Des montres à consommer sans modération

Image
Alpine Eagle Summit © Chopard
7 minutes read
Prenez ces quelques ingrédients : trois belles montres Chopard, quelques verres de bon scotch whisky produit artisanalement par la distillerie d’Aberfeldy et un talentueux photographe anglais nommé Andy Barnham. Placez le tout dans le shaker de WorldTempus on Tour en Ecosse. Vous obtiendrez le parfait mélange de savoir-faire, d’excellence esthétique et gustative

Le ciel est bas en cette journée pluvieuse de février. Les Ecossais racontent que c’est habituel en cette saison. Qu’ici, l’hiver se déploie pendant de longs mois, dans toutes ses nuances de brume, mais qu’il faut savoir prendre son mal en patience. Ils disent que l’hiver et l’austérité ont aussi leurs charmes. Il est vrai qu’à perte de vue, le paysage de douces collines et des champs où serpentent des murets de pierre semble enveloppé d’un voile cotonneux. A l’image de cet ancien ensemble de bâtiments édifiés à la fin du 19e siècle, qui borde le cours d’eau Pitilie Burn à proximité du village d’Aberfeldy, aux pieds des Highlands. C’est ici, dans le décor bucolique de cette distillerie inaugurée en 1898 par la famille Dewar que nous avons rendez-vous avec le photographe britannique Andy Barnham pour photographier trois montres Chopard : l’Alpine Eagle Summit, la L.U.C. XPS et la délicate Happy Sport.

Pourquoi avoir choisi une distillerie de whisky pour photographier ces trois modèles ? A l’origine, c’est l’Alpine Eagle Summit et sa palette de nuances chaudes rappelant les couleurs du whisky qui nous ont inspirés le lieu du shooting. Son boîtier de 41mm en or rose éthique, tout d’abord, offre un beau ton sur ton avec le cadran dont la surface texturée évoque l’iris d’un aigle. Et, surtout, le sertissage de sa lunette avec un élégant dégradé de spessartites et de saphirs blancs, dont les nuances qui oscillent entre l’ocre et le brun, l’orange et le beige rappellent la robe dorée d’un blended whisky ou d’un single malt 15 ans d’âge. Mais au-delà des apparences, l’horlogerie de Chopard et l’art de la distillation, tel que le perpétue la maison fondée par John Dewar, ont bien plus de points communs qu’il n’y paraît à première vue. En voici les trois principaux.

Alpine Eagle Summit © Chopard
Chopard Alpine Eagle Summit © Andy Barnham/WorldTempus 

1. Une histoire de famille

La famille : c’est sans doute le premier point commun entre Chopard et la distillerie d’Aberfeldy. La visite de cette distillerie commence systématiquement par un crochet dans son petit musée dont le décor se veut une reconstitution fidèle du style de l’époque où John Dewar avait fondé son entreprise. A partir de 1848, ce dernier s’est tout d’abord spécialisé dans la vente de vins et spiritueux à Perth avant de commencer à assembler différents whiskys pour produire des assemblages (blended whisky). Il sera rejoint plus tard par ses deux fils, John Alexander et Tommy, qui développeront l’entreprise. Aujourd’hui, la marque a renoncé à son indépendance puisqu’elle est entrée dans le giron de Bacardi.

Là s’arrête le parallèle avec l’histoire de Chopard qui reste farouchement attachée à son indépendance. La Maison familiale a été créée en 1860 par Louis-Ulysse Chopard. Un siècle plus tard, en 1963, la marque a été rachetée par la famille Scheufele et continue aujourd’hui d’écrire son histoire avec succès entre les mains de ses deux co-présidents, Karl-Friedrich et Caroline. Main dans la main, chacun avec son territoire d’expression de prédilection, le frère et la sœur sont tous deux impliqués dans les choix stratégiques et la direction artistique de la marque. Derrière la création de la très sport-chic Alpine Eagle, dernière collection en date créée par Chopard, trois générations de Scheufele sont réunies : Karl-Fritz, le petit-fils, Karl, le grand-père et Karl-Friedrich, le père.

Chopard Happy Sport © Andy Barnham/WorldTempus
Chopard Happy Sport © Andy Barnham/WorldTempus

Caroline Scheufele insuffle quant à elle sa créativité du côté féminin des collections de Chopard. Comme sur cette Happy Sport qui a récemment étoffé la collection éponyme créée par Caroline en 1993. Il y a trois décennies, elle s’était emparée de l’esprit de son temps en imaginant une montre sportive et raffinée à la fois, basée sur l’association inédite des diamants mobiles et de l’acier. La recette d’un succès jamais démenti depuis lors. Chaque année, la collection continue de célébrer la joie de vivre avec de nouvelles déclinaisons dont cette version de 30mm en or rose qui accueille un délicat cadran en nacre couleur menthe.

Alpine Eagle Summit © Chopard
Chopard Alpine Eagle Summit © Andy Barnham/WorldTempus 

2. Le savoir-faire, ingrédient incontournable du succès

Le savoir-faire, le respect des traditions, la célébration de l’héritage :  voici un autre fil rouge qui réunit l’histoire de Chopard et celle de la distillerie de whisky d’Aberfeldy. Pour produire un single malt, la liste des ingrédients est courte. De l’orge malté, de la levure et de l’eau, ni plus, ni moins. Le processus de production est quant à lui plus savant. Maltage, grist, empâtage, distillation et vieillissement en fût de chêne sont les étapes communes à toutes les maisons productrices de whisky écossais. Mais chacune possède sa propre recette, celle qui donnera au whisky son caractère et ses arômes spécifiques. La première consiste à malter l’orge, un processus de torréfaction éventuellement réalisé avec de la tourbe. 

L.U.C XPS © Chopard
Chopard L.U.C XPS © Andy Barnham/WorldTempus 

L’orge est ensuite broyée pour produire le grist qui sera ensuite transféré dans une cuve pour être mélangé à de l’eau afin de se transformer en un liquide épais et sucré. A cette étape, que l’on qualifie d’empâtage, on obtient une première fermentation. Le liquide obtenu est ensuite transféré dans de grands alambics en cuivre qui produisent un liquide aussi clair que de l’eau mais extrêmement chargé en alcool - environ 70°. L’ajout de l’eau pour atteindre un degré d’alcool de 63,5 et le vieillissement en fût feront le reste. C’est à cette étape particulière que le whisky se drape progressivement de sa belle couleur orangée et de ses arômes. Vieilli dans d’anciens fûts de bourbon, le whisky adoptera des saveurs sucrées et des notes miel. Dans des tonneaux de sherry espagnol, le whisky se révèlera plus floral. Sans oublier que ces arômes seront plus ou moins puissants selon le temps de vieillissement.

On l’aura compris, il y a une seule et même liste d’ingrédients pour fabriquer le whisky mais mille et une manières de le produire. Un autre point commun avec l’horlogerie. Du design à la construction d’un mouvement, les marques horlogères sont capables de proposer des produits diamétralement opposés. D’un point de vue purement esthétique, chercher à trouver des parallèles entre l’esthétique d’une Patek Philippe et celle d’une Roger Dubuis, par exemple, semblerait parfaitement tiré par les cheveux pour quiconque s’intéresse à l’horlogerie. Idem pour les process de production qui varient souvent d’une manufacture à une autre. 

L.U.C XPS © Chopard
Chopard L.U.C XPS © Andy Barnham/WorldTempus 

Chopard a choisi d’internaliser un maximum d’opérations. Complications, mouvements extra-plats, métiers d’arts, décoration des mouvements… La marque perpétue les techniques héritées des générations d’artisans précédentes et privilégie le savoir-faire in-house. Chopard marque possède notamment sa propre fonderie d’or. Autre exemple, sa manufacture de Fleurier combine les savoirs du passé et les techniques d’avenir permettant de développer et produire des mouvements réputés pour leur fiabilité, leur robustesse et leur précision. A l’image du mouvement qui équipe la montre L.U.C XPS en platine. Ce mouvement extra-plat d’une épaisseur de seulement 3,30mm est certifié chronomètre par le COSC et orné de manière classique de décorations en côtes de Genève.  Tous les mouvements estampillés L.U.C produits au sein de la manufacture Chopard à Fleurier sont terminés à la main.

3. Des créations qui font le tour du monde

De la Suisse à l’Ecosse, de l’horlogerie au whisky, le succès est au rendez-vous pour Chopard et la distillerie d’Aberfeldy. Le goût de l’innovation, l’engagement éthique, le raffinement extrême des produits horlogers et joailliers de Chopard sont salués partout dans le monde. Quant à Aberfledy, et plus largement l’entreprise Dewar’s, elle s’inscrit dans le portefeuille de whiskies de renom de Bacardi. Ses méthodes de distillation traditionnelle ont gagné le cœur des amateurs aux quatre coins du globe. Une référence tout autant qu’un parcours exemplaire qui l’aura menée du statut de petite société familiale à une entreprise globale à la réputation planétaire. 

Alpine Eagle Summit © Chopard
Chopard Alpine Eagle Summit © Andy Barnham/WorldTempus 
Marque