trajectoires pour gagner du temps. »

Vu le nombre de valeurs qu’ils partagent, il n’est pas surprenant que ce pilote légendaire, qui apprécie encore une journée de piste au volant de sa Shelby Daytona Coupe, estime que le partenariat entre Baume & Mercier, 186 ans, et Shelby soit « un couple fait pour s’entendre ».

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