Yvan Arpa

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Yvan Arpa - ArtyA
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Fondateur*

Les projets et concepts sont sa marque de fabrique. Lorsqu’il est entré chez Sector, Yvan Arpa a posé les fondations du « No Limits » auquel la marque est devenue identifiée. Il intègre ensuite le groupe Richemont, chez Baume & Mercier. «C’était un vrai challenge, celui d’une marque qui cherchait encore son identité.»

En 2002, son téléphone sonne. C’est Carlo Crocco, fondateur de Hublot. «Un humaniste, j’ai été séduit par le personnage. Il voulait que ses montres deviennent iconiques. Il y avait pas mal de travail... ». Yvan Arpa met alors en action « l’autre hémisphère de son cerveau », celui de la créativité que lui, ancien prof de maths, n’avait jamais vraiment exploité.

Yvan Arpa

D’abord, avec la Big Bang de Hublot, qu’il contribue à mettre sur orbite aux côtés d’un certain Jean-Claude Biver. Ensuite, chez RJ - Romain Jerome, avec la série « DNA », notamment la pièce contenant de la rouille du Titanic. Yvan Arpa ne lance pas juste un produit : il met en place l’idée selon laquelle une montre, enrichie d’un matériau qui a une histoire, s’identifie elle-même à cette histoire.

Après un bref passage en tant que COO de Jacob & Co, Yvan Arpa monte sa propre marque : Black Belt, des montres pour ceintures noires – lui-même étant 7e dan de karaté. Le projet décolle mais Yvan Arpa veut plus de liberté: ce sera ArtyA, en 2009.

La marque est sans limite. Yvan Arpa se concentre quasi exclusivement sur des montres en pièces uniques ou en séries très limitées, à un coût maîtrisé. ArtyA développe en parallèle des couteaux, de la joaillerie, des accessoires, de la maroquinerie, de la customisation de moto, des grandes complications, etc. « Aujourd’hui, les gens ont compris, c’est devenu normal, même si très peu de marques savent faire cela», souligne Yvan Arpa. Il s’expose sous les projecteurs en 2016 : il dévoile la Samsung Gear S3. « Ils voulaient élargir la cible purement geek de la montre connectée », se souvient-il. « J’ai accepté, à condition d’avoir carte blanche. Et de ne pas aller habiter à Séoul ! »

Entre 2000 et 2020, Yvan a ainsi réussi son pari : gagner sa liberté, créer une marque de niche généraliste, aller à contre-pied de l’horlogerie traditionnelle. ArtyA a ses fans absolus et ses détracteurs les plus farouches. Et ce sont souvent ces derniers qui s’en inspirent le plus...

*À l’occasion du 20ème anniversaire de GMT Magazine et de WorldTempus, nous nous sommes lancés dans le projet ambitieux de résumer les 20 dernières années en horlogerie dans The Millennium Watch Book, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book est disponible sur www.the-watch-book.com, en français et en anglais, avec une remise de 10% en utilisant le code WT2021.

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