Le cycle de vie d’un amateur de montres

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The life cycle of a watch enthusiast  - Editorial
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Notes de terrain d'une décennie d'observation en terres inconnues.

Un jour ou l’autre, on a tous entendu cette question : comment êtes-vous arrivé dans l’horlogerie ? Pour certains, c'est un intérêt familial transmis de génération en génération, un peu comme les montres elles-mêmes. Pour bon nombre d'entre nous, il s'agit d'une passion née de nos implications dans des milieux sociaux ou professionnels particuliers. Je suis entrée dans l'horlogerie par la porte la plus banale de toutes - par mon travail, et je suis contente de souligner que cela n'a en rien diminué le bonheur de mon expérience. 

Puisque ma position est, quelque part, à la fois interne à l’horlogerie mais aussi externe, je peux l'observer à distance tout en posant un regard finement nuancé sur ce que je vois. Et j'ai remarqué certaines tendances dans la croissance et l'évolution de l'amateur moyen de montres.

Ceux qui viennent d'être intronisés et font leurs premiers pas dans ce monde sont comme nous tous quand nous pénétrons en terres inconnues. Nous suivons les opinions des leaders reconnus, nos Maître Yoda ou nos M. Miyagi, ceux que l’on pourrait appeler nos parents horlogers. On admire les montres aux poignets des stars, sur les panneaux publicitaires géants, les gros succès commerciaux horlogers (parce que des milliers de consommateurs ne peuvent pas se tromper). 

Puis nous grandissons et entrons dans notre adolescence horlogère. Nous rejetons toute sagesse reçue ! Nous creusons nos propres chemins ! Nous voulons des marques et des horlogers indépendants ! Tu ne nous comprends pas, mec ! Nous nous moquons de tes Rolex ! Et parfois, on confond non-conformisme et originalité. 

Au bout d'un moment, nous cédons aux vieux démons des montres vintage. Nous disons des choses comme "tropical", "honnête" et "dégradé", et d'autres mots encore dont le signification n’a rien à voir avec celle du dictionnaire, nous énonçons des choses sur la rareté et la valeur relative tellement exaspérantes que les gens ordinaires ont envie nous gifler.

Mais finalement, si on s'attarde assez longtemps, on en revient à la seule chose qui nous fait vraiment vibrer (comble d’ironie, pour nombre d'entre nous qui avons vécu une adolescence horlogère prolongée, c’est souvent Rolex.) Nous sommes les gourous, les sages sur la montagne. Nous sommes les Yodas, les M. Miyagis, les parents d’une ribambelle de nouveaux arrivés aux yeux écarquillés.

Ma propre expérience m’a appris qu’il faut parfois beaucoup de temps pour atteindre un niveau de confort et de familiarité avec le vaste territoire de la connaissance horlogère. Et même si je ne conseille pas les raccourcis - les prétendus " cours accélérés " ou systèmes de type " expert instantané " sont très surévalués et ne tiennent pas la route face à cinq minutes de discussion avec un vrai connaisseur - il existe des références utiles lorsque l’on a besoin de faits (pas d’intox ici, s’il vous plaît).

C'est pourquoi, chez WorldTempus, nous avons initié une série que nous avons baptisée Best Of. Je suis très fière de pouvoir dire que WorldTempus - qui a été lancé au tout début des années 2000 - couvre les produits et les grands événements de l'industrie horlogère depuis bien plus longtemps que tout autre média en ligne. Nos Best Of offrent le meilleur de nos contenus, organisé par thèmes. Que vous souhaitiez rafraîchir vos connaissances sur les chronographes ou lire les nombreux articles dédiéd à Audemars Piguet, rendez-vous sur notre page spéciale Best Of WorldTempus. Que la Force soit avec vous !