Des dragons à foison

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Year of the dragon
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En cette année du Dragon de Bois, les marques horlogères se ruent sur la créature la plus impressionnante du zodiaque chinois

Les animaux du zodiaque chinois se suivent et ne se ressemblent pas. Celui de 2023, année du lièvre d'eau, avait un niveau de séduction à manger des carottes. En 2022, le pourtant puissant tigre n'était pas sorti des hautes herbes horlogères. En 2021, année du boeuf, la bête n'avait pas fait son effet. Mais en 2024, à la faveur d'un cycle de douze ans, le dragon est de retour. C'est la foire d'empoigne. 

Attention, pas n'importe quel dragon. Si vous cherchez des flammes, repassez-vous plutôt des épisodes de Game of Thrones ou du Hobbit. Ce dragon-là est un serpent volant mais sans ailes et à barbillons abondants. C'est bien entendu la version chinoise du grand lézard. Dans cette profusion, on détecte une volonté des marques horlogères, fortement dépendantes des marchés asiatiques, de relancer l'appétit de la zone avec un produit à fore valeur ajoutée culturelle. Ces dragons ranimeront-ils la flamme de l’horlogerie asiatique, ou feront-ils un vol pour rien ?

Passons sur la symbolique de l'année du Dragon de Bois, abondamment décrite par les astrologues. C'est l'animal qui suffit à lui seul à déclencher les ardeurs créatives les plus diverses. Il est beau, puissant, graphiquement complexe et symboliquement, on ne fait pas mieux. Alors que les années du rat ou du cochon n'avaient stimulé qu'une poignée de marques horlogères, les plus fidèles à la célébration du nouvel an chinois, l'excitation autour du dragon est à son comble. 

Au moment où ces lignes sont écrites, on compte déjà pas moins de 30 marques qui se sont emparées du sujet. Le total pourrait donc  monter à 40 à mesure que l'on s’approche du 10 février, date même du nouvel an du calendrier traditionnel chinois, qui a cours dans une large partie de l'Asie du Sud Est.

Et déjà, l'étendue des propositions est immense. Elle va du petit symbole caché sur un cadran à la sculpture tridimensionnelle entourée autour du mouvement. De la masse oscillante en forme de corps de serpent à la gravure délicate. D'une simple surface rouge à un émaillage total de grand art. De quelques milliers d'euros (et d’exemplaires) à la pièce unique de très haute volée. 

Dans ce foisonnement, et un opportunisme ambiant qu'on ne saurait reprocher à leurs créateurs, deux tendances se dégagent. Tout d'abord, les fidèles parmi les fidèles du calendrier chinois font partie des propositions les plus gracieuses. Mention spéciale à Chopard et sa L.U.C XP Urushi Year of Dragon, en laque Urushi, et à Vacheron Constantin et sa Les Cabinotiers Grisaille High Jewelry Dragon. Autre tendance, l'animation : le dragon est une créature fluide, qui circule, à la forte symbolique aérienne. Donc Genus a fait de ce corps les éléments mobiles signature de son dernier mouvement en date. Jacob & Co., abondant créateur de montres sur ce thème, double la mise avec deux lézards circulant autour d'un tourbillon fou. Et ce n'est même pas encore terminé.

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Recital 26 Chapter Two Golden Dragon © Bovet 1822
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Classique Dragon © Breguet
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L.U.C XP Urushi Year of Dragon © Chopard
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Bubble 47 Dragon Eye © Corum
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Dragon © Genus
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Spirit of Big Bang Titanium Dragon © Hublot
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Portugieser Chronograph Year of the Dragon © IWC Schaffhausen
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Reverso Tribute Enamel "Dragon" © Jaeger-LeCoultre
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Excalibur Dragon Monotourbillon  © Roger Dupuis
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Carrera Year of the Dragon © TAG Heuer
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Les Cabinotiers Grisaille High Jewellery – Dragon © Vacheron Constantin
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Imperial Dragon Automaton Red Gold – Cuprite © Jaquet Droz