Lâché par Timex?

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Le groupe américain Timex s'apprête à abandonner la manufacture chaux-de-fonnière rachetée en 2006.

WORLDTEMPUS - 18 juin 2010Aurélie Toninato


La liste des victimes de la crise financière semble prête à accueillir un nouveau nom, celui de Vincent Bérard, chaux-de-fonnier d'adoption et considéré comme un expert dans l'art des complications. Sa petite société horlogère éponyme, fondée en 2003, est menacée d'abandon par le géant Timex. Le groupe américain l'avait rachetée en 2006 et permis à l'horloger de disposer des fonds nécessaires au développement de sa marque et au lancement de nouvelles créations, notamment la collection de montres-bracelets Luvorene.

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Mais l'union avec le petit artisan n'a pas comblé les attentes de Timex, comme l'explique Daniel Dodane, membre du conseil d'administration de Vincent Bérard SA. «La crise financière et le ralentissement économique n'ont pas permis à notre groupe de réaliser les ventes nécessaires pour aboutir à des bénéfices. La société n'a donc pas atteint ses objectifs commerciaux et les pertes sont assez importantes.»

Aujourd'hui, le groupe américain souhaite rompre la collaboration et les discussions sont en cours pour décider de l'avenir de la petite manufacture, membre de la Fondation de la Haute Horlogerie, et de ses vingt employés. Les responsables ne souhaitent pas communiquer sur les solutions et scénarios d'avenir envisagés, même si Daniel Dodane avance quelques pistes: «Nous sommes en période de consultation avec les employés, nous n'avons pas encore décidé du futur de la société. Il n'y aura pas de décision avant la fin du mois mais un potentiel licenciement collectif n'est pas à exclure. A ma connaissance, il n'y a pas de repreneur et il est certain que sans Timex, la société ne peut pas continuer.»

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