Comment êtes-vous arrivée dans l’industrie horlogère ?
Après des études de gestion d’entreprise et de marketing à l’Université des sciences appliquées de Zurich, j’ai intégré mon premier poste commercial dans l’industrie de la mode, d’abord dans la vente. Avant de retourner dans ma ville d’origine de Schaffhouse pour rejoindre IWC, j’ai aussi été directrice générale d’une marque suisse de bas, collants et tricots de luxe (Fogal) et directrice du marketing et membre du conseil d’administration d’entreprises internationales basées en Suisse leaders dans le secteur de l’alimentation (Lindt) et des boissons (Carlsberg). C’est seulement après que je me suis frayée un chemin dans le haut de gamme du luxe « pur et dur » avec IWC.
A quoi ressemble pour vous une journée typique chez IWC ?
Elle est remplie de réunions et de beaucoup de réflexions très créatives. J’ai toujours le sentiment que ma journée n’a pas assez d’heures, ce qui est étrange lorsque vous travaillez dans l’industrie horlogère ! Normalement, je ne commence pas mon propre travail avant 17h00. Mais après neuf ans chez IWC, je peux affirmer que c’est toujours fascinant parce que je dois traiter tellement de nouveaux sujets chaque jour. C’est ce que j’aime, cela maintient mon esprit frais et vif.
En ce moment, quelle est votre priorité ?
Avec Watches and Wonders dans un peu plus d’un mois, l’impatience grandit, car nous sommes en train de finaliser les éléments de notre nouvelle campagne. L’excitation est palpable car nous allons intégrer diverses composantes sur notre stand et dévoiler les expériences méticuleusement réalisées que nous avons conçues ces derniers mois. Au fur et à mesure que le compte à rebours avance, la culmination de nos efforts prend enfin forme, promettant un déploiement inoubliable d’innovation et de luxe.
En parallèle, notre équipe supervise constamment la réalisation de plusieurs actifs. Si une partie significative est déjà terminée, nous sommes encre en train de peaufiner plus de 350 actifs, d’harmoniser les couleurs, les récits et les montres comme un orchestre.
Et simultanément mon agenda est très chargé en ce qui concerne les stratégies marketing de différents marchés. Chaque semaine, je participe à des réunions de collaboration avec deux ou trois marchés, en évaluant conjointement leurs plans de marketing. Ce processus itératif favorise le dialogue et les synergies. Après une présentation exhaustive avant Noël qui a fourni un feedback précieux, nous élaborons maintenant une stratégie pour unifier nos efforts de manière fluide et ainsi garantir une campagne cohérente à travers tous les marchés.
Avez-vous identifié des tendances actuellement qui vous semblent intéressantes ?
Notre périmètre va bien au-delà des confins de l’industrie. Les influences de secteurs comme la mode façonnent également notre gestion. Les réseaux sociaux sont des canaux essentiels qui offrent un aperçu de l’implication du public, des tendances prédominantes et des nuances tonales.
En tant que créatifs, nous exerçons une profonde influence et notre public adopte nos propositions. Si notre planification des produits se fait sur un horizon de 10 ans, en accord avec les cycles de développement prolongés de nouveaux mouvements, nous avons besoin de comprendre nos publics et la façon dont ils interagissent avec les nouvelles et les informations. Cette quête permanente est la source de nos efforts afin de rester réactifs et pertinents dans des environnements en constante évolution.
Avec tous les derniers développements dans le monde de l’IA, comment vous positionnez-vous à l’égard de cette nouvelle technologie chez IWC ?
IWC est une marque moderne avec une histoire riche de 155 ans. Nous aimons utiliser la technologie moderne de manière ludique et explorer de nouvelles façons d’améliorer l’expérience des clients. Nous avons été l’une des premières marques horlogères à intégrer les réseaux sociaux dans notre marketing et nous avons annoncé une importante incursion dans les applications Web3 et le Metavers avec notre Diamond Hand Club il y a quelques années. Cette initiative a permis de cultiver un public impliqué, passant sans problème de l’univers digital au domaine physique. Avec l’IA, nous sommes curieux de découvrir les différentes possibilités et opportunités qu’elle apporte et d’explorer comment nous pouvons l’utiliser, toujours dans le but d’améliorer l’expérience des clients.
Les perspectives pour l’avenir me fascinent. En observant ce que l’avenir réserve pour mon fils de 13 ans, je suis consciente que des transformations profondes nous attendent. L’évolution du paysage de l’emploi constitue un souci majeur, pourtant il est impératif de s’adapter et d’évoluer avec lui. Nous ne pouvons pas reculer dans la peur. Au lieu de cela, nous devons nous impliquer activement dans son développement et son adaptation.
