Louis Moinet : cap sur la Lune

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Jules Verne Tourbillon To The Moon © Louis Moinet
Choisissez la montre et faites réaliser votre propre cadran en météorite lunaire : pour huit chanceux, Louis Moinet offre un beau voyage horlo-lunaire

Créer une montre est un exercice plus délicat qu’on ne le pense, pour deux raisons qui, de prime abord, s’opposent. La première : dessiner une pièce parfaitement explicite, qui s’impose d’elle-même au premier regard, y compris au néophyte qui n’a jamais entendu parler de la marque.

La seconde : concevoir une montre qui s’inscrit dans le fil narratif de l’atelier, dans sa cohérence, qui se présente comme une suite logique, le nouveau chapitre d’un même ouvrage qui s’écrit, page après page, depuis près de 20 ans. C’est, en somme, un travail d’équilibriste qui revient à composer un livre que l’on pourrait commencer à n’importe quelle page.

La création que dévoile Louis Moinet aux Geneva Watch Days est au cœur de cet ambitieux dessein. Le premier effet de la « Jules Verne Tourbillon To The Moon » - c’est le nom de la pièce – doit se résumer en trois lettres : « wow ». Pour y parvenir, Jean-Marie Schaller, fondateur et directeur créatif des Ateliers Louis Moinet, a mis toutes les chances de son côté.

Puissance trois

Esthétiquement, la création affiche simultanément trois pôles d’intérêt. D’abord, un cadran en météorite lunaire. Chaque client pourra en choisir l’exécution, parmi huit différentes proposées par Louis Moinet.

Ensuite, un large guilloché périphérique et annulaire. Sa réalisation est très moderne et renouvelle considérablement la matrice historique de l’exercice. La teinte verte qui y est appliquée renforce ce sentiment.

Enfin, un tourbillon généreusement dimensionné, à 6h. Il est volant, donc dénué de pont supérieur, ce qui lui confère une belle transparence. On note également sa cage décentrée. Cette géométrie, peu commune, libère un élégant espace d’expression à la roue d’échappement.

Jules Verne Tourbillon To The Moon © Louis Moinet
Jules Verne Tourbillon To The Moon © Louis Moinet

Filiation assumée

Ces différents attraits s’expriment de manière immédiate – littéralement, sans la médiation de l’histoire de Louis Moinet, qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser pour juger la pièce. Néanmoins, les connaisseurs de la marque apprécieront qu’elle s’inscrive dans son contexte. Car les cadrans minéraux, pour commencer par eux, sont une constante dans l’univers de Louis Moinet, et plus spécifiquement sous forme de minéraux spatiaux et autres météorites. C’est dans l’ADN de la marque. Son inspirateur historique, Louis Moinet, fut réputé pour ses instruments de mesure et d’observation astronomique. Son Compteur de Tierces, premier chronographe de l’histoire, n’en était qu’un parmi d’autres.

Modernité revendiquée

La couleur fait également partie intégrante de Louis Moinet. L’Atelier a toujours exploré une vaste palette chromatique, notamment en sa collection Memoris, mais pas seulement.

Enfin, on reconnaît la modernité des éléments d’habillage. C’est, là encore, une constante voulue par Jean-Marie Schaller, respectueux de l’héritage séculaire du grand horloger, mais qui a invariablement affirmé – voire défendu – une esthétique moderne, pour des collectionneurs du XXIe siècle. Les index sont vifs et nerveux – leur agencement autour du cadran pourrait rappeler une rose des vents, version stellaire.

Le tourbillon, conçu par le fidèle partenaire Concepto qui l’avait déjà implanté au sein de la pièce Impulsion, est lui aussi d’une exécution très contemporaine. Sa réserve de marche l’est aussi : 96 heures, soit quatre jours pleins. On trouve peu d’exemples similaires, si ce n’est chez IWC, Hublot, Franck Muller ou encore Cyrus.

La Jules Verne Tourbillon “To the Moon” sera limitée à 8 exemplaires, pour les 8 variations de la météorite lunaire qui habille son cadran. Deux autres pièces suivront de près sur le même principe, avec lapis-lazuli et opale.

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