Urwerk, à la vitesse de la lumière

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UR-100V – « LightSpeed » © Urwerk
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Urwerk écrit le quatrième chapitre de sa saga UR-100, mais abandonne la Terre pour mesurer la durée mise par un rayon de Soleil pour atteindre les différentes planètes de notre système solaire

Depuis sa création, il y a bientôt 30 ans, Urwerk ne mesure pas simplement le temps conventionnel, celui des heures, minutes et secondes. La marque s’intéresse aussi au temps astronomique, père du temps horloger. Là-haut existent d’autres référentiels. Ils nous sont sans utilité terrestre, mais ils inspirent grandement Felix Baumgartner et Martin Frei, fondateurs d’Urwerk. 

Cinq ans de développements 

La saga du temps sidéral commence pour Urwerk il y a cinq ans, en 2019. À cette date paraît l’UR-100. Elle affiche toujours les heures par trois carrousels centraux se déplaçant de droite à gauche sur un arc de minuterie, c’est-à-dire suivant la même course que le soleil, d’est en ouest. Mais la pièce va plus loin. Dans deux ouvertures supérieures, elle permet de lire instantanément deux autres informations : sur celle de gauche, la distance parcourue par la Terre, toutes les 20 minutes, au niveau de l’Équateur ; sur celle de droite, la distance parcourue par la Terre dans sa révolution autour du Soleil, toujours en 20 minutes. Utilité ? Aucune. Sauf le mérite de la poésie, de la science, et de replacer notre minuscule planète dans le ballet cosmique. 

UR-100V – « LightSpeed » © Urwerk
UR-100V – « LightSpeed » © Urwerk

Par la suite, en 2022 puis 2023, Urwerk déclinera son principe avec les mêmes mesures, mais prises non plus à l’Équateur mais à Mexico, puis en ancienne Mésopotamie (aujourd’hui principalement l’Irak), à la ville d’Ur, qui a donné son nom à la marque (complété de werk, qui signifie usine, fabrique, en allemand). Ce seront les deux UR-100V « Time and Culture ». Il s’agissait de variations de l’UR-100, dotées pour l’occasion d’un module légèrement revu, ce qui lui conféra par la même occasion le nom d’UR-100V. 

Tome IV

Aujourd’hui, après l’UR-100 originelle, suivie des deux UR-100V, sort donc la quatrième itération de cet affichage : l’UR-100V « LightSpeed ». Le principe de base reste le même : mesurer des périodes astronomiques. Mais cette fois, l’approche n’est plus géocentrique. Le point de référence n’est plus la Terre. Ce qui est à présent mesuré, c’est la distance parcourue par la lumière émise par le soleil pour atteindre un point donné. Lequel ? Successivement chaque planète du système solaire.

UR-100V – « LightSpeed » © Urwerk
UR-100V – « LightSpeed » © Urwerk

 L’UR-100V « LightSpeed » permet donc de lire la durée mise par la lumière du Soleil pour frapper d’abord la surface de Mercure, puis de Vénus, de la Terre, de Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et enfin Neptune. Mercure étant la plus proche du Soleil, la lumière qui en est propagée y arrive en seulement 3,2 mn. Pour Neptune, la plus éloignée, il faudra 4,1 heures. Toutes ces durées étant fixes, Urwerk a pu les graver sur le dôme supérieur de son UR-100V « LightSpeed ». Le point de départ est le plus à gauche. C’est le Soleil, « SUN », représenté par un point dans un cercle. Presque accolé à lui, Mercure (3,2 mn), puis Venus (6 mn), la Terre (8,3 mn), et ainsi de suite. Côté fond, Urwerk s’est également inspiré d’un rayonnement solaire pour son rotor. 

La pièce est réalisée en carbone et titane, pour 43 mm de largeur. Son mouvement garantit 48 heures de réserve de marche. Elle n’est pas à proprement limitée, même si la production d’Urwerk reste toujours très restreinte. L’UR-100V « LightSpeed » est proposée à 65'000 CHF HT.

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