Depuis 1974, des sportifs passionnés de montagne repoussent leurs limites et vont au bout d’eux-mêmes pour rallier Zinal depuis Sierre en passant par Beauregard, Ponchette, Chandolin, Tignousa, l’Hôtel Weisshorn, Nava et Barneuza. Situé en plein cœur des Alpes Valaisannes, l’exigeant tracé de 31 km comporte 2200 m de montée et 1100 m de descente. Cette course est aussi appelée la « Course des cinq 4000 » en raison des cinq sommets pouvant être admirés par les participants le long du parcours : le Weisshorn (4506 m), le Zinalrothorn (4221 m), l’Ober Gabelhorn (4073 m) le Cervin (4478 m) et la Dent Blanche (4357 m).
Considérée comme l’une des références en la matière, Sierre-Zinal a intégré cette année le Circuit mondial Golden Trail réunissant les cinq courses de montagne les plus prestigieuses au monde. « Cette course de tradition avec son histoire, comme coureur de montagne tu dois simplement l’avoir vécue », estime Jonathan Wyatt, détenteur du meilleur chrono jamais réalisé.
Emile Chouriet et Sierre-Zinal
Même si l’horlogerie et la course à pied semblent être des domaines passablement éloignés, le partenariat d’Emile Chouriet avec Sierre-Zinal semble insinuer le contraire… Tout comme l’épreuve sportive valaisanne, la manufacture de Genève possède un ancrage régional avec un rayonnement international. Les coureurs viennent ainsi du monde entier pour dompter le tracé et les montres produites dans la Cité de Calvin sont ensuite exportées à travers le monde.
La tradition s’avère également être une valeur clé pour la marque et l’événement sportif de haut vol. Depuis ses débuts, la doyenne des épreuves de montagne se dispute sur le même parcours et dispose d’une organisation réglée comme du papier à musique. Quant à la fabrication des montres Emile Chouriet, elle repose sur un art horloger ancestral qui se perpétue de génération en génération, tout en rimant avec innovation et complexification. Si les connaissances de la montagne ne s’acquièrent pas en un claquement de doigt et nécessitent un apprentissage méticuleux, il en est de même pour l’art horloger qui se transmet.
Et de six pour Kilian Jornet
Habitué de l’étape, l’Espagnol Kilian Jornet s’est adjugé une sixième couronne dimanche 12 août lors de la 45e édition. Déjà vainqueur en 2009, 2010, 2014, 2015 et 2017, il avait égalé l’an dernier le Mexicain Ricardo Mejia, ancien recordman avec cinq victoires à son actif, et est désormais le maître incontesté de la classique anniviarde. Chez les femmes, c’est la Kenyane Lucy Wambui Murigi qui a franchi la ligne d’arrivée la première. Elle ajoute ainsi une troisième victoire à son palmarès après celles de 2015 et 2017.
A l’issue de la course, Emile Chouriet a remis un garde-temps à chacun des vainqueurs : un modèle de la collection Challenger Cliff inspiré de l’univers alpin pour Kilian Jornet et un modèle de la collection Fair Lady pour Lucy Wambui Murigi. Une participante, dont le dossard a été tiré au sort parmi les 4900 inscrits, a également reçu un exemplaire de ce modèle féminin.
Plein la vue et… plein les jambes
Si les coureurs expérimentés se battent pour la victoire, les coureurs amateurs inscrits dans la catégorie « touriste » cherchent avant tout à prendre du plaisir et à rallier la ligne d’arrivée, comme le témoignent les impressions d’après-course de deux Suissesses qui participaient pour la première fois à Sierre-Zinal. Si Emile Chouriet a décidé de poursuivre son partenariat l’an prochain après une première collaboration fructueuse, il en est de même pour ces deux coureuses qui seront à nouveau au départ le 11 août 2019.
« C’était juste sensationnel ! J’ai adoré courir dans ce cadre de montagnes, au calme, avec le lever du soleil sur les cinq 4000 », raconte Solène Perruchoud. « Au départ, tout le monde est dans les starting-blocks et les speakers mettent une ambiance incroyable. Ce qui est génial avec cette course, c’est que tu n’es jamais seul. Tu as toujours des encouragements et ça crée une ambiance un peu familiale qui te porte. La famille et nos amis sont également venus sur le parcours pour nous motiver », poursuit-elle. « Je refais sans hésiter l’année prochaine ! Même si tu es cassé à la fin, tu es heureux et fier d’avoir tenu jusqu’au bout. »
« Plusieurs fois le long du parcours, il y avait des petites fanfares ou des jeunes qui ont mis de la musique pour nous motiver », confie Bérangère Prongué. « Ce que je retiens, c'est surtout l’ambiance chaleureuse et la bonne humeur. Les encouragements de ma famille et des amis pendant la course m’ont aidée à aller jusqu’au bout et à repousser mes limites. Même s’il y a eu des moments difficiles, en franchissant la ligne d’arrivée, tu es fier de t’être surpassé. »
