Beaucoup de marques font mine d’être en difficulté en raison d’une demande supérieure à leur offre. Dans la plupart des cas, c’est le résultat d’une politique visant à maintenir la production légèrement en dessous de la demande – la fameuse « gestion de la rareté ».
Pour Czapek, jeune maison 100 % indépendante qui ne fêtera l’année prochaine que ses 10 ans, avoir une demande supérieure à son offre est certes flatteur, mais néanmoins problématique. Avec des moyens limités, il lui faut commander plus de métaux précieux, plus de boîtes, plus de cadrans, plus de bracelets, tout en contenant des délais de livraison dans la limite du raisonnable. En 2022, Czapek a d’ailleurs décidé de suspendre, pour une année, les commandes de son modèle Antarctique, le temps d’emménager dans de nouveaux locaux à La Chaux-de-Fonds et de s’organiser pour faire face à la demande. Avec un chiffre quelque peu préoccupant : l’Antarctique représentait alors, à elle seule, 80% des commandes de la marque, avec 2'800 commandes en cours, pour une production maximale de 800 pièces par an. Depuis, la production s’est mise en ordre de bataille. Czapek devrait rapidement pouvoir réaliser 3'000 à 4'000 montres par an.
Deux nouvelles variations
Les deux pièces aujourd’hui annoncées ne devraient toutefois pas arranger les choses. Une fois encore, les commandes risquent d’être massives. Car après les modèles en collection courante actuelle, avec boîte titane ou acier, la maison dévoile à présent ses deux premières Antarctique en or – la première en or jaune, la seconde en or rose.
La collection existante offre déjà deux diamètres différents : 40,5 mm, et 38,5 mm. C’est le premier, à 40,5 mm, qui a été choisi comme base pour les nouvelles variations. Il reprend les codes qui le rendent si distinctif : des courbes fluides, des angles finement aiguisés et un équilibre soigneusement étudié entre les surfaces brossées et polies.
La composition, parfaitement maîtrisée, affiche une esthétique moderne avec un léger accent vintage qui pioche dans le répertoire des années 70 sport-chic. C’est actuellement le design fétiche de la plupart des marques, depuis l’immense réussite de la PRX de Tissot en entrée de gamme, jusqu’au succès inaltérable de la Royal Oak d’Audemars Piguet, en passant par l’Overseas de Vacheron Constantin, l’Aquanaut de Patek Philippe, ou la Laureato de Girard-Perregaux.
Premier cadran lamé bleu
Côté cadran, Czapek reprend la finition à succès de la variante Terre Adélie de son Antarctique. Créé en collaboration avec Metalem, cadranier et partenaire de longue date de Czapek, il est réalisé à l'aide d'un peigne spécial qui crée un effet semblable à une finition satinée très texturée.
C’est une variation intéressante, car ce type de finition lamée existait déjà, mais uniquement en version grise. À l’inverse, il se trouvait déjà des cadrans bleus, mais pas lamés. La nouvelle Antarctique conjugue les deux. La combinaison or et cadran bleu est un classique qui fonctionne avec efficacité. Elle est d’ailleurs l’une des matrices des collections Overseas comme Royal Oak.
Pour éviter la création d’une nouvelle liste d’attente insurmontable, Czapek a décidé de limiter dès le départ chacun de ces deux modèles à 100 exemplaires par an. Les pièces arriveront progressivement à partir d’avril, chez les revendeurs officiels de la maison ainsi que dans sa boutique genevoise et sur son site Internet.
