Au bonheur des dames

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Les montres mécaniques ne sont plus l'apanage des hommes. La tendance 2011? Des mouvements qui sonnent le glas du quartz et font battre le cœur de la gente féminine.


WORLDTEMPUS – 1er avril 2011

Mathilde Binetruy


Si elle aime l'horlogerie, ce n'est pas seulement pour le pur plaisir de l'esthétique, des diamants qui dansent sur le boîtier, de la matière noblement exaltée, le prestige d'une marque statutaire. Jusqu'alors politiquement étiquetée «quartz team», la gente féminine est en passe de changer de camp et de rejoindre celui des aficionados de la belle mécanique.

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En cela, la tendance 2011 plaide sa cause. Les modèles dames foisonnent de mouvements qui renvoient les piles au rayon montres fashion. Pionnier, Patek Philippe avait ouvert la voie en 2009 en réalisant la Ladies First Chronograph et renoue cette année avec la Ladies First Minute Repeater. Fin 2010, c'est Omega qui lançait sa nouvelle Ladymatic dotée d'un mouvement mécanique automatique et, de fait, sa première collection totalement féminine.

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En 2011, le parti pris fait école. Les mouvements mécaniques prennent peu à peu la place que libère, dans l'esprit et la vie quotidienne des femmes, la montre quartz à la commodité héroïque. Les qualités qu'elles reconnaissent aux premiers – noblesse, précision, fiabilité – ont partie liée avec l'envie de porter un véritable instrument de mesure du temps. Autre désir: celui d'une intronisation au club. Jusque-là, l'horlogerie était le terrain de prédilection des hommes mais la donne a quelque peu changé grâce notamment à l'Asie – et à la Chine en particulier - où les femmes font preuve d'une plus grande appréhension du marché et sollicitent des montres automatiques. Les marques capitalisent sur cette inclinaison. Ainsi Chopard, qui rassemble la clientèle féminine avec son Imperiale Sertie, la toute première montre Chopard à accueillir un mouvement entièrement conçu et créé dans les ateliers de «Fleurier Ebauches S.A». Elle allie précision mécanique et haute joaillerie, le tout avec un design empreint d'élégance.

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Les mêmes qualités se retrouvent dans la Tudor Clair de Rose, qui se démarque par sa trotteuse de seconde centrale en forme de rose Tudor évidée, et est animée par un mouvement mécanique à remontage automatique.

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La nouvelle Oyster Perpetual Lady-Datejust incarne, elle, la grâce absolue mais n'en est pas moins, comme toutes les Oyster, un chronomètre étanche équipé d'un mouvement mécanique à remontage automatique par rotor perpetual.

 

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On ne peut donc qu'être optimiste pour l'avenir de la montre mécanique dédiée aux femmes. Elle ne prendra peut-être pas totalement le relais du quartz mais contribuera, à coup sûr, à accélérer le mouvement.

BIPH