Comment trouvez-vous votre expérience à la Dubai Watch Week ?
C’est ma première Dubai Watch Week. C’est à peu près comme on m’a raconté. Tout le monde vient ici et c’est super convivial parce qu’on a beaucoup plus de contacts directs avec les collectionneurs. On est dans un petit stand, mais j’ai l’impression que c’est le même sérieux qu’à Watches and Wonders.
C’est plus un événement où tout est beau, il y a des animations, du soleil, et vraiment tout le monde est là – les clients et aussi les futurs clients qui ne sont pas encore dans notre tranche de budget, mais qui viennent quand même et c’est pour cela que je suis tellement heureux d’être ici. Nous échangeons justement à propos de toutes les petites choses, les détails que j’ai appris avec mon père, les choses qu’on a faites ensemble. Ils aiment ces détails car ce sont souvent les choses techniques ou les informations liées à la création de nos montres qui les fascinent le plus.
Diriez-vous que les visiteurs ici sont très connaisseurs ?
Souvent ceux que je rencontre, c’est justement ceux qui s’y connaissent, mais je rencontre aussi ceux qui ne s’y connaissent pas. Je leur explique les bases de ce qu’on fait, nos modèles, nos montres. Ils apprécient. Et ce n’est que le début.
Un bon exemple est notre modèle Micro-Rotor qui est là depuis un moment. Beaucoup de gens, au début, ont été attirés par la montre, son aspect créatif, son cadran, ou la boîte. Ils voient toute la partie créative et après ils retournent la montre et ils voient un joli microrotor, une micromasse avec un joli design. Et seulement après, ils découvrent qu’il y a vraiment quelque chose de technique qui n’est pas si facile, qui est même difficile à travailler. On explique pourquoi nous ne compliquons pas les choses pour le plaisir, qu’il y a une raison. Dans ce cas, la raison était d’avoir une réserve de marche de trois jours, car mon père a toujours voulu avoir le confort de 72 heures d’autonomie.
Comment l’équipe s’est-elle sentie après avoir remporté le prix du meilleur tourbillon au GPHG ?
C’est vraiment super pour toute l’équipe. Alors, tous nos horlogers, toute l’équipe Laurent Ferrier, savent ce qu’ils font et pourquoi ils sont là. On a construit quelque chose d’assez fort. Personne n’est là par hasard. Ils apprécient être là où ils sont et le travail qu’ils font. Ils suivent tous les événements et sont impliqués dans tout ce que l’on fait.
Par rapport au monde extérieur à l’entreprise, c’est toujours deux mondes aujourd’hui. Il y a un impact, bien sûr. Ça commence à devenir de sérieuses reconnaissances puisque c’est notre quatrième prix. On est vraiment fiers. Et surtout de ce modèle, qui renforce encore plus cette identité qu’on a de montre élégante et subtile.
En regardant vers l’avenir, y a-t-il quelque chose que vous pouvez partager ?
Notre petite marque grandit. C’est pour cela que je participe de plus en plus à des repas collectionneurs. J’en fais depuis quelque temps, mais là, je le fais plus confortablement parce qu’on a deux personnes au bureau technique sur qui on peut se reposer, qui font un super travail. Mon père, lui, comme d’habitude, est comme un fou. Il s’amuse à suivre toutes les montres, les projets. Et moi, j’ai plus de liberté pour me déplacer, tout en étant toujours impliqué à fond dans les projets.
Certains nous demandent dans quelle direction on va partir. Et là aujourd’hui, on se penche clairement vers une direction particulière et beaucoup ont déjà compris qu’on va plutôt vers les complications. On a une belle collection qui s’est mise en place. Finalement des trois aiguilles pour la plupart. Donc c’est naturel d’ajouter les complications qui vont arriver prochainement. Des évolutions, aussi, des complications qui ont du sens, qui auront du sens dans la collection. Je peux donner des indices avec des Travellers et quantièmes annuels qu’on a déjà, mais avec une mise en place encore plus claire et jolie dans la collection. Et aussi de plus gros projets qui prennent plus du temps. On se réjouit de vous en dévoiler plus.
