Le jeu des 7 vérités

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Seven things you never knew about... Eterna - Eterna
Eterna fête cette année ses 160 ans. La maison, discrète, efficace, n’en est pas moins à l’origine d’étapes majeures de l’horlogerie moderne, parfois injustement oubliées. WorldTempus rétablit la lumière.

1. Eterna n’était pas, au commencement, un nom de marque
Il aura fallu près de trente ans pour qu’Eterna devienne le nom de marque que l’on connaît aujourd’hui. Précédemment, la maison se nommait d’après ses fondateurs, le médecin Josef Girard et l’instituteur Urs Schild. C’est lorsqu’une de leurs collections nommée Eterna connut, vers 1890, un franc succès que les deux fondateurs décidèrent de céder leur patronyme au profit de ce nom commercial.

2. Eterna a posé les bases de l’industrialisation horlogère
Il est aujourd’hui de bon ton de louer la modestie d’ateliers à taille humaine. Au tournant du XXe siècle, la qualité devait au contraire porter les signes du progrès et de la modernité. L’électricité n’était pas encore arrivée dans la campagne de Granges, mais les machines à vapeur, oui. Girard et Schild étaient parmi les premiers à utiliser des machines automatiques mues par la seule force de la vapeur. Les automates de production électriques suivront dans les années 40.

Eterna atelier historique

3. Et Eterna disparut de nouveau...
Coup de théâtre en 1960, la maison Eterna se développe grandement sur ses marchés internationaux et adopte une nouvelle raison sociale. Il était de bon ton d’afficher son ampleur par un patronyme à rallonge : bienvenue à Eterna-Werke, Gebrüder Schild & Co. !

4. Parmi les premières maisons au monde à développer la montre bracelet
Les bonnes idées parcourent leur siècle et apparaissent souvent à quelques années d’écart sous l’impulsion de savants ou d’entreprises du même milieu. Ce fut le cas de la montre bracelet, dont bien des maisons réclament la paternité. En 1904, Eterna fut néanmoins l’une des premières à y penser puisqu’elle en déposa même le brevet, preuve d’une antériorité, a minima industrielle.

5. Eterna sonne !
Autre brevet qui allait lui aussi connaître un destin fulgurant, toujours fort prisé de nos jours : la montre réveil. Là encore, Eterna en déposa le brevet juste après celui de la montre bracelet, avec une première montre réveil commercialisée en 1914.

6. Honneurs aux dames
Eterna a largement suivi la mode des collections horlogères féminines développées durant les années folles, mais elle en profita pour établir un certain nombre de records. Parmi eux, en 1930, une collection pour femmes développe les canons esthétiques de l’époque et présente la montre baguette la plus étroite jamais produite en série. Ses dimensions sont réduites à seulement 7,25 x 22,5mm.

7. Eterna en plein délire
Peu le connaissent. Il s’appelle Maurice Grimm, concepteur horloger de Saint-Blaise (NE), aujourd’hui fief de Louis Moinet. Son angle d’attaque : l’extra-plat, l’un des indéniables atouts du quartz. En 1979, l’homme s’attèle à la conception du mouvement le plus plat du monde. Nom de code du projet : Delirium. Pourquoi ? Parce que Delirium Tremens...ou très mince. Le jeu de mots ne se comprenant qu’en français, ETA, qui l’acquiert, préféra ne garder que « Delirium ». ETA étant une filiale d’Eterna, celle-ci bénéficia donc de ce développement exceptionnel et présenta la montre à quartz Linea Museum, la plus fine de tous les temps : 0,98 mm d’épaisseur.

Eterna-Linea-Museum

 

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