Il n'est sans doute de plus belle manière de révéler les trésors de l'émaillage que de confier un boîtier de montre à Anita Porchet. Initiée à cet art décoratif dès son plus jeune âge, l'émailleuse perpétue un savoir-faire ancestral au millimètre. Vous avez dit artiste majuscule ?
Quelle est votre devise?
« Tout ce qui n'est pas donné est perdu », Mère Theresa.
Votre qualité principale?
Je suis par nature calme.
Et le défaut que vous aimeriez changer?
La timidité.
Pourquoi avoir choisi ce métier?
C'est ce métier qui m'a choisie par les circonstances et l'environnement (NDLR : elle a appris l'émaillage aux côtés de son parrain alors qu'elle n'avait que 12 ans).
Le plus difficile pour une femme dans le monde horloger?
Etre CEO.
Et le plus facile?
Travailler dans les départements marketing, RP et communication ou dans les domaines nécessitant une grande dextérité car les femmes excellent dans ces disciplines.
Quel est votre plus grand rêve?
Atteindre la sagesse.
Un livre de chevet?
« Le livre du vide médian » et « L'éternité n'est pas de trop », de François Cheng.
Quel est votre film préféré?
« Printemps, été, automne, hiver et… printemps », de Kim Ki-duk
Une personnalité avec qui vous aimeriez rester coincée dans un ascenseur?
Je prends toujours les escaliers (rires)
Le défaut que vous préférez chez les autres?
La gentillesse.
Ce que vous effaceriez de votre CV?
Rien, je ne vis pas dans le regret.
Une bonne raison de porter une montre émaillée ?
Avoir à son poignet un tableau que vous pouvez contempler à chaque fois que vous le désirez.
Et à porter toute l'année?
Epurée, classique où un simple clin d'œil permet de connaître l'heure.
Le comble de l'émailleuse en horlogerie?
Avoir pour commande un cadran avec effet multi-bulles! Celles-ci étant les ennemies numéros 1 de l'émailleuse.
La montre idéale?
Elle reste à venir.
Et si on arrêtait le temps?
Aucun intérêt, la valeur du temps réside dans l'instant présent.