Le cheval de trois

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Good things come in threes - Cyrus
En moins de trois ans, son chiffre fétiche, Cyrus a réussi à imposer son univers au grand galop, avec trois collections qui ont défini les codes d’une horlogerie contemporaine, nerveuse et personnelle.

Définir Cyrus est un exercice délicat, aussi délicat que celui mené par l’ambassadeur de la marque : le funambule de l’extrême Freddy Nock. Cyrus, en effet, trace sa trajectoire entre de multiples univers, dont la synthèse est incarnée par ses cousins fondateurs Laurent et Julien Lecamp.

À eux deux, en 2010, ils ont lancé cette marque contemporaine qui trouve pourtant ses racines dans l’Antiquité. Ils ont conçu des pièces modernes, mais en s’inspirant des canons de l’horlogerie suisse. Ils démarrent leur activité et n’hésitent pas, déjà, à devenir mécènes de grandes causes, aux côtés de maisons séculaires. Ils sont à l’origine de pièces à la signature esthétique forte, mais qui recèlent de multiples secrets visibles du seul œil de leur propriétaire. Enfin, la marque a d’abord présenté ses modèles les plus abordables et les plus prestigieux, avant d’insérer entre ces deux catégories une collection intermédiaire.

 

 

Antiques origines

La plupart des jeunes marques insistent sur leurs sources horlogères, pour beaucoup situées entre le XVIIème et le XIXème siècle. Cyrus, elle, ne l’entend pas ainsi : toute la marque est construite autour du roi Cyrus le Grand, conquérant de Babylone il y a 2500 ans.

Cette audace historique se retrouve dans l’esthétique des pièces. Ainsi, la Kuros, première création, avait surpris par ses lignes fortes, ses dimensions généreuses et les nombreuses trouvailles de son design, comme sa couronne intégrée à la carrure de la boîte ou les secondes comptées par le logo de la marque. Les bracelets caoutchouc nervurés et le chronographe posaient ainsi les fondations d’une marque moderne, nerveuse – en un mot, sûre d’elle.

 

Le choc Klepcys

Cyrus a dévoilé, moins d’un an plus tard, son dernier modèle : la Klepcys, avec son affichage horaire par disques, sa date rétrograde et sa phase de lune représentée par une véritable sphère en 3D. Les cousins Lecamp tenaient ainsi leur sésame pour la haute horlogerie. Pour réaliser cette pièce, Cyrus a fait appel au développeur Jean-François Mojon (IWC, Harry Winston, HYT, parmi d’autres). 

 



À eux trois, ils se sont inspirés, à nouveau, de l’histoire de Babylone, comme l’explique Laurent Lecamp : « Notre lune sphérique est une référence à une célèbre bataille, dite Bataille de l’Eclipse, qui changea le cours de l’histoire et qui fut le théâtre d’une éclipse que les combattants prirent pour un signe divin, les incitant à déposer les armes. C’est pourquoi notre Lune, couleur rouge Soleil, est recouverte lors de sa rotation, tout comme le Soleil fut lui-même masqué par la Lune à cet instant »

Le trio de choc a encore fait parler de lui en 2013. Le fruit de ses travaux se nomme Kambys, du nom du fils du roi Cyrus le Grand. Ce garde-temps multiplie les complications horlogères inédites et possède une remarquable réserve de marche de sept jours à l'affichage totalement repensé par ses créateurs.

Elle est matérialisée par trois billes, superposées sur un même axe. La première glisse en bas de cet axe au bout de trois jours ; la suivante, de deux jours ; la dernière, rouge, de deux jours également. La montre arrive ainsi au terme de sa réserve de marche et le mouvement doit être remonté manuellement. L’exercice est plutôt rare, sur le marché, comme aime à le souligner Laurent Lecamp : « Peu de marques horlogères proposent un mouvement manuel dès leurs débuts. C’est dangereux, mais nous nous sommes aperçus que le client hésitait à choisir un tel type de montre à cause de la réserve de marche, qui excède rarement deux jours. La nôtre est donc portée à huit jours et demi, grâce à deux barillets, mais nous préférons partir sur une base annoncée de sept jours, pendant laquelle nous garantissons la parfaite précision de nos pièces ».

 

cyrus KAMBYS 529.001.C

 

En parallèle, Cyrus a développé un système d’affichage secret qui permet au possesseur d’une Kambys de la personnaliser. Le principe est celui d’un affichage secret. Un disque placé sur le cadran se déplace par tiers, découvrant ainsi successivement trois espaces sur lesquelles peuvent être gravées des mentions propres au propriétaire de la montre, d’une date de naissance à un logo...jusqu’à un code de carte bleue !

 

Trois tours et puis...restent

Trois collections en trois ans : Cyrus, 3000 ans d’histoire mais trois ans d’existence en horlogerie, avance au rythme d’un cheval digne d’épiques contes babyloniens. Laurent Lecamp a prévenu : à l’image de cette Babylone dont la marque s’inspire, ce sont ici les fondations de Cyrus qu’il a posées, solides, pérennes...mais uniques.

La marque n’a donc pas prévu de sortir une ligne de garde-temps qui excède son chiffre fétiche, le « 3 ». Les observateurs critiques en concluront, sourire en coin, que l’on a fait le tour de Cyrus. Mais l’expérience a prouvé que les cousins Lecamp nous réservaient bien des surprises. D’ores et déjà, on sait que Cyrus sera présent dans une grande production hollywoodienne, grâce à son partenariat avec la marque de super cars W Motors. Et cela ne pourrait être que le début d’une prochaine année riche en rebonds babyloniens.

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